mercredi 3 juillet 2019 - par Stupeur

« White » de Bret Easton Ellis : une promenade dans la dinguerie agressive de l’Amérique post-impériale

« White » le dernier livre de Bret Easton Ellis : une promenade à la recherche de Patrick Bateman dans l'Amérique post-impériale...

 

Dans sa vidéo "White (Bret Easton Ellis)" Michel Drac nous présente d'abord le sujet du livre : 

Ce que Bret Easton Ellis révélait dans American Psycho c'était en fait l'effet que ça faisait de devoir s'intégrer dans un monde laid. Eh bien tout simplement ça fait souffrir ; ça fait souffrir parce que personne n'aime s'enlaidir, et pour s'intégrer dans un monde laid il faut s'enlaidir. Et quand on est dégoûté par le monde qui nous a créé, on est dégoûté par soi-même. Et donc on est vide de soi-même... Et c'est ça que Bret Easton Ellis montrait dans American Psycho
(...)
Et alors, c'est un petit peu ça qui rend Bret Easton Ellis intéressant, le voilà qui revient 30 ans plus tard pour décrire une autre époque et une autre jeunesse, une nouvelle générations : les "millennials". Qui va être confrontée à une autre Amérique et à un autre type de laideur. C'est plus le monde des yuppies des années 80, tellement calibrés qu'ils étaient terrifiés à l'idée d'être interchangeables, c'est autre chose... c'est le monde des réseaux sociaux des années 2010, un univers de laideur criarde, où tout le monde a le droit à son quart de seconde de micro-célébrité, mais avec au fond le même problème : comment être quand on ne peut pas être beau, vrai et bon ?

Le vrai sujet de sa promenade c'est qu'il cherche quelqu'un. Il cherche Patrick Bateman. Vous savez, Patrick Bateman ne vieillit pas, c'est un archétype. Il a éternellement 25 ans, ou 30 ans. Et qu'est-ce qu'il est devenu maintenant ? Qu'est-ce qu'il est dans l'Amérique de 2017, 2018, Patrick Bateman ? C'est ça le sujet de "White".

(...)

 

La suite dans la vidéo : White (Bret Easton Ellis)

Vidéo ajoutée le 1er juillet 2019 sur la chaîne Michel Drac - durée 41:37

Une note de lecture sur l'essai consacré par un célèbre écrivain américain à l'effondrement du débat dans l'Amérique post-impériale

 

SOMMAIRE

L'auteur : 0:23

American Psycho : 4:38

Constats sur l'Amérique contemporaine : 8:03

Analyse psychologique d'une peste mimétique : 10:14

Patrick Bateman est de retour : 12:49

Les conséquences politiques de la peste mimétique : 15:25

Mise en perspective historique : 17:34 - L'Empire : 18:08

La jeunesse dans l'Amérique postimpériale : 25:46

Une Amérique postimpériale dangereuse : 32:23

Synthèse : 36:45

Que faire ? : 37:42

Annonce prochaine vidéo : 40:06

 

 

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - > Pour aller plus loin < - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

 

Bret Easton Ellis, né le  à Los Angeles, est un écrivain américain.

C'est l'un des auteurs principaux du mouvement Génération X et on le classe parfois parmi les romanciers d'anticipation sociale. Il se considère comme un moraliste, bien que certains voient en lui un nihiliste. Ses personnages sont souvent jeunes, dépravés et vains, mais ils en sont conscients et l'assument. Ellis situe ses romans dans les années 1980, faisant du mercantilisme et de l'industrie du divertissement de cette décennie un symbole. Ses livres, des dystopies (à ne pas confondre avec des contre-utopies qui répondent à un texte utopique en particulier) qui se déroulent souvent dans des métropoles américaines (comme Los Angeles et New York), sont peuplés de personnages récurrents. (...)

(sur Wikipédia)

 

Les millennials et le culte de la victimisation par Bret Easton Ellis - #CulturePrime

Vidéo ajoutée le 8 mai 2019 sur la chaîne France culture - durée 3:26

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"On ne regarde plus l’art comme une métaphore, on prend tout au sens littéral." Bret Easton Ellis, le sulfureux auteur de "American Psycho" critique le culte de la victimisation chez les millennials dans son dernier essai. Voici le portrait de la génération Y par la génération X.

 

Bret Easton Ellis - L'écrivain visionnaire

Vidéo ajoutée le 8 mai 2019 sur la chaîne Konbini - durée 4:04

"White". C'est un hommage au merveilleux recueil d'essais, "The White Album" de Joan Didion. Le livre s'est d'abord appelé "White Priviledged Male", parce qu'il était écrit du point de vue d'un homme blanc privilégié. Mais ça faisait trop "blague", donc on a fini par ne garder que "White", ce qui suggère la neutralité, l'objectivité, la pensée zen... C'est ce à quoi le livre appelle.

C'est un recueil d'essais tirés de mon podcast, "The Bret Easton Ellis Podcast". C'est de la critique culturelle, cinématographique, politique... Ça raconte là d'où je viens, mon enfance, et où j'en suis arrivé à l'été 2018. (...)

 

Entretien exclusif avec Bret Easton Ellis à Los Angeles

Vidéo ajoutée le 2 mai 2019 sur la chaîne La Grande Librairie - durée 14:46

Une rencontre exclusive avec l’écrivain culte américain Bret Easton Ellis. L’auteur d’ « American Psycho » et « Lunar Park » a reçu François Busnel chez lui, à Los Angeles, à l’occasion de la parution de son nouveau livre, « White » (Éditions Robert Laffont). Il nous offre un témoignage captivant et savoureux, dans lequel il revient aussi sur sa carrière, les écrivains qu’il admire, mais aussi l’Amérique de Trump et ses démons.

 

 

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - > American Psycho

 

American Psycho est un roman de Bret Easton Ellis, écrit en 1991.

Ce roman a été adapté au cinéma en 2000 avec le film American Psycho.

(sur Wikipédia)

 

LMP 28 : AMERICAN PSYCHO, Bret Easton Ellis

Vidéo ajoutée le 13 février 2019 sur la chaîne Le Marque-Page - durée 6:42

Quoi de mieux pour commencer l'année que de parler d'ultra-violence, de sexe et de capitalisme ? Un épisode sur American Psycho, un livre bien dérangeant mais... Que trouve-t-on de plus ?

 

Genèse du livre

American Psycho - livre- Bret Easton Ellis Dans une interview de 2019, l'auteur Bret Easton Ellis avoue : « Chacun de mes livres est, en ce sens, autobiographique : il reflète les épreuves que je traverse et m’aide à les surmonter. Je ne l’ai pas toujours avoué : quand American Psycho est paru, j’ai dit que le roman parlait de mon père, du capitalisme, des années Reagan, mais j’étais trop timide pour confesser que c’était avant tout un livre sur moi »1.

Dans une interview de 2016, il indiquait déjà, à propos de ce roman : « J’avais publié deux romans, j’étais jeune, riche et célèbre. Pourquoi me sentais-je si insatisfait ? En fait j’étais écœuré par le reaganisme triomphant, les valeurs et le mode de vie des yuppies, et à travers American Psycho, j’ai pu exprimer mon dégoût. Mes émotions se sont incarnées en Patrick Bateman comme en Clay auparavant. Glamorama, lui, est né du trop-plein de célébrité subi après la controverse suscitée par American Psycho »2.

 

Résumé

Le roman raconte l'histoire de Patrick Bateman, un flamboyant conseiller en gestion de patrimoine de Wall Street âgé de 27 ans qui travaille chez Pierce & Pierce à la fin des années 1980.

American Psycho - Bateman

Bateman est beau, riche et intelligent, comme tous ses amis. Il prend soin de son corps, fréquente les meilleurs restaurants et clubs de la ville, où il est impossible d'obtenir une réservation si on n'est pas quelqu'un. Il collectionne les cartes de visite somptueusement décorées, tout comme ses costumes de stylistes renommés (tels que Paul SmithRalph Lauren ou Valentino), va dans les boîtes de nuit branchées (où il écoute avec ravissement les tubes d'INXS qui le fascinent) et sniffe de temps en temps une ligne de coke, comme tout bon yuppie. Il évoque souvent son travail (ainsi que celui de ses collègues et amis), mais à chaque fois qu'il est à son bureau, on ne le voit pas faire grand chose. Profondément préoccupé par son apparence personnelle, Bateman donne une description détaillée de son régime de beauté quotidien.

Patrick Bateman - Christian Bale - American Psycho

Cependant, la vie parfaite de Patrick Bateman cache une autre réalité, sordide celle-là : celle d'un psychopathe, ou un schizophrène qui s'imagine psychopathe. À l'abri dans son appartement hors de prix, au milieu de ses gadgets dernier cri et de ses meubles en matériaux précieux, Bateman tue, décapite, égorge, viole. Sa haine des animaux, des pauvres, des étrangers (les Européens notamment), des homosexuels et des femmes est illimitée, et seul son humour froid conserve une trace d'humanité. (...)

(sur Wikipédia)

 

American Psycho - Bande annonce (vostfr)

Vidéo ajoutée le 30 mai 2017 sur la chaîne Homer Ibara - durée 1:58

American Psycho est un film américain réalisé par Mary Harron et sorti en 2000. Il s'agit d'une adaptation du roman du même nom de Bret Easton Ellis1. (sur Wikipédia)

Avec Christian Bale, Willem Dafoe, Jared Leto, Josh Lucas, Chloë Sevigny, Reese Whiterspoon, Justin Theroux...

 



8 réactions


  • Stupeur Stupeur 3 juillet 2019 21:01

    "White" de Bret Easton Ellis : encore plus inquiétant qu’"American Psycho"

     

    « Aujourd’hui, si White était un roman, à quoi ressemblerait son héros ? On préfère éviter de l’imaginer, tant la vision du romancier développée dans cet essai est sombre. American Psycho décrivait une "société de surface", dominée par des valeurs illusoires, conséquence de "la poursuite du rêve américain : isolement, aliénation, corruption, le vide consumériste sous l’emprise de la technologie et de la culture d’entreprise". Hélas, nous prévient Bret Easton Ellis, rien n’a vraiment changé depuis American Psycho. »

    à suivre...


    • Stupeur Stupeur 3 juillet 2019 21:05

      « C’est même devenu pire, renchérit l’écrivain. La superficialité, le sentiment d’anxiété et d’isolement se sont renforcés avec le développement des réseaux sociaux. "En dépit des connexions fournies par l’internet et les réseaux sociaux, beaucoup de gens se sentaient encore plus isolés et conscients du fait que l’"interconnectivité" était en soi une illusion. Cela paraît particulièrement douloureux si vous êtes assis seul dans une pièce, regardant fixement un écran rayonnant qui vous promet l’accès à l’intimité d’innombrables autres vies (…)" » (sur franceinfo)

      à suivre...


    • Stupeur Stupeur 3 juillet 2019 21:09

      « Plus grave encore, la "culture d’entreprise" a construit des bulles de confort où chacun se complaît. Alimentées par des éléments culturels en accord avec nos opinions, auxquels nous pouvons joyeusement nous identifier, ces bulles nous éloignent de tous les sons de cloche dissonants, des opinions divergentes des nôtres, et de tous les contenus non conformes à nos goûts (musique, lecture, etc). Bref, une mise en orbite de toute expression d’une vraie altérité. "Après avoir bloqué et cessé de suivre des personnes dont vous avez jugé et condamné les opinions et la vision du monde, après avoir créé votre propre petite utopie fondée sur vos valeurs chéries, vous voyez un narcissisme dément commencer à déformer cette jolie image", note l’écrivain. "L’idée derrière ça ne sert aucun objectif progressiste", souligne Bret Easton Ellis, "elle marginalise non seulement les artistes, mais, au bout du compte, tout le monde sur la planète". » (sur franceinfo)

      à suivre...


    • Stupeur Stupeur 3 juillet 2019 21:13

      « Des lueurs d’espoir, et de l’humour, quand même, dans cette peinture obscure de l’Amérique. Les plus belles pages, et aussi les plus intéressantes de ce livre, sont celles où l’écrivain parle de son métier d’écrivain, et de lui-même. Auteur d’un best-seller à 23 ans, avec Moins que zéro (1985), Bret Easton Ellis confie avoir dans les moments qui ont suivi ce succès navigué "dans un monde onirique", déconnecté de la réalité, "une sorte de rêve éveillé même si mon anxiété et mes doutes sur tout ou presque ne cessaient d’échapper à tout contrôle". Une errance qui, dit-il, va durer pendant trois ans, pendant laquelle seule l’écriture va l’arrimer à la réalité. "J’étais concentré sur le roman, qui était devenu, à ce moment-là, ma seule source de clarté". » (sur franceinfo)

       smiley


  • Pat Bateman Pat Bateman 3 juillet 2019 22:58

    Hey mais c’est pas Ivana Trump là-bas ? 


  • Pat Bateman Pat Bateman 3 juillet 2019 23:02

    "Tout ce que j’ai en commun avec l’incontrôlable et le démentiel, le vicieux et le diabolique, toute les mutilations que j’ai infligées et ma totale indifférence, je les aies surpassées. Ma douleur est constante et aiguë, et je ne souhaite un monde meilleur à personne, en fait je veux même que ma douleur soit infligée aux autres. Je veux que personne n’y échappe. Mais même après avoir admis cela, il n’y a pas de catharsis, ma punition continue de m’échapper, et je n’en sais pas davantage sur moi-même. Aucune découverte ne ressors de mes dires. Cette confession n’aura servie à rien."

    BEE  AP


    • Stupeur Stupeur 4 juillet 2019 10:10

      Ta routine matinale smiley
       
      My name is Patrick Bateman.
      I’m 27 years old.
      I believe in taking care of myself,
      in a balanced diet, in a rigorous exercise routine.
      ln the morning, if my face is a little pufffy,
      I’ll put on an icepack while doing my stomach crunches.
      I can do a thousand now.
      After I remove the icepack, I use a deeppore cleanser lotion.
      In the shower, I use a water-activated gel cleanser.
      Then a honey-almond bodyscrub.
      And on the face, an exfoliating gelscrub.
      Then I apply an herb mint facialmasque,
      which lleave on forten minutes while I prepare the rest of my routine.
      I always use an aftershave lotion with little or no alcohol,
      because alcohol dries your face out and makes you look older.
      Then moisturizer,
      then an anti-aging eye balm,
      followed by a final moisturizing protective lotion.
      There is an idea of a Patrick Bateman.
      Some kind of abstraction, but there is no real me.
      Only an entity - something illusory.
      And though I can hide my cold gaze...
      and you can shake my hand and feel flesh gripping yours...
      and may be you can even sense our life styles are probably comparable,
      I simply am not there.


    • Stupeur Stupeur 4 juillet 2019 10:29

      Il y a une idée d’un Patrick Bateman.

      Une sorte d’abstraction.
      Mais il n’y a pas de réel moi : seulement une entité, quelque chose d’illusoire.
      Et même si je peux cacher mon regard froid,
      et que vous pouvez me serrer la main et sentir la chair qui serre la vôtre,
      et peut-être pouvez-vous même avoir la sensation que nos modes de vie sont probablement comparables... Je ne suis tout simplement pas là.


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