lundi 27 février 2012 - par Frida

Hommage à Maurice André

Grande figure de la trompette classique, Maurice André, 78 ans, s’est éteint dans la soirée de samedi 25 avril, à l’hôpital de Bayonne, dans ce Pays basque dont il avait fait sa terre d’élection.

 

 Le trompettiste virtuose Maurice André, ici lors d'un concert à Paris en 1980, est décédé samedi...

Le trompettiste virtuose Maurice André, ici lors d’un concert à Paris en 1980, est décédé samedi 25 février à l’âge de 78 ans. (AFP PHOTO PIERRE GUILLAUD)

 

Johann Nepomuk Hummel, Concerto pour trompette, 3ème mouvement. Maurice André :

1er mouvement

 

2ème mouvement

 

Grande figure de la trompette classique, Maurice André, 78 ans, s’est éteint dans la soirée de samedi 25 avril, à l’hôpital de Bayonne, dans ce Pays basque dont il avait fait sa terre d’élection. Ce fils de mineur, né à Alès, dans le Gard, le 21 mai 1933, avait lui même exercé ce métier, adolescent, avant de devenir l’un des grands virtuoses de l’instrument à vent qu’il contribua à rendre plus populaire.

 

Initié par son père, passionné de musique classique, Maurice André était entré en 1951 au Conservatoire de Paris. Il fut notamment l’élève de Léon Barthélémy, avant que Raymond Sabarich ne perfectionne sa formation. Un premier enregistrement vit le jour en 1953, début d’une très longue liste estimée à environ 250 disques, dont des dizaines de succès dans des répertoires très variés.

Trompette solo aux Concerts Lamoureux, membre de formations de jazz, Maurice André avait remporté en 1956 le concours international de Genève puis, en 1963, le concours international de musique des radios allemandes, à Munich. Au milieu des années 1970, il avait effectué une tournée aux États-Unis avec l’Orchestre de Chambre du Württemberg et avait acquis, peu à peu, une importante notoriété dans le registre baroque.

 

Des oeuvres écrites pour lui

 

« La trompette est un instrument difficile, soulignait-il dans un entretien au Monde en 2003. Elle suscite des réactions ambivalentes, elle qui a gardé son usage guerrier, le goût du triomphe et de la parade ; de ses origines bibliques l’image de l’Apocalypse. Mais elle sait aussi faire danser les filles dans les bals populaires ! »

 

Sollicité par les plus grands chefs, Maurice André avait notamment joué sous la direction de Karl Richter, Herbert von Karajan, Riccardo Muti, Karl Böhm ou Leonard Bernstein. Certaines œuvres modernes furent écrites à son intention. En 1980, Jacques Chancel lui avait ouvert les portes de son émission « Le Grand échiquier », où il fut invité à plusieurs reprises.

 

N’ayant jamais oublié ses origines modestes, qu’il évoquait volontiers en public, le trompettiste, plusieurs fois lauréat des Victoires de la Musique, avait aussi enregistré de nombreux airs populaires. Fatigué, il avait donné ses derniers concerts en 2004.

 

Arnaud Schwartz (avec AFP)

 



1 réactions


  • Hijack ... Hijack 28 février 2012 00:59

    Émouvant musicien ... bien que ce ne soit pas le genre que j’écoute ...

    Merci Frida de nous rappeler ce musicien de grand talent ... qu’il repose en paix !!!


Réagir