Merci pour vos réponses. Ne vous méprenez pas, personnellement, je défends la liberté d’expression de Charlie Hebdo,
même si je me donne le droit de qualifier le timing de peu opportun et
les caricatures de pareille facture que le film anti-islam. Que ce soit
clair, je m’oppose à la violence qui, disons-le, est le fait de connards
sans cervelle. Le hic, c’est que ces dits connards sans cervelle ne sortent
pas de nulle part. Par qui sont-ils financés ? A qui
profite l’islamophobie ? On sait très bien que l’Arabie Saoudite et le
Qatar, des pays alliés à nos chers gouvernements occidentaux, arment les
rebelles syriens et libyens, et financent en parallèle certains lieux
de culte sur les sols français, allemand, britannique et américain, pour
ne citer que ceux-là. Et là je ne fais pas allusion aux quelques
énergumènes qui défilent dans les rues de Paris. M’est d’avis qu’il
convient de ne pas leur prêter d’attention : leur
nombre, famélique, rend leur démarche marginale. Bien qu’en désaccord
sur nombre de sujets avec son approche sociologique de l’islam et des
Musulmans, en l’occurrence, je pense que Gilles Kepel vise juste en
disant que ce sont essentiellement des jeunes de banlieue qui, je cite, "se servent d’un prétexte pour exprimer leur rancoeur sociale".
.
Ce n’est pas en lisant le Coran qu’on découvre l’islam, de la même façon
que lire l’Ancien Testament et le Nouveau Testament ne fait pas du
lecteur un connaisseur immédiat du christianisme. Pour ce faire, il faut
surtout voyager, vivre au coeur des populations concernées par ces
spiritualités. Les théologiens musulmans qualifient le Coran de "Lumière sur le monde"...
mais encore faut-il contempler et connaître le monde. Les textes
fondateurs sont certes importants, mais les survoler n’est, à mon sens, guère
suffisant.
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