Rachid G. Rachid G. 22 septembre 2012 20:59

Merci pour vos réponses. Ne vous méprenez pas, personnellement, je défends la liberté d’expression de Charlie Hebdo, même si je me donne le droit de qualifier le timing de peu opportun et les caricatures de pareille facture que le film anti-islam. Que ce soit clair, je m’oppose à la violence qui, disons-le, est le fait de connards sans cervelle. Le hic, c’est que ces dits connards sans cervelle ne sortent pas de nulle part. Par qui sont-ils financés ? A qui profite l’islamophobie ? On sait très bien que l’Arabie Saoudite et le Qatar, des pays alliés à nos chers gouvernements occidentaux, arment les rebelles syriens et libyens, et financent en parallèle certains lieux de culte sur les sols français, allemand, britannique et américain, pour ne citer que ceux-là. Et là je ne fais pas allusion aux quelques énergumènes qui défilent dans les rues de Paris. M’est d’avis qu’il convient de ne pas leur prêter d’attention : leur nombre, famélique, rend leur démarche marginale. Bien qu’en désaccord sur nombre de sujets avec son approche sociologique de l’islam et des Musulmans, en l’occurrence, je pense que Gilles Kepel vise juste en disant que ce sont essentiellement des jeunes de banlieue qui, je cite, "se servent d’un prétexte pour exprimer leur rancoeur sociale".
.
Ce n’est pas en lisant le Coran qu’on découvre l’islam, de la même façon que lire l’Ancien Testament et le Nouveau Testament ne fait pas du lecteur un connaisseur immédiat du christianisme. Pour ce faire, il faut surtout voyager, vivre au coeur des populations concernées par ces spiritualités. Les théologiens musulmans qualifient le Coran de "Lumière sur le monde"... mais encore faut-il contempler et connaître le monde. Les textes fondateurs sont certes importants, mais les survoler n’est, à mon sens, guère suffisant.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe