armand 2 juin 2012 14:03

L’ignoble se la dispute à la malhonnêteté chez vous. Voir dans les victimes des massacres de septembre (dont de simples droits-communs, entre autres) des aristos qui allaient fêter la victoire des coalisés me rappelle la stupidité d’une copine étudiante, défendant les massacres de Staline en lançant, "ce n’étaient que des opposants".

Ce sont les ordures avinées de la Commune de Paris, terrorisant tous leurs opposants et assassinant à tour de bras (cherchez, vous en trouverez grand nombre) qui ont attaqué les Tuileries, massacré des centaines de personnes - non seulement les gardes, mais les domestiques, simples passants, n’importe qui se trouvant là, dépecé, brûlé vif, démembré, pendant qu’on destituait le roi en violation de la Constitution. Un des pires massacres que Paris ait jamais connu.

Ce sont les ordures lâches et perfides de la Convention qui ont voté la mort du Roi, lequel n’a trahi personne, et certainement pas la grande majorité de son Peuple qui ne se reconnaissait pas dans les groupes terroristes qui exerçaient l’essentiel du pouvoir à Paris. La guerre déclarée à l’Europe quasi entière n’avait aucune raison d’être, sauf la fuite en avant des idéologues.
En réalité le Roi s’était fait à la monarchie constitutionnelle (lisez au moins son testament) tandis que les idéologues de la Révolution ne laissaient pas de tenter, par tous les moyens, de renverser la Roi. La fuite de Varennes s’explique d’ailleurs par une simple réalité : la menace permanente que les terroristes faisaient planer sur la famille royale, contrairement à tous les engagements constitutionnels. Une menace qu’aucun père de famille ne pouvait tolérer.

Il suffit de lire n’importe quel journal de l’époque pour savoir que tout membre de l’aristocratie, ainsi que tout habitant soupçonné de tiédeur révolutionnaire, ou dénoncé par son voisin, était menacé d’exécution pour un oui ou un nom, selon la fameuse loi des suspects. Vouloir en exempter Robespierre à titre personnel c’est se f...tre du monde, il était complice comme membre éminent de cette association de malfaiteurs. Le climat n’avait rien à envier à celui de Paris sous l’Occupation. Seulement les bourreaux nazis, les tortionnaires, étaient tous français. Je maintiens qu’aucun état de révolte ou de guerre civile (qui plus est, contre un pouvoir que je tiens pour profondément illégitime, celui des sections terroristes de PAris) ne justifie des massacres systématiques comme ceux qui furent pratiquée en Vendée.
Et sous la houlette de médiocres, en effet, Monsieur, des médiocres et des crapules, des avocats ratés, des scribouilleurs sans talent, des acteurs dont l’ego n’a pas fait le plain d’éloges, et ainsi de suite - toute la gamme des jalousies et des bassesses sont représentées dans ce Comité de Ruine Publique, Robespierre en tête. Et leurs victimes ? Les Lavoisier, les André Chénier, et tant d’autres. Vous fustigez les avantages de naissance ? Telle était la nature de la société de l’époque, répondant à une justification certainement dépassée - celle des trois fonctions, le corps social se distribuant comme un corps physique entre ceux qui se battaient, ceux qui priaient, ceux qui travaillaient. 
Il était possible de faire évoluer en douceur, comme l’ont fait les Anglais. Les terroristes, dont Robespierre, en ont jugé autrement. Nous en payons le prix plus de deux siècles plus tard, car la vie politique, en France, grâce à l’oeuvre meurtrière de la Révolution, est une guerre civile permanente entre deux camps, au moins, et chaque régime qui s’est succédé, jusqu’en 1958 y compris, ne doit sa légitimité qu’à un coup d’Etat. C’est précisément pour avoir violemment coupé toute attache historique entre notre passé et notre présent (et cela continue, avec chaque présidence qui édicte la "rupture" d’avec la précédente) que la révolution a si profondément tari les sources de la vitalité française.
Et cette vitalité française s’est incarnée notamment dans les châteaux, les palais et les cathédrales, que vous conspuez sans comprendre que c’est précisément le génie du peuple français qui s’y manifestait.


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