Des dragons et des dieux 2) Autres dragons et serpents
Les dieux et autres personnages de mythologie représentes des archétypes. Un archétype est une structure dans l’inconscient liée à un symbole primitif et appartenant à l'inconscient collectif, ils sont universels. C’est une structure vide qui se manifeste, se colore en fonction de notre vécu et de notre culture, les manifestations de la structure peuvent être très différentes en apparence mais la structure reste la même.
Il y a différentes mytologies, ceux qui ne veulent pas tout lire peuvent regarder seulement les mythologies qu'ils préfèrent.
Il faut commencer par lire la première partie pour savoir de quel archétype les dragons et les serpents sont le symbole.
Serpents femelles :
Échidna (+) (M. grecque) : enfant de Phorcys et Céto, c’est la force "qui met fin à l’évolution vers l’union", une force évolutive qui oriente dans une mauvaise direction, la séparation.
La partie supérieure est attirante mais la partie inférieure est un horrible serpent : ce qui paraît plaisant est en fait soutenu par une force qui vrille, une perversion qui sépare. C’est une énergie perverse qui n’ est pas intelligible. Notre raison ne peut pas la combattre.
Bunzi (M. woyo au Congo) : déesse de la pluie, fille de la déesse de la fertilité.
Mélusine (+) (légende française) : la fée Mélusine "merveille" ou "brouillard de la mer", fille de roi elle ne veut pas être vue (un peu comme Tyamaba) le samedi quand elle se transforme en serpent et elle fait de son époux un seigneur.
Une vidéo alternative avec des images pour ceux qui manquent d’imagination.
La Vouivre (légende européenne) : la vouivre est un serpent fantastique qui garde un trésor, elle a un corps de serpent et des ailes de chauve-souris. La vouivre est la puissance qu’on doit conquérir et maîtriser, ainsi que « notre propre énergie naturelle initiale ». Par analogie, Henri Vincenot donne le nom de vouivre au réseau souterrain des courants telluriques.
Le serpent blanc (M. chinoise) : la légende à la base montre l’affrontement du bien et du mal, mais au fur et à mesure des siècles elle est devenue aussi et surtout une histoire d’amour.
Autres dragons ou serpents :
Ningishzida (M. sumérienne) : il est liée au monde souterrain. Fils du dieu chthonien Ninazu, il est le Dieu de la végétation dont il assure la pérennité.
Les rois dragons (+) (M. chinoise) représente la quintuple manifestation du Dieu suprême du Ciel.
Les dragons chinois (M. chinoise) : Ils ont un long corps et les griffes acérées d'un aigle, ils ne crachent pas de feu mais peuvent invoquer la pluie, ils représentent l'évolution des ancêtres et de l' énergie qi. Le symbole remonte au moins à 3 000 ans avant notre ère. D’après certaines théories, le symbolisme des dragons serait une évolution du culte des totems. Ils sont souvent figurés sous forme humaine et reprennent l’aspect de dragons lorsqu'ils sont tués ou vaincus.
Ananta (+) ou Sesha (M. hindoue) : est le compagnon éternel du Seigneur Vishnu, c’est aussi le premier serpent, il est considéré comme le chef des Nagas (les demi-dieux serpents), Quand il est fatigué, il change de tête ce qui provoque des tremblements de terre.
Ananta c’est un adjectif : l’infini, l’expansion constante, mais aussi un nom féminin : la terre. Sesha signifie "reste".
Les nagas (+) (M. hindoue) : En sanskrit, naga se traduit par "cobra". Les nagas gardent les trésors de la nature, sont liés à l'eau et apportent la prospérité.
Vāsuki (M. hindoue) : "Celui dont l’essence est divine". Vāsuki est l'un des huit rois des nâga, il participe au Barattage de la Mer de lait (+) qui produit un breuvage d'immortalité.
Le sphinx (M. grecque) : est une créature au corps de lion à tête humaine et parfois avec un serpent en guise de queue, ils défendent des trésors et posent des énigme à ceux qui veulent passer, ils peuvent être représentés comme des attributs des voyants. En Égypte ils sont non agressifs mais en Grèce et en Turquie ils ont des ailes d’aigle et sont de nature dangereuse.
Python (M. grecque) : signifie serpent ou dragon :
"Avant la naissance d’Apollon, c’était Python qui donnait des oracles sur le Mont Parnasse. Il lui avait été prédit qu’il trouverait lui-même la mort de la main d’un enfant de Léto, c’est pourquoi, lorsque celle-ci se trouva enceinte, chassée de partout par la jalousie d’Héra, il la poursuivit pour la tuer. Mais, grâce à la protection de Poséidon, celle-ci put lui échapper et Python retourna au Parnasse. Apollon, quant à lui, retrouva Python, le tua et prit sa place. Il déposa les os de Python dans un chaudron, plaça celui-ci dans son temple et institua des jeux funèbres que l’on nomme jeux pythiens." Hygin
(Poséidon règne sur le subconscient et Apollon représente la lumière psychique, "la lumière qui précède l’aube")
L’hydre de Lerne (+) (M. grecque) : fille de Typhon et Échidna elle a un corps de serpent et entre cinq et neuf têtes, la tête centrale, « tête intelligente », en partie faite d'or, dirigeait le corps et était immortelle. Elle symbolise le désir. Quand Hercule écrase une tête deux ou trois repoussent à sa place.
Dans la réalité l’hydre est capable de faire repousser des partie de son corps.
La Chimère (1, 2) (M. grecque) : elle possède un corps de chèvre, une tête de lion et une queue de serpent et crache des flammes, c’est la sœur de l’Hydre de Lerne. Elle symbolise l’illusion liée à l’arrêt de l’intuition.
Ladon (M. grecque) : Le gardien des pommes d’or du jardin de Hespérides. Frère de la chimère il est doté de cent têtes, chacune parlant dans une langue différente.
Les Nahash (M. abrahamique) : se sont les serpents dans la bible, notamment celui de la genèse.
Bida (M. du Ouagadou) : apporte la prospérité et protège le royaume du Ouagadou en échange du sacrifice d'une jeune fille à intervalles réguliers.
Fafnir (M. nordique) : Fafnir et Regin volèrent le trésor de leur père magicien, Fafnir le garda pour lui seul, et afin de mieux le protéger il se changea en dragon.
Damballa (M. Vaudou) : dieu de la fécondité, de la bonté, de la connaissance, des sources et des rivières. Il est symbolisé par la couleuvre ou le boa.
Légendes :
La carpe et le Dragon (légende chinoise) : l’histoire de trois carpes qui remontent le fleuve et passent la porte du dragon.
L’Addanc (légende britannique) : est à l'origine d’une inondation géante qui a noyé tous les habitants de Grande-Bretagne. Seuls deux individus y ont survécu : Dwyfan et Dwyfach. Les britanniques descendent donc de ces deux personnes.
Le Graoully (Légende française) : est un dragon qui vit dans l’amphithéâtre de Metz. Cette légende représente symboliquement la destruction des religions païennes.
Le dragon de la vieille tour (légende française) : il menaçait les habitants de la ville de Bordeaux de souffler peste ou choléra s’ils ne lui apportaient pas tous les dimanches une jeune fille vierge âgée de 15 à 20 ans ainsi qu’un tombereau de légumes et d’herbes afin de le nourrir.
Il y a beaucoup d’autres dragons en tout genre.
Objets symboliques (et autres symboles) :
Le caducée d’Hermès (1, 2, 3) (M. grecque) : offert par Apollon, il illustre le processus de circulation des courants de conscience.
La kundalini (culture indienne) : énergie de vie qui est endormie dans chaque être humain, il sagit de se relier aux principes de son essence ou de son Soi.
La coupe d'Hygie (M. grecque) : Le serpent peut symboliser le patient qui doit faire le choix de prendre en main son propre bien-être en faisant les bons choix.
Le Bâton d'Asclépios (M. grecque) : le père d’Asclepios est Apollon donc sa médecine est éclairée par la lumière intérieure
L’Ouroboros (1, 2) (diverses cultures) : apparu en Égypte il désigne littéralement le "Serpent-Roi", il symbolise "tout est un", les cycles d’évolution, les ans qui passent, le retour à l'origine, l’autofécondation ou la continuité.
L’uræus : en Égypte symbolise souveraineté, royauté et divinité, c’est un cobra femelle prêt à l’attaque, il était sur la coiffe des pharaons, il symbolise aussi l’œil de Rê et la déesse Ouadjet.
Le jeu du serpent : de l’ancien empire Égyptien, il ressemble un peu au disque de Phaistos ou au jeu de l’oie.