lundi 16 octobre 2017 - par Celine

Jean Rochefort évoque les femmes tondues à la Libération

Jean Rochefort nous a récemment quittés. A 14 ans, au moment de la Libération de Paris, il avait été témoin d'une scène atroce : la première femme nue qu'il vit, c'était une femme enchaînée que l'on avait tondue, le corps couvert de croix gammées et de crachats. Face à la foule vengeresse et à des hommes qui avaient trouvé dans ce lynchage un moyen facile de devenir des "héros", ses velléités pour sauver la pauvre femme avaient dues s'avouer vaincues.

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Voici sans doute le dernier documentaire qui lui a été consacré, alors qu'il avait 86 ans. Il évoque très rapidement ses écrivains préférés : Céline, John Fante, Cervantès. L'entretien, proprement dit, est finalement assez court, dispersé au milieu d'images d'archives.

Pour écouter plus longuement l'homme parler, évoquer ses souvenirs, le mieux est cette série d'entretiens pour "A voix nue", diffusée en janvier 2012 sur France Culture. Il revient d'ailleurs sur l'image de ces femmes tondues à la Libération, qui l'a marqué à vie (à partir de la 16e minute). Il dit le peu d'estime qu'il a pour l'espèce humaine, surtout lorsqu'il la compare à d'autres espèces animales, dont les codes "moraux" semblent plus rigoureux.



6 réactions


  • Buk100 Buk100 16 octobre 2017 11:44

    Brassens en parlait bien aussi https://www.youtube.com/watch?v=mMh4Wi4VziI


  • Norman's mum Norman’s mum 16 octobre 2017 13:14

    Ah mes aïeux, ne me parlez pas de cette époque où des "hommes", des "résistants" de la dernière heure pouvaient s’acheter à moindre frais une posture, une imposture de patriote en empoignant une tondeuse...la chevelure sacrifiée, le cuir chevelu à nu était symbole d’une virginité retrouvée, d’un lavement par procuration de leurs sales turpitudes, de leurs compromissions, de leurs trahisons...transfert d’accusation opportun, facile, vers des proies sans défense, jugées et condamnées par la meute avec comme seule loi celle des instincts les plus infects, à l’image de la nature de la sentence appliquée...

    Je me souviens...d’Ulrich, d’Uwe, de Manfred, d’Egon...oui, prénom à la con je vous l’accorde, mais je ne le fréquentais pas pour disserter sur l’origine des prénoms...je vous vois venir, l’anathème en bandoulière, le tube de moraline à la main...
    Elle a couché avec des allemands ! la traître ! 
    Détrompez-vous, j’ai payé de ma personne au service de la mère Patrie...j’écartais les cuisses, je fermais les yeux et pensais fort à la République, bien consciente que la syphilis dont j’étais porteuse allait se disséminer et décimer les troupes ennemies...mon vagin a sans doute provoqué davantage de pertes que l’armée française, excusez du peu.. !
    C’est ce que j’ai expliqué au juge qui s’est montré fort reconnaissant pour mes états de service, le tout accompagné d’excuses pour les accusations infondées...encore un peu et on me décernait une médaille...
    Il ne faut jamais se fier aux appâts rances...


  • Semi Kebab 17 octobre 2017 10:35

    Et pas un mot de compassion, pas une larme d’empathie, pas un seul soupçon de repentance sincère pour Anne Frank ni des milliards de femmes juives gazées à Auche Witz, évidemment, décidément, la mort de ce nazi antisémite m’aura bien refait prendre deux fois des moules.


  • Scalpa Scalpa 17 octobre 2017 15:08

    A l’époque les femmes pouvaient être prise pour des moutonnes alors qu’aujourd’hui on ne sais plus très bien qui jouit a jouer.


  • Scalpa Scalpa 17 octobre 2017 15:10

    https://www.youtube.com/watch?v=yj4LnfkdJDM

    Délivrance chère ami de notre France.................

  • gerfaut 18 octobre 2017 18:41

    Bon, les femmes tondues maintenant... Un acte de courage pour crétins.


    Et toutes celles qui ont couché avec l’occupant, c’est du joli ? Il y en a beaucoup qui aiment les vainqueurs. "Fallait pas les laisser rentrer" comme s’est défendue Arletty lors de son provcès. C’est joli, ça ?

    Passons.



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