Maldoror Maldoror 14 août 2011 00:39

A part ça tout va bien, accueillons encore des centaines de milliers de personnes par an en espérant que cela ne se termine pas très très mal.

@ Rodrigue : Il n’est pas faux de signaler que l’islamisme a été utilisé comme instrument de domination principalement de la part des puissances anglo-américaines.

  • La guerre d’Afghanistan de 79-86 a été dès le départ un traquenard lancé par Brzezinski & co. aux russes. Ce sont exprès les éléments les plus fondamentalistes qui ont été soutenus pour ce faire.
  • Ben Laden a été formé par la CIA.
  • Le pacte de Quincy liant les USA à l’Arabie Saoudite banque et plateforme de l’islamisme date de 1945 (fabuleux pays où l’on peut décapiter gratis avec le label droit de l’hommesque de Bernard Henri-Levy)
  • En Egypte les frères musulmans ont été soutenus et dans toute la région en général l’islamisme a été soutenu contre le nationalisme arabe qui mettait en péril les positions anglo-US et israëliennes
  • Le Londonistan est en place depuis un bail
  • etc.
Autant de faits qu’il est bon de rappeler.

Maintenant écoutons un Hervé Morin qui nous explique que la guerre contre le terrorisme se situe en Afghanistan. Voici une déclaration typiquement néo-conne. Et étant donné que je ne pense pas que ces gens-là sont des idiots complet, je dirais que ce sont des vendus.
L’islamisme est déjà en Europe du point de vue du financement et de la communication, il n’y a pas à chercher dans les zones pétrolifères.

Une fois dit cela, l’erreur est de considérer que l’islamisme est une création américaine et qu’il n’y a que des islamistes "manipulés", "sponsorisés" & co. On est certainement plus proche de la réalité en parlant d’instrumentalisation, ou de tentative d’instrumentalisation. Car il s’agit bien de deux problèmes autonomes, l’islamisme a son histoire propre et antérieure à l’impérialisme US.
Donc il faut bien lutter contre les deux. Et à mon avis A. Soral fait preuve d’une certaine inconséquence en évoquant d’une part l’islam comme une solution et en récusant d’autre part les formes autonomes qu’il peut prendre concrètement (sous la forme de l’islamisme).
En quelque sorte on ne peut pas dire "oui l’islam est une solution à la situation actuelle" mais sauf ceci/cela sauf ce courant de pensée etc. etc. et retrancher ce qui ne rentre pas dans le cadre national français.
Cela me fait dire que cette question de l’islam doit être celle des pays musulmans, entre musulmans, très bien, et que s’aventurer sur ce terrain là en en escomptant uniquement des bénéfices sans ce qui est problématique en France est un calcul dangereux.  


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