dimanche 2 février 2014 - par maQiavel

"La stratégie des tensions" Drac/Adinolfi

En s’appuyant sur la période qui va de 1965 à 1985, pendant laquelle la rue devient le terrain d’affrontement entre l’extrême gauche, l’extrême droite et les forces de l’ordre, appelle communément année de plomb, Adinolfi et Michel Drac développent le thème des stratégies des tensions.

 

 

 

Ces années-là n’étaient pas grises comme le plomb, elles étaient rouges, comme le sang des victimes. Il s’agissait du sang, c’est-à-dire de la violence exercée par des forces oligarchiques tantôt partenaires, tantôt rivales, en vue d’un seul objectif : le Pouvoir ! Comment le prendre, comment le garder.

 

Les années de plomb

 

Tout d’ abord pourquoi s’intéresser à cette période ? Parce qu’elle est une mine d’informations sur la dynamique des forces occultes qui se meuvent au sein de ce qu’il est convenu d’appeler « l’Etat profond ».Ces forces sont passées maîtresse dans l’art de dissimuler leurs actions derrière le désordre apparent, chose qu’elles ne peuvent faire, précisément, qu’en étant secrètement très organisée. C’est là, l’indice des progrès considérables effectués par les oligarchies contemporaines dans l’art délicat de l’ingénierie des perceptions et du contrôle social indirect.

 

Le terrorisme avait été en Italie un instrument de gestion de la transition qui devait conduire cette colonie de l’Empire anglo-saxon des structures de contrôle mises en place en 1945, pour maîtriser un pays ruiné par la guerre, à celles développées à la fin des années 80, pour conserver cette maîtrise sur un pays désormais reconstruit. 

Les enseignements de cette enquête sur l’Italie des années de plomb doivent être intégrés car l’histoire se répète mais cette fois au niveau global : Nous sommes entrés dans une crise structurelle du capitalisme qui nécessite une transition dans la gestion globale des ressources. Cette transition consiste à réserver l’essentiel des futures capacités de consommation à une élite et à une minorité associée et en reléguant le reste de la populace dans une économie de pénurie dans le monde réel. Comment les élites vont-elles gérer la transition ? En usant de techniques d’ingénierie sociale pour gérer les masses, et si ces mécanismes ne sont pas suffisants, les classes dirigeantes seront forcées d’étendre leur pouvoir pour contenir ces masses par la violence et c’est là qu’intervient le terrorisme et la stratégie de la peur  !

 

Le chaos n’est pas l’ennemi des classes dirigeantes, il est au contraire devenu la stratégie privilégiée du pouvoir. Le chaos n’est pas un gouffre mais une échelle.

 

 

La politique, dans les très grands systèmes fédérateurs, est toujours l’art du contrôle de la majorité par les minorités ; le contrôle, désormais, utilise le chaos plutôt que l’ordre.

 

Les années de plomb de ce point de vue sont un véritable laboratoire, avec, au niveau des véritables organisateurs de la violence, des centrales de renseignement étrangères alliées à des réseaux locaux plus ou moins occultes, ce qui resitue les « terroristes » à leur vraie place : ou des exécutants manipulés, plutôt à l’extrême-gauche, ou de simples lampistes, plutôt à l’extrême-droite.

 

La stratégie des tensions

Les années de plomb, ce fut d’abord une longue décennie d’infiltrations en tout genre. Infiltration des groupes terroristes par la police, infiltration de la police par les divers services secrets italiens, infiltration de tout le monde par la mafia pendant que des centrales étrangères, principalement américaines, mais aussi britanniques, françaises, allemandes et israéliennes, manipulaient tantôt un acteur, tantôt un autre. La plupart des forces en présence ont passé le plus clair de leur temps à créer de fausses pistes conduisant à d’anciens amis devenus ennemis, qui pouvaient d’ailleurs à tout moment redevenir amis. Se méfier, donc, d’une expression simpliste comme « stratégie de la tension ». Le simple fait d’écrire cette expression au singulier, c’est, déjà, ouvrir la porte à une essentialisation contraire au bon sens. Il y a eu bien des tensions, et bien des stratégies.

 

Il semble que sur le moment, peu d’acteurs de cette histoire en aient perçu les ressorts profonds. Et il est même probable, étant donné l’extraordinaire complexité des manœuvres, qu’aucun n’a, à un moment quelconque, pu se flatter de savoir tout ce qui se passait, fût-ce dans les très grandes lignes.

 

Certes, il est facile, a posteriori, de se moquer des militants naïfs des années 60/70, qui se laissèrent si facilement manipuler, et des politiciens et policiers italiens aussi, qui les manipulèrent parfois sans comprendre qu’ils étaient eux-mêmes manipulés mais la complexité des manœuvres était indétricotable.

 

Le contexte Français actuel

 

La situation qui est en train de se créer dans les grands pays occidentaux, notamment en France est en effet dans une certaine mesure isomorphe à celle qui existait, dans l’Italie des années de plomb :

 

-un Etat faible, tombé sous l’emprise d’oligarchies plus ou moins mafieuses, plus ou moins rivales 

 

-Le plus grand parti épouvantail d’Europe occidentale servant à justifier un bipartisme qui s’équilibre de plus en plus difficilement 

 

-Un grand parti d’extrême gauche

 

-Le déclin du centre géostratégique anglo-américains et l’émergence de nouveaux pôles de puissance concurrents

 

-une société qui subit un changement anthropologique brutal, avec des troubles récurrents dans ses zones urbaines en expansion.

 

Le contexte est propice non à un choc de civilisation comme on le prétend, mais à des guerres civiles méta locales sur fond d’Islamisme, de conflits entre conservatisme et modernité, de conflits géopolitiques globaux, d’épuisements des ressources, le tout bien entendu chapeauté par des Etats profonds cherchant chacun à tirer la couverture de leurs cotés et à manipuler les masses hystériques.

 

On risque de se retrouver dans une situation d’une complexité aussi extrême que les années de plombs 

 

Peut-on y échapper ? Cela semble difficile, nous vivons en psychocratie, où les émotions l’emportent sur le rationnel, la vérité ne compte pas, à la limite elle n’existe pas, n’existe que ce que l’on fait croire aux gens, sujette à l’aveuglement, la promptitude d’une collectivité à se précipiter dans un néant tenu pour salvateur relève d’une constante anthropologique. Difficile de tenir un discours rationnel et conséquent dans le cadre d’une psychose collective, les gens dans ce cadre ne veulent pas d’analyses complexes, ils veulent des responsables et des têtes sur des piques.

 

Mais il existe quelques pistes pour échapper qui peuvent se résumer en deux points :

 

1. La définition de l’adversaire. Répondre à la question décisive : qui est l’ennemi ? Adinolfi qui a fondé le mouvement Terza Posizione l’a définit pour l’Italie des années de plombs : l’ennemi, ce n’était plus l’alter ego gauchiste ; l’ennemi, commun aux opposants italiens de gauche et de droite, c’était une structure globale de domination, formée par l’alliance objective des oligarchies nationales et transnationales. Le malaise venait des outils de contrôle politique et culturel développé par et pour cette structure globale de domination : la société de consommation, l’omniprésente télévision.

 

2.  Eviter l’ horizontalisation des luttes. Des pauvres (juif, Musulman, chrétiens, athée ou agnostique) qui se battant contre d’autres pauvres (juif, Musulman, chrétiens, athée ou agnostique) dans la boue, voilà le piège à éviter. L’adversaire ne doit pas être défini par sa religion, son origine ethnique, son orientation sexuelle etc. mais par sa fonction au sein du système. Si le dit adversaire change ne joue plus sa fonction pour la structure de domination, il ne doit plus être qualifié comme tel.

 

Source : erlorraine

KontreKulture

 Préface d’orchestre rouge



30 réactions


  • Qamarad Qamarad 2 février 2014 15:31

    Excellent article de fond , comme d’habitude : un grand merci.
    Je n’ai pas terminé le visionnage de la conférence. Je commenterai après.
    PS : La série games of thrones vaut-elle vraiment la peine d’être vue ? J’ai des échos tantôt très favorables, tantôt très déçus. Je remarque que vous en avez une lecture assez machiavelienne.


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 15:42

      Pour moi , game of throne est (pour le moment) la meilleure série que je n’ ai jamais vue.Je vous la conseille ardemment.

       

    • Philippe Baptise 2 février 2014 16:08

      Le problème de la série : la réalisation insignifiante, aucune patte ni direction artistique. C’est dommage parce qu’il y a matière. Elle se rattrape grâce au scénario heureusement. Mais selon moi c’est surtout très "tendance". Lorsqu’on voit que la série fait un carton et qu’une oeuvre comme "Treme" n’a eu qu’une audience confidentielle on peut se poser des questions.

      Ca reste une bonne série mais rien de transcendant non plus.

      Désolé pour le HS. J’ai apprécié l’article par ailleurs, bon résumé de ce que l’on peut tirer comme conclusion en visionnant la conférence.


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 16:36

      @Phillipe baptiste

      Moi, je ne connais absolument rien à l’art, c’est l’aspect politique de game of thrones qui me passionne.

      Bref, hors sujet.


    • Qamarad Qamarad 2 février 2014 17:08

      @Maq @phil
      Merci pour vos avis ; je regarderai les premiers épisodes.


    • Rick RiQk 2 février 2014 21:41

      Je sens que tu vas apprécier tout particulièrement House of Cards.

      Jouée par Kevin spacey .
      Il parait qu’Obama est un fan inconditionnel. Cynisme, manipulations, pouvoir, trahisons. Le monde politique dans toute sa splendeur.


  • erQar erQar 2 février 2014 15:33

    Très bon maQ,
    -
    Et il y a un moyen simple de s’émanciper des stratégies de tension.
    -
    Cette manipulation fonctionne uniquement qu’à partir du moment ou l’on a PEUR. Et la peur est la source de la souffrance qui conduit à la colère et se transforme en haine.
    -
    N’AYEZ PAS PEUR
    -
    Ensuite, mettons en lumière les détenteurs de capitaux qui sont les acteurs de cette domination.

    Pour cela, il nous faut connaître ceux qui détiennent la dette de la France ? Trouvez la réponse à cette question et nous pourrons sortir de leur emprise.
    -


    • erQar erQar 2 février 2014 16:06

      La volonté de voir disparaître le peuple France n’est pas de ma responsabilité et ni des musulmans. Vous vous trompez de colère, a moins que vous soyez un agent du système.
      -
      Donc, au lieu d’être l’idiot utile, vous devriez essayez au moins de sortir de l’emprise des dominants et trouvez des solutions qui pourront aller dans le sens de votre souhait.
      -
      Je rappelle que l’inversement des flux migratoires est possible mais cela passe par déjouer le plan des dominants.
      -
      Si après çà, vous persistez, j’en conclue que c’est que votre gagne pain qui est la stratégie des tensions.

      -


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 16:32

      Trois principes :

      1.  L’arrêt immédiat et total de l’immigration.

      2.  Pas d’ horizontalisation des luttes, en désignant l’ennemi par sa religion ou sa couleur de peau.

      3.  Pas de violence.

       

      Pour moi, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec un seul de ces trois points sont des agents du système, de façon consciente ou pas. Avec tous les autres, on peut bosser (et je rappelle que le FN est sur cette ligne, je dis ça pour certains obsédés du vote).

      Et je ne réponds d’avance à une critique qu’on me fera : je ne suis pas supérieur aux autres, j’ai aussi un petit cœur qui bat et je sens aussi la colère monter en moi, je peux aussi tomber dans deux des trois travers et faire des conneries. Si on pouvait garder une certaine sagesse dans notre colère pour l’orienter, ce serait l’idéal mais bon je n’ y crois pas trop moi-même mais on a pas d’ autres choix que d’ essayer.


    • erQar erQar 2 février 2014 16:59

      On peut même réinverser le flux, si les dominants perdent la main.


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 18:58

      Pourquoi faux cul ? On n’est pas d’accord avec toi, direct on est faux cul ?

      Mais si tu penses que le FN peut arriver au pouvoir, vote FN, ce n’est pas mon petit bulletin qui va changer quoi que ce soit. Moi je suis cohérent avec moi-même, je pense qu’il y’ a d’autres option que le FN (qui est pour moi une non option du même niveau que l’UPR ou de DR) ou la guerre civile (qui est encore moins une option, ce sera la fin du pays ,il faut le savoir , tout sera manipulé d’ en haut ). Mais si pour toi il n’y a que ça alors vote FN et /ou prépare-toi à la guerre, qu’est ce que tu veux qu’on te dise ?


    • erQar erQar 2 février 2014 19:14

      maQ,
      -
      Il est con ou il est con ?
      -
      Je parle de renverser les flux et on me parle de faux cul et de FN.
      -
      Je crois que ces gens font du business de la peur (des vendus en somme) et leur souhait est de maintenir l’arriération des peuples africains, tout en profitant de son sous sol.
      -
      Je crois que l’on a la définition d’un raciste pur jus...j’ai le droit d’agir dans ton économie, mais toi...tu dégages du mien.
      -


    • Frida Frida 2 février 2014 19:51

      ha ha ha ha ha

      la théorie de la tension ha ha ha ha
      j’imagine ceux qui défendent le FN et ceux qui sont contre comme des pantins articulés que les illuminatis manipulent....
      ha ha ha ils ont oublié la théorie du genre ha ha ha qui les a soudait le temps d’une journée ha ha ha ...
      ha ha ha comme quoi après avoir lu l’article ceux qui devaient faire la guerre verticale font la guerre horizontale ha ha ha ... bel exemple ha ha ha


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 19:53

      Mettre en place le référendum d’initiative populaire. Cela permet de fédérer par delà les clivages et les préoccupations de chacun (comme l’immigration mais aussi d’autres sujets).Pour le mettre en place il faut un rapport de force et pour qu’il y’ ait un rapport de force il faut fédérer les masses.

      Est-ce facile ? Non, il y ‘ a peu de chance que ça marche mais de mon point de vue même si elle est minime , il y’ a tout de même une chance contrairement au reste.


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 19:55

      Le commentaire ci dessus était pour famine et non pour la personne à l’ avatar de bahomet ...


    • erQar erQar 2 février 2014 20:07

      Le sous-sol africain est le tien, c’est " ton économie " ?
      -
      Et la France t’appartient, c’est ça ?
      -
      Dans ce cas, qu’est-ce que tu fous là ? -
      -
      Et toi qu’est ce tu fous là ?
      -
      Rentre chez toi exploiter ton sous-sol
      -
      Et tu as oublié fissa.
      http://www.fdesouche.com/203924-azouz-begag-quand-hortefeux-ma-dit-fissa-fissa-je-croyais-que-cetait-du-breton-au-debut
      -
      Cela tombe très bien, ta présence, celle de ta famille, de tes cousins, proches et éloignés, de tous tes co-religionnaires, n’est ni légitime ni bienvenue
      -
      En effet, nous ne sommes pas légitime...et écoute celui qui organisé l’immigration.
      http://www.youtube.com/watch?v=XhtaOuQgTk4
      -
      Va t-en, et cesse d’ être l’idiot-utile-agent-du-système-que-tu-en-ai-conscience-ou-pas-de-la-stratégie-des-tensions sur le sol
      -
      Tu es une stratégie à toi tout seul
      -
      D’ailleurs, je te soupçonne d’être avec Frida


    • erQar erQar 2 février 2014 20:12

      maQ,
      -
      Je crois que tu as visé au cœur du système.
      -
      La preuve avec le commentaire de Frida bahomet, il est dénué d’argument
      -
      Félicitation, chapeau bas l’artiste smiley


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 20:20

      Bon, qu’on arrête de me demander de voter FN, puisque c’est sur qu’il va gagner les élections et sauver le pays, mon petit vote ne changera rien. Mais si en 2017, il n’est pas élu ,ce qui est quand même  une possibilité que vous devez un peu envisager, vous ferrez quoi ? Vous allez repartir sur le même discours pour 2022, et nous pousser à ne parler de rien d’autres que des élections présidentielles ? Et rebelote pour 2027 et 2032 ? Ou alors posez des bombes ? Qu’est ce que vous allez faire ? J’ aimerai vous entendre là dessus ...


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 21:00

      @parlamoncul

      -Contrairement à vous, je n’exclus pas l’utilisation d’un tel outil et ça ne m’empêche pas d’encourager mes concitoyens à s’intéresser à la politique, aux enjeux, et bien sûr au tirage au sort et toute forme de démocratie direct. 

      R / Mais je ‘n exclut pas l’utilisation de cet outil, je n’exclus pas non plus sa non utilisation, moi je ne suis même pas dans ce paradigme électoral vote ou abstentionnisme, quel parti patati patata, pour moi la question est réglée mais pour les autres, chacun fait ce qu’il pense être bon. Moi je ne pousse pas les gens à ne pas aller voter …

      -Je pense plutôt qu’il a une possibilité de passer,je ne vois pas en quoi ça m’empêche de tenter le coup, sans entrer en contradiction avec l’idée d’instauration et de promotion d’un référendum d’initiative populaire ; constituante ou que sais-je. 

      R /Excellent, alors nous n’avons aucun motif d’ opposition, on est ensemble. 


  • Avlula 2 février 2014 16:52

    Bon article, par contre j’ai tiqué sur "Un grand parti d’extrême gauche" : hein ? O_O Y’a un début de gauche avec le FdG (qui est un groupement de partis), rien de bien bouleversant, on fait pareil mais en mettant l’accent sur la demande plutôt que sur l’offre, et un peu sur l’écologie. La vraie gauche qui remet en cause les institutions, l’ordre établi, l’oligarchie, a presque disparu de la scène politico-médiatique.


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 16:54

       Le front de gauche est tout de même un parti d’ extrême gauche ( en tous cas revendiqué comme tel ) et à ce que je sache c’ est un grand parti politique , quoi qu’ on en dise ...


    • Avlula 2 février 2014 17:03

      C’est un front de 9 partis, pas un parti. Dedans en "gros" partis y’a le PG et le PC (qui n’a de PC que le nom). De plus ils ne se revendiquent certainement pas d’extrême-gauche, juste de gauche, le début de la gauche (parce qu’à partir du PS on est clairement très à droite), et pour suivre Mélenchon assidûment je peux te dire que c’est effectivement pas très révolutionnaire. Le NPA ouais, c’est l’extrême-gauche, m’enfin cette gauche autorisée reste à dire "du travail on veut du travail, svp mettez-nous les chaines qu’on puisse faire revenir la croissance !", donc intellectuellement c’est une gauche utile à la droite.


    • erQar erQar 2 février 2014 17:46

      maQ,
      -
      Un vrai parti d’extrême gauche (qui spolierai les détenteurs du capital) ne pourra venir que d’un parti qui n’a aucun lien avec la finance. smiley
      -
      Quid du financement de l’extrême gauche ?


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 17:49

      Pour moi à la base rien de fantastique ne peut venir des partis quel qu’ ils soient ...


    • Qamarad Qamarad 2 février 2014 17:55

      "Un vrai parti d’extrême gauche (qui spolierai les détenteurs du capital) ne pourra venir que d’un parti qui n’a aucun lien avec la finance. "
      Spolier un capital 50 fois plus important au moins que l’économie réelle transnationale, apatride, circulant à la vitesse de la lumière. Cela me semble bien idéaliste.

      Quid du financement de l’extrême gauche ?
      Tous les partis dominants baignent dans le magma. Un en est relativement indépendant avec de faibles chances de s’imposer en 2017... et d’autres avec 500 adhérents et présents uniquement sur internet...

      Et le terme même d’extrême-gauche relève de l’arnaque sémantique, il faut bien l’utiliser pour désigner la terminologie ambiante.


    • Avlula 2 février 2014 23:39

      L’argent c’est du vent, des chiffres sur des ordinateurs. Donc tu sais, si demain on dit "les dollars ou l’euro n’existent plus, on repart de zéro et du réel", ce qui me semble sage tellement on est dans le grand n’importe quoi, les puissances de vent ne pèseront pas lourd.


  • Qamarad Qamarad 2 février 2014 17:18

    Conférence magistrale !
    Je rejoins Drac sur le constat des contradictions et des évolutions globales. Concernant le vote FN, il dit ce que je m’obstine à expliquer un certains. 2017 sera une date capitale, mon intuition me dit qu’ils vont nous faire un 21 avril bis.
    Je crois que désormais la réflexion doit s’orienter vers l’édification de réseaux de camaraderie, des BAD totales ou partielles. En cas d’échec patent, il faudra s’organiser durablement.


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 17:54

      Les réseaux populaire , c’ est la seule chose qui peut vraiment fonctionner et qui n’ est pas facile à mettre en place. C’ est lorsqu’ ils deviendront puissant qu’ on pourra regarder vers les partis politiques pour faire pression sur eux d’ abord et sur l’ Etat ensuite ( via les RIP par exemple ), pour moi sans ce rapport de force , il n’ est même pas utile de regarder de ce coté là mais d’ aucun fera comme il lui plait , moi je n’ ai confiance en aucun politique ...


    • Qamarad Qamarad 2 février 2014 18:09

      On se rejoint... presque sur tout. Le hic, c’est notre rapport à la politique politicienne. Ils jouent leur rôle. Je ne vais pas radoter sur le FN et les parties souverainistes. Le système particratique soumis à la ploutocratie est condamnable à tout niveau. En temps que machiavelien analysant les intérêts et l’évolution des rapports de force , je constate, comme Drac, qu’un parti a l’assise et un programme permettant de limiter la casse mondialiste, bien que ses chances de l’emporter soient relativement faibles.
      Comme lui, je suis pessimiste, et là on est d’accord sur l’indépendance s’organisant en réseaux populaires afin d’inverser sur le long terme le rapport de force. La machine vallso-belkacem va se mettre en marche et si ça se trouve on ne pourra même plus discuter comme nous le faisons ici sur ce site. L’échéance approche. Comme disent nos amis anglo-saxons : wait and see...


    • maQiavel maQiavel1983 2 février 2014 18:31

      Wait and see.

      Michel Drac ,dans cette conférence et comme d’ habitude, est en effet excellent.

Réagir