ffi 31 janvier 2013 04:57

Le gros inconvénient, c’est la mise sur pied d’un marché de la reproduction artificielle, ce qui oblige à organiser un trafic de matière humaine (sperme, ovule), soit une fuite en avant dans la marchandisation de l’homme.
 
D’autre part, c’est faire fi du consentement de l’enfant à venir, qui n’a évidemment pas son mot à dire dans l’histoire. L’enfant est donc ramené au rang d’objet, ce qui est une rupture considérable du droit - quoique ce n’est jamais que dans le prolongement de l’avortement.
 
Que dira-t-on à l’enfant quand il parviendra à l’adolescence ?
Ton père, c’est celui qui a donné la dose de sperme congelé que j’ai acheté sur internet ?
Ta mère, c’est cette femme dont j’ai loué le ventre anonymement ?
Comment croyez-vous que cela se passera à l’adolescence ?
En quoi ceci fait-il sens pour l’enfant ?
...
C’est évidemment dans la veine de l’idéologie du transhumanisme, un avatar du darwinisme qui tient que l’homme peut orchestrer sa propre évolution, et tend donc obstinément vers l’eugénisme.
 
Derrière, il y a encore l’idée d’Utérus artificiel, ce qui permettra aux grands de la superclasse de produire leur progéniture de manière industrielle.
 
En attendant, j’imagine déjà les 150 femmes "enceintes" de Pierre Bergé travaillant à la chaine... J’imagine encore les futurs 80 000 employés de Bill Gates, tous ses enfants, tous produits artificiellement...
 
C’est donc le XIXème siècle puissance dix : l’appropriation des moyens de reproduction.
 
Je crois qu’il est très cynique de prôner la mise en place d’un marché de la reproduction artificielle, mais de manière hypocrite, via le mariage homo, tout en lançant de diffamatoires anathèmes pour pourrir le débat rationnel qui permettrait de montrer clairement les tenants et aboutissants réels de la loi.


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