lundi 20 juillet 2015 - par maQiavel

La question juive, Karl Marx

« Ne cherchons pas le secret du juif dans sa religion, mais cherchons le secret de la religion dans le juif réel.

 

Quel est le fondement profane du judaïsme ? Le besoin pratique, le profit personnel.

 

Quel est le culte profane du juif ? L’agiotage. Quel est son dieu profane ? L’argent. »

 

Prononcés aujourd’hui, de tels propos entraîneraient un procès pour incitation à la haine raciale, alors qu’ils n’émurent personne lorsque Karl Marx âgé de 25 ans, promu récemment docteur en philosophie les coucha dans les pages de « Sur la question juive ».

 

Raphael Enthoven et Yvon Quiniou

 

 

Marx était-il raciste envers les juifs ? Une telle assertion relèverait d’un détournement de pensée.

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Il n’est jamais question dans l’article d’une essence juive atemporelle, éternelle, Marx analysait le destin juif « dans l’histoire et par l’histoire ». : « Le judaïsme s’est maintenu, non pas malgré l’histoire, mais par l’histoire. C’est du fond de ses propres entrailles que la société bourgeoise engendre sans cesse le Juif. Quelle était en soi la base de la religion juive ? Le besoin pratique, l’égoïsme ».

 

Le rapport particulier que les juifs entretiennent avec l’argent, tel que le décrit Marx, est historique et social et non pas religieux et, en tout cas, aucunement racial. C’est l’humanité dans son ensemble qui doit se libérer de l’argent et non pas seulement les juifs, du moment que l’échange monétaire régit désormais l’économie tout entière : « L’argent est devenu la puissance mondiale et l’esprit pratique juif est devenu l’esprit pratique des peuples chrétiens. Les juifs se sont émancipés dans la mesure où les chrétiens sont devenus des juifs. »

 

L’émancipation des juifs, explique-t-il, ne saurait être réduite à « un acte philosophico-théologique ». Qu’est-ce qui, selon lui, conditionne «  le juif de tous les jours  » ? Pas sa religion, mais des pratiques de vie qui lui ont été imposées, historiquement, par les pouvoirs d’Etat. Ces derniers l’ont enfermé dans «  le trafic  » et«  l’argent  », suscitant une caricature sociale du « judaïsme ». L’avènement de la société bourgeoise généralise les rapports d’argent, fait même de l’argent, le nouveau dieu de la société.

 

Vu la place qui lui est donnée arbitrairement dans la société bourgeoise, le juif ne figure plus que le «  judaïsme  » de cette société, une « caricature » érigée sous «  l’empire de la propriété privée et de l’argent  ».

 

Francis Cousin, judaïsme et sionisme.

 

 

 

Sources :

Bhû

Jacky De La Tranche

 




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