@jjwaDal
Poutine vient d’y mettre fin avec sa guerre, mais The Great Game a réellement été l’incertitude géopolitique de plus d’un siècle, le travail tectonique de fond, dans lequel se sont inscrits Kissinger et Brzeziński.
Sachez-le, chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous serons toujours pour le grand large
Remis dans le dialogue ici : https://lelephant-larevue.fr/thematiques/de-gaulle-rencontre-churchill/
Ce n’est pas une lubie personnelle de Churchill, mais une évidence pour son pays. Pour limiter l’affaiblissement inéluctable du Commonwealth, il savait qu’il devait l’arrimer avec les Etats-Unis, pas avec une alliance de carpe et de lapin avec la France.
Poutine "l’européen"
Pas que lui, toute la population Russe à l’Ouest de l’Oural. Puisqu’il a fait sa grande tirade historique, la première Russie détruite, celle de Kiev, par les invasions hunnique, a été reconstruite depuis Moscou. Mais c’était laborieux : il fallait arrêter les razzias incessantes des Mongols, les digérer dans la société. Et c’est la culture occidentale de la Russie qui l’a permis avec en toile de fond le vieil antagonisme entre nomades et sédentaires. Après avoir été houspillés des décennies par l’Europe Occidentale, il leur faut faire le deuil de sa culture "ancienne manière", qui les a nourris et qui a disparu. Etre des orphelins culturels quoi... Par la force des choses, le tourisme Russes s’est déjà déplacé en Chine, en Turquie, aux Philippines...
Il y a eu le travail de Soljenitsyne, pas le premier, pour mettre en évidence la culture slavophile, une mise en forme de doucha, l’âme Russe, son insaisissable présence, aussi contre les travers de l’Occident. C’est maintenant celui d’Alexandre Douguine, mais ça ne reste pas simple de mettre en évidence et en musique une culture.
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