Walid Haïdar 2 juin 2012 12:40
Encore une fois, si Robespierre et tous les Jacobins ne comprenait pas avec beaucoup de profondeur les fondements de l’exploitation économique (il ne s’opposa pas, à ma connaissance, à cette loi Le chapelier, et fit d’autres erreurs ou omissions sur ce plan), il comprenait très bien que la démocratie ne peut pas avoir de substance si tout le peuple n’est pas concerné.

Il se bâti avec acharnement contre le suffrage censitaire, pour le maximum sur le prix du pain (il faut savoir qu’à l’époque, on mange principalement du pain, et que les bourgeois s’opposaient à toute loi limitant le prix du pain, or le pain représentait en 89 déjà la quasi totalité des dépenses du bas peuple, qui n’avait plus rien pour vivre). Robespierre est aussi un de ceux qui ont défendu avec le plus d’ardeur le concept de limiter le droit de propriété, par l’intérêt général et la dignité d’autrui. Ce sont des faits.

A tous ceux qui apprécient un Étienne Chouard, demandez-vous pourquoi ce dernier a tant d’admiration pour Robespierre.

Robespierre était un incorruptible, qui vivait très modestement, et refusait tout privilège : il n’avait aucun intérêt à défendre les intérêts de la grande bourgeoisie : aucun, cela, personne ne peut le nier.

Il a défendu ce qu’il croyait juste, avec les convictions qu’il avait, les analyses et connaissances dont il disposait. Il n’a pas tout compris, en particulier sur le plan social, où un Grachus Baboeuf le devançait de loin. que pensait Robespierre de Baboeuf ? Qu’il était un extrémiste dangereux pour la révolution. Et donc ? Et donc Robespierre avait tord : il faut reconnaître les tords et les mérites des uns et des autres, et non pas les disqualifier à la moindre erreur, puisque personne n’est parfait. vu le contexte de l’époque, il paraît bien confortable de juger au lance-pierre un incorruptible tel que Robespierre.

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