L’interview sur France Contraire, entre parodie et documentaire
Les animateurs de cette radio généraliste publique abhorrent l'invité, un humoriste suspecté de toutes les abominations, par conséquent ils multiplient les insinuations et les accusations pour le confondre, l'anéantir à tout jamais.
Tous les anathèmes y passent, toutes les stratégies et ruses sont employées pour parvenir à leurs fins.
L'humoriste en question, Franjo, passe un sale quart d'heure sous le feu des assauts les plus perfides et sournois qu'on puisse imaginer. Il y a comme un air de déjà vu et de déjà entendu.
Bon. En réalité c'est une parodie...mais dont l'écriture finement ciselée découle d'un remarquable sens de l'observation du fonctionnement de ces tribunaux médiatiques où l'invité-accusé ressort du plateau télé ou du studio radio lesté d'une inévitable et lourde condamnation.
Il y a cependant une différence notable entre cette saillie caricaturale et la réalité : en vrai, ces procureurs en herbe et à carte de presse (ou dotés d'autres compétences, par exemple une conscience suffisamment flexible pour se passer de l'éprouvant (?) cursus en école de journalisme) privilégient la tenue du procès en l'absence du prévenu.