Ajax Ajax 12 avril 2012 22:24

Création monétaire (citations) :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Création_monétaire


L’utilisation par l’État de la "planche à billets"


« Les États abusent fréquemment de la création monétaire, par exemple pour financer des guerres coûteuses, avec des conséquences négatives sur l’économie comme par exemple lors des crises hyperinflationnistes. La plupart des États ont fini par interdire la création de monnaie par la banque centrale pour satisfaire les besoins publics : cette disposition est par exemple inscrite dans la Constitution allemande ou les traités de l’Union européenne (article 104 du traité de Maastricht repris par l’article 123 du traité de Lisbonne). Les déficits publics doivent donc être financés par emprunts - très majoritairement obligataires - auprès d’organismes privés, aux taux d’intérêt proposés par le marché.


La "planche à billets" n’a pas pour autant disparu. Dans le but d’éviter une aggravation de la crise des subprimes de 2007-2008, elle a massivement fonctionné aux États-Unis, sous la forme d’une politique d’assouplissement quantitatif". 


Définition de l’ assouplissement quantitatif pratiqué par les Etats Unis (il s’agit d’un équivalent moderne de la planche à billet) :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Assouplissement_quantitatif


Dette publique (citations) :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique


Création monétaire et réduction de l’endettement


Un État peut, toutefois, diminuer son endettement par une autre méthode, aujourd’hui généralement abandonnée par les pays développés : par création monétaire. En émettant de la monnaie, les administrations publiques peuvent en effet financer le remboursement de leurs emprunts passés : on parle de monétisation de la dette (ou d’utilisation de la « planche à billet » quand on veut la dénigrer : l’État rembourse sa dette par une monnaie qu’il crée lui-même). Dans le cas où la création monétaire est confiée à une banque centrale et ne dépend pas des pouvoirs publics, l’État peut néanmoins monétiser de manière indirecte sa dette. Il lui est, en effet, possible de faire pression sur la banque centrale pour qu’elle achète, grâce à de la création monétaire, des obligations émises par les administrations publiques. Grâce à cette monnaie créée par la banque centrale, les administrations peuvent alors financer leurs dépenses. 


Cette technique n’est plus utilisée dans les pays développés depuis des décennies, où les banques centrales sont indépendantes ou quasi indépendantes des États. Par exemple, en France avec la loi du 3 janvier 1973, les concours de la Banque de France aux financements publics, notamment les émissions de crédit sans intérêt, furent limités, puis ils furent interdits par le nouveau statut de la Banque de France en 1993, lors de la mise en place de la Banque centrale européenne. L’article 101 du traité de Lisbonne interdit aux banques centrales de la zone Euro et à la BCE, de participer au financement des dettes des autorités publiques (institutions, États, etc.) et oblige le recours aux ’établissements privés de crédit’ . Cependant par exception à cette règle, avec le Securities Market Program, depuis le printemps 2010, la BCE a acheté des obligations européennes. En décembre 2011, 203 milliards d’euros d’obligations de dettes souveraines avaient ainsi été achetés.


La monétisation de la dette a été abandonnée en raison de ses conséquences économiques potentiellement négatives. En effet, il est généralement admis que le financement par émission de monnaie se fait aux dépens de la valeur de la monnaie en circulation : davantage de monnaie pour une quantité donnée de production conduit, à long terme, à de l’inflation. Les besoins de financement de l’État pourraient le conduire, en l’absence de garde-fous constitutionnels, à dépasser les bornes, enclenchant une hyperinflation destructrice pour l’économie du pays. Dans la pratique, on constate en fait que la création monétaire est depuis plusieurs décennies d’un ordre de grandeur plus élevé que la croissance de la production sans conséquence notable sur l’inflation ; toutefois elle est à l’origine de nombreuses bulles spéculatives, dans la mesure où les agents qui détiennent cet excès de monnaie sont peu enclins à l’investir dans l’économie réelle, d’une rentabilité plus faible que la plupart des instruments financiers (produit dérivé financier notamment).


Néanmoins, le principe de cette interdiction ne fait pas absolument consensus. Il subsiste un courant minoritaire qui, pour différentes raisons, soutient que la monétisation de la dette est légitime et économiquement pertinente. Parmi les raisons invoquées se trouve la conviction que la politique monétaire doit relever du pouvoir régalien et non d’intérêts privés d’une minorité, mais aussi le fait que l’emprunt sur les marchés est bien plus coûteux que l’emprunt auprès de la banque centrale : en plus de la différence des taux d’intérêt, l’État devra au système financier (banques, etc.), et marginalement à des particuliers, des intérêts qui contribueront à l’accumulation de sa dette, alors que les intérêts payés à la banque centrale contribuent au contraire à l’augmentation de la richesse publique (seigneuriage). En France, Patrick Artus (Natixis) recommande avec insistance la monétisation de la dette. »


Personnellement, je me demande comment des pays déjà sur-endettés vont s’en sortir, l’Espagne, par exemple, qui doit emprunter sur les marchés financiers, à des taux d’intérêt de 5 % ou plus. En principe on sait que cela va faire la cessation de paiement, totale ou partielle.


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