lundi 17 février 2014 - par Éric Guéguen

Batman, héros platonicien ?

Retour sur un film-phénomène, The Dark Knight, chef-d'œuvre de science-fiction et objet de philosophie politique.

 

 

En 2008 sortait sur nos écrans l’excellent The Dark Knight du non moins excellent Christopher Nolan. Ce film est l’un des rares à culminer à la fois dans le box-office mondial et dans l’estime des spectateurs. Même la presse fut unanime, à une exception près. Le journal Libération proteste :

 

"Christopher Nolan et son frère Jonathan ont d’évidence cherché, dans leur scénario, à créer des situations qui évitent le bras de fer du bien et du mal, au profit de débats triangulaires, où les intérêts des uns et des autres se superposent et souvent s’annulent. La tonalité crépusculaire du film trahit aussi la solennité d’un projet qui entend mener de front le roulement de mécanique du film d’action et le débat politico-moral. Un coup de Batmobile, un dialogue de Platon, un bourre-pif bien placé, un séminaire sur Leo Strauss. Mais on a quand même l’impression que le vacarme des traditionnelles séquences d’actions (bagnoles écrabouillées et bâtiments explosés) relève de la même poudre aux yeux que les efforts désespérés de Nolan pour avoir l’air plus finaud que la moyenne. Sa noirceur n’est jamais mélancolique et sa description d’un monde traversé par la terreur trahit non une véritable angoisse, mais une occasion rêvée d’en rajouter une couche. Le film, du moins, prête voix à une sourde demande fascistoïde, l’obsession générale du « nettoyage » de la ville confinant ici au grotesque."

 

Dans le même article (en lien plus bas), même le jeu du défunt Heath Ledger est égratigné :

 

"Sa prestation limite, qui remplit d’une énergie incontrôlable chaque séquence où il apparaît, vide d’autant les scènes où il s’absente. Méconnaissable sous le maquillage défigurant du Joker, Ledger semble péter les plombs en direct et les rumeurs qui, après le tournage, le disaient perturbé par un rôle qui l’aurait envahi au-delà du raisonnable, alimentent à tour de bras la légende de ce néo-James Dean, qui pourrait recevoir un oscar à titre posthume [tu ne crois pas si bien dire, ndr]."

 

http://next.liberation.fr/cinema/20...

Batman Gotham City

Alors pourquoi un tel acharnement à démonter un film ? Parce que l’auteur de l’article (Didier Péron) y a vu des choses que d’autres n’ont pas su voir. Et que ce qu’il a vu va à l’encontre des valeurs perpétuées par le journal qui l’emploie. L’extrait (toute fin du film) en témoigne...

 

On y voit le commissaire Gordon et l’homme chauve-souris déplorer la mort d’Harvey Dent, procureur intègre et dynamique, devenu Double-Face vindicatif et fou de rage après la mort de sa belle des mains du Joker, figure du nihilisme. Gordon représente le bras armé d’une justice légale devenue impuissante, BatMan la super-justice radicale. Entre les deux devait enfin s’immiscer une justice réactive et garante des lois, une justice en laquelle les citoyens de Gotham pourraient avoir confiance, une justice qui s’incarnerait dans des exemples moraux à suivre, en tête desquels le fameux Harvey Dent. Le Joker met fin à cet espoir... que BatMan décide de maintenir coûte que coûte en se sacrifiant.

 

En andossant les crimes commis par un Dent rempli de haine et de désespoir, le héros masqué absorbait la part de mal, l’enfouissait dans les ténèbres de Gotham et permettait ainsi à la population de vivre dignement et honnêtement dans le souvenir d’un héros à leur image, d’un héros ordinaire dressé contre le mal, de Dent le martyr. Il fallait donc mentir aux citoyens. Il fallait leur mentir car dans l’ensemble ils ne comprendraient pas. Ils ne comprendraient pas qu’un homme dans le camp du bien puisse basculer et abandonner la cité à son sort par amour égoïste. Ainsi fallait-il avoir recours au pieux mensonge.

 

Le pieux mensonge consiste à faire accroire à quelqu’un quelque chose que l’on sait être faux afin de rendre cette personne meilleure à son insu. Platon use de ce "noble mensonge" (gennaîon) au Livre III de la République. Il stipule en substance que les gouvernants doivent y avoir recours lorsque la cité court un grave danger, lorsque la stasis menace. La désunion, l’anarchie, le chaos que susciterait la vérité brute (et le Joker en est l’agent) pousse à de telles extrémités. Les démocraties modernes ne coupent pas à cela, Wikileaks en atteste.

 

Cette mystification au sommet se pare de vertus édifiantes : face à la pluralité des dispositions éthiques maintenues toutes au même niveau d’importance, l’État tranche, parie sur le médiocre pour éviter les désillusions, et fait de l’agent le plus immature et le moins moral un standard. C’est le choix opéré par Batman dans l’extrait proposé, estimant que des citoyens guidés sur le chemin du bien méritent mieux que l’âpre vérité.

 

Alors, ce Batman, héros ou facho ?



205 réactions


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 14:01

      Alors... prenons le pouvoir !!
      J’ai 8D+2 en systèmes planétaires. smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 14:04

      @ Mach’ :
       
      "Tuer Hermes ? C’est indispensable  ! Mais il va falloir le remplacer par un nouveau totem, un nouveau dieu car les hommes ne peuvent pas s’en passer."

       

      => Et c’est précisément là que je suis plus concret que Morpheus : moi je suis d’accord avec ce que vous dites car je sais que nous avons besoin de transcendance. Morpheus, lui ?...


    • Ozi Ozimandias 17 février 2014 14:22

      "Il faut tuer Hermès"
      .
      Cette vision exotérique d’Hermès est toujours aussi drôle... (enfin "drôle"... si l’on écarte les génocides et autres inquisitions qu’elle a engendré). smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 14:24

      Bon, tuer Hermès, il y va fort. Disons le faire descendre de son piédestal.
      Pouvez-vous développer le fond de votre pensée à ce sujet ?


    • Gollum Gollum 17 février 2014 15:12

      Je veux faire tomber Hermès car il est l’icône par excellence du monde marchand, l’inventeur de la monnaie, et qui plus est, la divinité phare des occultistes (Hermès Trismégiste, ça vous dit quelque-chose ?) 


      Encore une fois il y a confusion ici. Mettre sur le même pied Hermès Trismegiste avec le dieu des marchands et des voleurs c’est faire de l’amalgame. Tout dieu a une face claire et une face sombre.
      Hermès Trismégiste dans ce cas est le messager du dieu Hélios. Donc du Soleil donc de Dieu lui-même.. Les doctrines hermétiques sont donc les doctrines spirituelles..

      C’est tellement vrai que ce sont des abbés qui se sont intéressés à ces doctrines, Marcile Ficin en tête.. Parce qu’ils y avaient vus beaucoup de points communs avec le christianisme..

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 15:13

      Riche apport, merci Gollum !


    • Ozi Ozimandias 17 février 2014 15:28

      Hermès représente avant tout le Messager, c’est à dire les échanges quels qu’ils soient (matériels, spirituels, l’information, ect..), assimiler les échanges au seul monde marchand est juste ridicule... un monde sans échange est il possible ?
      .
      Hermès représente également l’intelligence, associé à Thot, il représente la connaissance des choses cachées (les sciences hermétiques), nombreux alchimistes, astronomes et autres savants ont fait les frais au cour des millénaires de l’idéologie "il faut tuer hermès", la pensée inquisitrice était : dieu a caché des secrets dans la matière, ce n’est pas à l’homme d’aller les chercher... sinon direction le barbecue !
      .
      Enfin, Hermès est le dieu de l’olympe le plus près des humains dans ses caractères et ses contradictions, il est ni violent ni terrifiant vis-à vis des hommes et ne le juge pas... ésotériquement il représente l’Esprit (mais c’est un autre sujet)  smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 15:36

      Première partie de ce que vous dites : vous m’avez convaincu, je suis d’accord avec vous.
      Dernière partie : et j’ajouterais que c’est précisément le fait qu’il soit si proche de nous autres, humains, qui fait peut-être que nous lui cédons à tout bout de champ, et pour des échanges de plus en plus prosaïques, voire insignifiants. Cf. les milliardaires de Jean Robin.


    • Gollum Gollum 17 février 2014 15:36

      la pensée inquisitrice était : dieu a caché des secrets dans la matière, ce n’est pas à l’homme d’aller les chercher... sinon direction le barbecue !


      Tout à fait. Et ce qui m’inquiète c’est de voir le retour d’un certain obscurantisme qui met dans le même sac des choses fort différentes et ce afin de les diaboliser pour des raisons idéologiques qui n’ont rien de bien ragoûtantes.. 

      Il y en a beaucoup qui ont tendance à voir le diable un peu partout et bientôt la suspicion risque de se généraliser avec des conséquences désastreuses.

      Bon je vise pas spécialement Morpheus ici.

    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 16:29

      Ach, je vais essayer de répliquer à tous.
       
      « Et c’est précisément là que je suis plus concret que Morpheus : moi je suis d’accord avec ce que vous dites car je sais que nous avons besoin de transcendance. Morpheus, lui ?... »
       
      R/ Je préconise une mise en accord avec les rythmes naturels, un respect des cycles de la nature qui va de pair avec une économie de l’abondance. Je ne suis effectivement pas dans une logique transcendante, mais plutôt dans une mystique immanente (le divin - asexué et impersonnel - est en toute chose, il constitue non pas une quelconque "entité", mais bien un PROCESSUS créateur : la Vie). S’il fallait absolument déterminer un "culte", une "idole", alors que ce soit la Terre elle-même, puisque c’est elle qui nous donne la vie et toutes ses richesses, et il en va de notre intérêt, à tous, de la respecter ; de plus, ses lois s’imposent d’elle-même en ce sens qu’elles SONT le processus, et qu’il suffit d’observer la loi de causalité pour voir si nous sommes en accord ou non avec ces principes. Nul besoin de "tables de la loi" gravée dans la pierre (« Le mal est gravé dans la pierre, le bien s’inscrit sur le sable » - Proverbes). Mais je reste très méfiant avec le phénomène religieux (exotérique) - et oui, je suis aussi ésotérique
       smiley

      « Tout dieu a une face claire et une face sombre. Hermès Trismégiste dans ce cas est le messager du dieu Hélios. Donc du Soleil donc de Dieu lui-même. Les doctrines hermétiques sont donc les doctrines spirituelles. »
       
      R/ Le hic avec cette logique, c’est que l’on voit bien que la connaissance ésotérique (intérieure) est réservée à une élite, qui est pratiquement toujours une élite politique, qui se sert elle-même du côté obscur des divinités (interprétation exotérique) pour contrôler et asservir les peuples. Les mêmes qui se cooptent dans les secrets et le Mystère, se font les maîtres pervers qui soumettent les peuples à leurs lois... Vous voyez où je veux en venir, Gollum ? Ils ont (ou prétendent avoir) la connaissance du Soleil, mais ils se servent de la connaissance pour contrôler, dominer, imposer leur loi, asservir, piller la terre, la polluer, la déséquilibrer, la bafouer : la perversion dans toute son ampleur. C’est très exactement ce que dénonçaient les gnostiques au 1er et 2ème siècle, avant d’être finalement tous massacrés comme hérétiques... (pour les gnostiques, le dieu biblique de l’ancien testament est un faux dieu, qu’ils appellent "seigneur des archontes", une divinité aveugle qui se prend pour Dieu, pour le créateur, mais qui ne peut l’être - les vrais messagers divins, ceux qui disposent de pouvoirs créateurs, sont les Eons, qui résident dans le Plérôme, le coeur lumineux de la galaxie, et dont Sophia (la Terre, la Lune et le Soleil) fut éjectée suite à un accident cosmique).
       
      En fait, je crois que nous n’avons pas une vision si différente que ça, Gollum, Ozimandias et moi. C’est juste que faire dans la nuance est difficile sur un forum, en particulier un forum politique smiley


    • Gollum Gollum 17 février 2014 18:07

      Le hic avec cette logique, c’est que l’on voit bien que la connaissance ésotérique (intérieure) est réservée à une élite, qui est pratiquement toujours une élite politique, qui se sert elle-même du côté obscur des divinités (interprétation exotérique) pour contrôler et asservir les peuples.


      La connaissance ésotérique est en effet réservée à une élite il ne peut en être autrement. Quant à l’élite politique que vous visez, effectivement cela existe. Que ce soit FM qui dévie de ses buts premiers ou Église chrétienne qui en effet, très tôt, a laissé les barbares promulguer les dogmes. Je pense ici particulièrement à Cyrille d’Alexandrie. Qui n’avait aucun scrupule à utiliser la violence.


      Ceci dit, il n’y a pas d’ésotérisme au sein des églises chrétiennes officielles. C’est d’ailleurs ce qui les a rendu intolérantes, donc coercitives puisque n’admettant qu’une vérité, confondant vérité métaphysique, indicible, avec vérité dogmatique. Celle-ci entraînant soumission extérieure.


      J’ai toujours dit d’ailleurs que le christianisme exotérique était une perversion. Mais là où je me démarque de vous c’est que je ne pense pas que cela soit une perversion absolue dans la mesure

      où cela a permis une certaine élévation du peuple. D’autre part certaines pointures au sein de cet univers dit chrétien ont pu émerger quand même : Eckhart, et d’autres.. L’Ordre du Temple était un ordre ésotérique au sein même de ce christianisme là. On lui doit les cathédrales. Dont l’ésotérisme caché est évident. Hillard le place du côté de Satan, moi j’ai tendance à penser l’inverse.


      Quoiqu’il en soit, bien et mal sont étroitement entremêlés et il faut être très prudent dans les jugements qu’on peut avoir et le mieux est de se pencher sur les textes.


      Pourquoi d’ailleurs les doctrines ésotériques sont elles cachées ? Les mauvaises langues disent que si on se cache c’est que l’on n’a pas la conscience tranquille.. Oubliant allègrement que l’Église a persécuté toute pensée qui n’était pas la sienne.. et que donc la nécessité de cacher les choses devenaient une nécessité vitale. Le bûcher était souvent la récompense de tous ceux qui avaient envie de penser en dehors des passages cloutés faut-il le rappeler..


      Mais certains vont bien s’amener ici pour minimiser les méfaits de l’Inquisition comme c’est devenu la mode depuis quelque temps..



    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 22:03

      Tout d’abord, Gollum, il ne me semble pas qu’il y ait des vérités métaphysiques, mais des spéculations métaphysiques opposées aux vérités dogmatiques. Étant donné que l’univers manifesté est relatif et que l’ésotérisme, par définition, est individuel et personnel, les "vérités" de chaque chercheur sont uniques (c’est ce qui sépare la spiritualité authentique de la religion institutionnalisée) : unique pour chacun, donc multiples et innombrables, comme les pièces d’un immense puzzle.
       
      Les vérités universelles sont - et doivent demeurer - cachées, en ce sens que si elles étaient révélées, c’est le processus même de la manifestation qui ne pourrait se déployer. Ces vérités n’ont pas besoin d’être CONNUES, elles ont besoin d’être EXPÉRIMENTÉES dans le monde manifesté (la connaissance est un état divin, mais la plus grande joie est dans l’être).
       
      Contrairement à ce que vous dites, je ne crois pas que l’humanité ait évolué et progressé ces derniers millénaires. Nous avons au contraire régressés. Nous nous sommes mis en grand danger en nous rebellant contre les rythmes naturels, et nous en payons le prix. Ce prix, ce sont les illusions, féroces, de la séparation de l’homme et de la nature, de la pénurie, de la solitude, de la lutte de tous contre tous.
       
      Nous croyons, vaniteusement, être sortis de l’ère obscurantiste, or nous sommes au plus sombre de cette ère au moment même ou nous nous exprimons. Nous n’avons pas encore passé l’heure la plus sombre (qui précède l’aube). Ceux qui nous dirigent ont depuis longtemps perdu la raison et ils ne la retrouverons pas (pour la plupart d’entre eux). Et la plupart d’entre nous sommes encore peu ou prou aliénés à ces illusions et à ces fous qui nous gouvernent.
       
      « La clarté ne naît pas de ce qu’on imagine le clair, mais de ce qu’on prend conscience de l’obscur » [Carl G. Jung]


    • Gollum Gollum 18 février 2014 08:42

      Tout d’abord, Gollum, il ne me semble pas qu’il y ait des vérités métaphysiques, mais des spéculations métaphysiques opposées aux vérités dogmatiques. Étant donné que l’univers manifesté est relatif et que l’ésotérisme, par définition, est individuel et personnel, les "vérités" de chaque chercheur sont uniques (c’est ce qui sépare la spiritualité authentique de la religion institutionnalisée) : unique pour chacun, donc multiples et innombrables, comme les pièces d’un immense puzzle.
       
      Hum, je ne suis, mais alors pas du tout d’accord avec ça… 

      Les vérités métaphysiques n’ont rien à voir avec les opinions des "philosophes" modernes, empreintes de subjectivité. Au contraire, cela est un phénomène récent et terminal de fin de cycle.
      Vous citez Jung à la fin de ce post. Or Jung était un pragmatique et c’est en pragmatique qu’il a redécouvert que l’image du Soi était associé au nombre 4, ce que l’ésotérisme sait depuis longtemps.. Il n’y a pas place pour la diversité en ce qui concerne le Centre de la Psyché cela a toujours été 4 et le sera toujours. Donc pas d’innombrables pièces de puzzle.. une certaine diversité due au contexte culturel, oui, mais le fond des doctrines est toujours la même, ce qu’avait bien compris Guénon.

      Les vérités universelles sont - et doivent demeurer - cachées, en ce sens que si elles étaientrévélées, c’est le processus même de la manifestation qui ne pourrait se déployer. 

      Non, car encore faut-il être capable de savoir en faire quelque chose. Même à visage découvert on n’entre pas si facilement que ça à l’intérieur des vérités métaphysiques. L’intérêt qu’elles soient cachées est que cela assure une certaine pérennité dans le temps, à l’abri de la foule et donc de la corruption de ces doctrines. C’est donc pour protéger les doctrines qu’elles sont cachées et non pas pour protéger un processus d’évolution.

      Contrairement à ce que vous dites, je ne crois pas que l’humanité ait évolué et progressé ces derniers millénaires. 

      Je n’ai jamais dit cela. Je relativisais simplement la malignité des Églises extérieures. J’ai toujours adhéré à la doctrine traditionnelle des Yugas, des Âges, et donc au phénomène d’entropie globale qui va avec. N’empêche que le christianisme a quand même perfusé dans la société, malgré tout, et à mon avis cela a une certaine importance pour notre futur..

      Nous avons au contraire régressés. Nous nous sommes mis en grand danger en nous rebellant contre les rythmes naturels, et nous en payons le prix. Ce prix, ce sont les illusions, féroces, de la séparation de l’homme et de la nature, de la pénurie, de la solitude, de la lutte de tous contre tous.
       

      Là entièrement d’accord.

      Nous croyons, vaniteusement, être sortis de l’ère obscurantiste, or nous sommes au plus sombre de cette ère au moment même ou nous nous exprimons. Nous n’avons pas encore passé l’heure la plus sombre (qui précède l’aube). 

      L’aube est pour bientôt… smiley

      Ceux qui nous dirigent ont depuis longtemps perdu la raison et ils ne la retrouverons pas (pour la plupart d’entre eux). Et la plupart d’entre nous sommes encore peu ou prou aliénés à ces illusions et à ces fous qui nous gouvernent.
       
      C’est d’ailleurs parce qu’ils ont perdu la raison, en se basant de plus en plus sur elle d’ailleurs, voyez le paradoxe, que je ne crois pas à des complots illuminatis mis en place depuis des millénaires… Le propre des Ténèbres, ce qui en fait l’essence, c’est qu’elles sont divisées, ne peuvent durer, et sont quasi aveugles. Voir l’abus des statistiques aujourd’hui, l’instrument de prédilection de ces aveugles. Le Bien est infiniment plus puissant que le Mal et ça aussi cela fait partie des enseignements traditionnels. Il n’y a donc, stricto sensu, aucune crainte à avoir..




  • medialter medialter 17 février 2014 11:36

    Il ne peut y avoir de philosophie politique dans une civilisation strictement matérialiste dénuée de toute approche initiatique. La populace est une horreur, et s’inquiéter de son sort, mensonges ou pas, est une hérésie, surtout lorsqu’on essaye d’élever l’idée au niveau d’un style, voire d’une mythologie moderne.
    *
    Si on doit invoquer la Grèce dans une tentative de créer une mythologie moderne sur support cinématographique, on ne peut le faire qu’au travers d’une trame mythologique authentique. Joseph Campbell a fait sur ce point des travaux remarquables, et les films qui respectent cette trame, versions modernes d’Ulysse ou des argonautes, sont les seuls à pouvoir être pris en considération (saga star wars, 2001 de Kubrick, Avallon de Mamoru Oshii par ex). Toute autre approche serait dénuée d’initiation.
    *
    Platon était déjà un décadent. Sur ce point je suis assez nietzschéen. Se voulant orphique, il s’est pourtant largement écarté des tenants de cette antique tradition, au point qu’on ne la reconnaisse plus, en se voulant largement apollinien et plus du tout dionysiaque. Nietzsche l’a bien démontré dans le théâtre grec, qui est une construction dionysiaque : seul le tragique et le pessimisme sont de mise, le classicisme et l’optimisme (par exemple celui d’Euripide) sont déjà décadents.
    *
    Or Batman est une oeuvre d’ordre classique (au sens grec), optimiste, projetant "des citoyens guidés sur le chemin du bien". A mon avis, POUBELLE, le gentil héros qui se sacrifie pour défendre les gentils citoyens en les préservant des vilaines ténèbres, ça sent Jésus à plein nez, non le Jésus écartelé qui est l’image du démembrement de Dionysos, et qui reprend le thème orphique de la passion, ce qu’ont âprement combattu les pères de l’église, mais le Jésus décadent et dogmatique du Vatican qui s’est sacrifié pour l’humanité. "Dionysos face au crucifié" smiley
    *
    Merci pour cet article, toujours un plaisir de vous lire.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 11:57

      Bonjour.
       
      Ce qui m’intéresse essentiellement, c’est que le sacrifice théâtral du Batman met en lumière les incohérences de la politique moderne (en considérant que Gotham est régie comme l’une de nos mégapoles).
      Cela montre à quel point la démocratie n’est qu’un spectacle, un simulacre de pouvoir laissé au peuple. Mais lorsque le danger menace réellement, halte au sketch !, on passe aux choses sérieuses et on passe outre son consentement. Un peu comme les Grecs instituant le tirage au sort pour contenter tout le monde, sauf en matière militaire... faut pas déconner quand même !

      C’est cynique, mais nécessaire dans notre système relativiste actuel.
      Je pense que Nolan pensait à cela en faisant ce film.
      Étonnant, d’ailleurs, que les complotistes anti-11septembre ne s’en soient pas davantage saisis.


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 12:17

      Quelqu’un qui connait Campbell, c’est rare et appréciable ! smiley
       
      Rien d’étonnant à ce que vos conclusions soient du même ordre que les miennes, medialter smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:19

      Je ne suis pas sûr que vous soyez en phase, medialter et vous.
      Je me trompe peut-être...


    • medialter medialter 17 février 2014 12:25

      Je suis un "complotiste anti-11 sept" et il ne me viendrait jamais à l’idée de faire appel à Batman pour renforcer mon discours smiley D’abord, il n’y en a aucun besoin, ensuite ça serait complètement décridibilisant : il y en a qui ont déjà du mal avec les faits, qui sont déjà criards, il serait contre-productif d’y rajouter de l’imagerie.
      *
      Il me semble aussi décalé d’utiliser la "philosophie politique" pour mettre "en lumière les incohérences de la politique moderne". C’est prendre un marteau-pilon pour écraser une mouche. Y a franchement besoin de rien pour ce type de mise en lumière, ceux qui ne sont pas capables de voir ça par eux mêmes ne valent même pas que l’on s’adresse à eux.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:34

      Mais ces gens-là - les aveugles et les sourds - sont nombreux, medialter.
       
      Sur le 11 septembre : je voulais dire faire un parallèle entre le "noble mensonge" à Gotham et celui aux USA en 2001... Bien que le deuxième, s’il existe, n’ait rien de noble.
      Je dis ceci en pensant à l’incrimination que fait le journaliste de Libé : il a bien appris sa leçon et s’en prend à Leo Strauss, mort il y a quarante ans et cerveau supposé, par le biais de ses mauvais élèves, de la machinerie néo-cons.


    • medialter medialter 17 février 2014 12:35

      Oui Morpheus, vous avez fort bien démontré plus bas que Batman est une oeuvre du NWO, ce qu’il est difficile de contredire, elle pourrait donc bien être platonicienne, dans la mesure où Platon est un des premiers à avoir tissé les bases de la morale smiley


    • medialter medialter 17 février 2014 13:27

      Ha revoilà notre petit républicain attardé smiley Oui, la terre creuse c’est pas mal, ta tête me servira de modèle


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 13:27

      Pour les ovnis nazis, il y a IRON SKY, sauf qu’ils ne viennent pas de la terre creuse, mais de la face cachée de la lune smiley


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 13:53

      @ Riton
      Si l’on considère, à juste titre, que ce n’est pas un signe de bonne santé (mentale) que d’être bien intégré dans une société profondément malade, alors les « cerveaux malades » sont la quintessence manifeste de la bonne santé (mentale).
       
      Du coup, les cerveaux malades te saluent bien smiley


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 16:38

      @ Riton
      Si le monde va mal, c’est peut-être aussi à cause des mésinterprétations, des incompréhensions et des procès d’intentions ? Êtes-vous sûr de partir en ayant compris le sens de nos propos ? Où partez-vous sur une fausse impression ou une incompréhension ?


  • Morpheus Morpheus 17 février 2014 11:54

    Batman, le héros capitaliste par excellence, le héros type de la mythologie « libérale ».
     
    Batman  :
    Un ultra riche qui agit de manière occulte, vêtu de noir, bardé de gadgets ultra perfectionnés, pour défendre systématiquement l’ordre établi en s’affranchissant des lois et des règles pour éliminer tous ce qui menace le système, mais que le système est impuissant à juguler (normal, puisque c’est le système qui génère ces adversaires par ses propres perversions).
     
    Il n’utilise pas sa fortune colossale pour améliorer le sort des pauvres, il n’agit pour plus d’égalité, plus de justice, plus d’équité dans la société, non : seulement pour ramener la sécurité et rétablir l’équilibre du système ultra-libéral de la cité.
     
    Il ne tuent pas ses adversaires, mais les fait arrêter. Ce qui permet à ceux-ci de poursuivre leur œuvre et de rester une menace contre le système, justifiant les mesures et les lois sécuritaires, justifiant les "lois contre le terrorisme".
     
    Batman, c’est l’archétype des agents d’OP (opérations) noires de la CIA et du FBI, les actions illégales sous prétexte de sécurité nationale. Le grand défenseur de l’ordre ultra-libéral, voir néoconservateur américain type.

    > http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/08/01/le-batman-de-chris-nolan-est-il-de-gauche-ou-de-droite_1740638_3246.html

    > http://www.ndf.fr/poing-de-vue/03-08-2012/batman-neoconservateur-radical-ou-libertarien-desabuse#.UwHhrYWH2Bg


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:07

      Morpheus, l’extrait soumis ne provient pas du dernier Batman, mais de l’avant-dernier.
      Je réponds en détail à votre message le plus rapidement possible.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:28

      @ Morpheus :
       
      Vous ne pouvez pas reprocher à Batman d’outrepasser les lois et en même temps de s’en remettre trop à elles lorsqu’il a les moyens d’exterminer des vicieux...
      Le super-héros qu’il vous fait, Morpheus, c’est mère Teresa, Iso-woman !!
       
      Plus sérieusement : Morpheus, ne pensez-vous pas - et là était mon intention avec cet article, vous savez ce que je pense du libéralisme financier - que Batman (2) met réellement en évidence une faille dans les régimes politiques égalitaristes ? S’il dit aux gens ce que Dent a fait, fini le modèle à révérer, terminé l’espoir d’un mieux, envolé le sujet édifiant. Les démagos, tapis dans l’ombre, n’attendent que ça pour dire : y’en a marre, tous à Wall Street, d’où viennent exclusivement nos problèmes !! Et paf, on passe à Batman 3...

       

      Ne sentez-vous pas le malaise que suscite le problème soulevé, et la leçon à en tirer vis-à-vis du régime futur ?


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 12:52

      Eric, le dernier Batman que j’ai vu est Batman Begin’s (le premier de la trilogie de Nolan) donc je vais pas pouvoir me prononcer de suite (faut que je le vois avant).
       
      Mais sans avoir vu le 2 et 3, ce que je dis c’est que de toute façon, Batman incarne un personnage qui est au dessus des lois par sa fortune ; comme les ultra-libéraux, il considère que le système légaliste est faible (ça pue le fascisme à plein nez), que seule son action individuelle peut rendre la justice (la justice privée, quoi). Par sa fortune, son rang social et ses idées, il se croit et se voit comme supérieur au reste de l’humanité, perçue comme un conglomérat de médiocres, d’incapables et de faibles potentiellement dangereux (exactement la vision de l’élite bourgeoise capitaliste sur le peuple - la vision des pères fondateurs).
       
      Ce que je dénonce, c’est le mythe de l’élu, du sauveur, de l’homme providentiel : c’est ce mythe qui nous maintient dans la servitude volontaire, qui fait perdurer la mentalité paternaliste des uns et déresponsabilise le grand nombre (on n’a plus à s’occuper de rien puisque les superhéros sont là).
       
      Pas plus que je ne veux des élus, pas plus je ne veux de sauveur. Pourquoi n’utilise-t-il pas sa fortune pour développer une cité d’abondance pour tous et d’égalité ? Parce que Batman, comme les libéraux, est misanthrope, capitaliste et paternaliste. Il n’a aucun espoir en l’humanité, il agit en père toxique : il prétend vouloir le bien du peuple, mais ne fait rien pour qu’il sorte de sa condition infantile. Comme un père qui ne crois pas en ses enfants. Peut-être parce que son père ne croyait pas en lui ?
       
       smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:56

      Vous savez quoi ?
      Je suis en tous point d’accord avec ça.
      Et n’oublions pas que Batman est orphelin, et qu’il a vu ses parents mourir sous ses yeux des mains de la vermine. Ça vous change un homme ça... Parce que, tout friqué qu"il est, Batman n’en est pas moins homme, ne l’oublions pas.


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 13:42

      Effectivement, Batman, à l’inverse d’autres superhéros, est humain, il n’a pas d’autre pouvoir que celui que lui confèrent ses gadgets sophistiqués et sa fortune financière. En cela, il n’est pas comparable à un Neo (l’élu) ou à un Anakin Skywalker (l’élu, lui aussi) ou Superman. Par contre, Batman et Ironman, c’est pratiquement kif-kif (tous deux ultra-riches, vendeurs d’armes, qui utilisent leur fortune pour acquérir de super-pouvoir technologiques et faire leur propre loi).


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:44

      Ironman est cynique et drôle, limite suicidaire.
      Batman ne doit pas être de bonne compagnie.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 12:34

    Le mensonge comme but : voici le nouveau message d’Eric Guéguen, qui tombe définitivement le masque. La vérité est la seule cause qui en vaille la peine. Le mensonge est l’arme des faibles et des hypocrites, dont l’oligarchie n’a de cesse d’user et d’abuser contre ses citoyens. Vous êtes de leur côté, il n’y a aucun doute là-dessus. Lâchez Platon et lisez Ayn Rand, ça vous changera.


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 12:40

      Le mensonge et les syllogismes, la calomnie et la diffamation, ce sont ces mêmes armes que vous utilisez tout le temps pour essayer de vous faire un nom (et de la thune), avec un aplomb digne des pires salopards du système que vous défendez en faisant (très maladroitement) croire que vous le critiquez (plus personne n’est dupe). Bien essayé, ma poule smiley


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 12:45

      Drôle de façon de voler au secours de Batman, Robin ! smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:46

      Robin, vous êtes bien le journaleux que vous prétendez être : vous pigez tout de travers.
      Vous n’avez pas compris, semble-t-il, ce que je veux montrer avec Batman.
      Je ne vais pas vous prodiguer de conseils de lecture, ce serait trop long. Je vous dirais simplement ceci : lisez, lisez autre chose que les manuscrits d’apothicaires (sur les comptes de l’État) que l’on vous envoie.

      Et peut-être alors serez-vous en mesure d’écrire autre chose que Le livre noir des meilleures Facebookeries.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 12:50

      @Morpheus, les êtres réellement mal intentionnés sont rares. Tous les êtres humains pensent qu’ils sont victimes d’injustices, que eux sont gentils et que les autres sont méchants, ingrats, rancuniers, etc. Jean Robin se trompe sur de nombreux points, il a des goûts ringards en matière de décoration smiley, mais je ne le crois pas pervers ou foncièrement malhonnête. 


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 12:57

      @ Qaspard
      Soit il est malhonnête, soit il est con (les faits sont là) ; comme je ne me sent pas plus intelligent qu’un autre (et que je sais qu’on est tjs le con d’un autre), je préfère voir dans les actes et les paroles de Robin de la malhonnêteté. Le voir (et le traiter) de con serait arrogant et prétentieux.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:58

      Il n’est pas malhonnête, ça non alors...


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:17

      @ Robin :
       
      Ah, et puis une dernière pour la route : Ayn Rand était elle-même lectrice et admiratrice d’Aristote, tant honni par Popper. Ils se rejoingent sur un point néanmoins : ni l’un ni l’autre n’y ont compris grand’chose.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 13:31

      @Morpheus "Comme je ne me sens pas plus intelligent qu’un autre"


      Vous devriez, lorsque c’est le cas. La véritable intelligence communicative consiste justement à bien se situer par rapport à son interlocuteur. Parfois on est franchement mieux armé intellectuellement, parfois on est au même niveau et parfois (mais il faut accepter de le reconnaître) on devrait plutôt se mettre en posture d’apprentissage. Cela peut d’ailleurs être variable selon les sujets. 

      Dans certain cas on peut être confronté à une personne déséquilibrée mentalement. Il faut aussi percevoir ce genre de "cas".

      Les vrais "salauds" sont rares. Les sots prétentieux sont monnaie courante. 
      les fous sont rigolos quand ils ne sont pas dangereux. 

    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 13:33

      Eric, il faudra qu’on discute de Popper un jour. smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:33

      Je trouve que c’est parfait ce que vous dites là, Gaspard.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:35

      Quand vous voulez Gaspard, et ici même si vous le souhaitez.
      Mais attention, je ne parle pas de l’épistémologue, ce dont je parle avec Robin, c’est de La société ouverte...
      C’est ça et uniquement ça que je juge, je n’ai pas lu le reste.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 13:38

      La société ouverte, je connais moins que son travail sur l’épistémologie, mais ses propositions politiques reposent sur sa théorie de la connaissance, donc ce n’est pas sans rapport. 




    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:41

      Aïe, ça va être chaud, parce que, pour le dire rapidement, dans le livre dont je parle, Popper condamne tellement l’historicisme au nom de la science qu’il perd lui-même toute notion de l’histoire, du temps, et tombe dans la critique anachronique, qui vaut bien peu de chose hormis le côté polémique.


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 13:49

      @ Qaspard
      Il y a plus de pervers dans notre société que vous ne semblez le pensez smiley (hélas)
       
      Mais c’est normal dans un monde gouverné par des psychopathes et régenté par une idéologie profondément perverse : on récolte ce que l’on sème.
       
      Robin, je le vois sur une méchante pente descendante. Il avait plutôt bien commencé (a priori), et puis il a changé du tout au tout et inversé complètement son discours : ça pue le pervers narcissique à plein nez. Or, Racamier (spécialiste de la perversion narcissique) appelle ceux-ci des « psychopathes sans symptôme ».


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 14:01

      "Aïe, ça va être chaud, parce que, pour le dire rapidement, dans le livre dont je parle, Popper condamne tellement l’historicisme au nom de la science qu’il perd lui-même toute notion de l’histoire, du temps, et tombe dans la critique anachronique"


      Bon, on en parlera à l’occasion mais j’aurai lu ce qu’il faut pour cela. 

    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 14:07

      "Or, Racamier (spécialiste de la perversion narcissique) appelle ceux-ci des « psychopathes sans symptôme »."


      Ce qui nous renvoie d’ailleurs au sujet de l’article, car les super-vilains et même les super-héros sont tous des pervers narcisiques. smiley

      Ouais... Mais justement, je suis très critique à l’encontre de cette théorie sur les pervers narcissiques, parce qu’elle est "diabolisante" et simplificatrice. Quand on demande à une assemblée combien de gens ont déjà croisé des pervers narcissiques dangereux, les trois-quarts de la salle répondent présents. Quand on demande combien se sont déjà comportés en pervers narcissiques, personne ne lève la main. 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 14:12

      Ah, Ironman, au moins, est un narcissique parfaitement assumé.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 14:13

      Un avis personnel : tous les gens médiatisés volontairement ou qui essaient de l’être sont des malades mentaux. Un être humain équilibré souhaite rester anonyme (connu seulement de sa famille et de quelques amis). L’anonymat est l’état naturel de la psyché saine. 


      Certaines professions impliquent d’être connus (acteurs, chanteurs, journaliste), mais une âme saine y verra plutôt un inconvénient. 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 14:22

      Je distinguerais quand même ceux qui veulent être médiatisés pour promouvoir quelque chose de ceux qui ne veulent l’être que pour flatter leur petite personne.


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 16:44

      Sans préjuger de l’intention, n’oubliez pas, Eric, que la vanité est le péché préféré du Diable smiley
       
      (cf. L’Associé du Diable - un autre très bon film)
       
       smiley
       
      (« Dieu est un propriétaire qui n’habite même pas l’immeuble »... j’adore)


  • maQiavel maQiavel1983 17 février 2014 12:35

    @Gueguen

    il faut en finir avec le principe majoritaire, poison de la démocratie contemporaine.

    R /Gueguen, on ne peut rien faire sans l’approbation des masses, c’est vrai aujourd’hui mais ce l’était hier également et ce le sera demain, le principe majoritaire est indépassable, c’est comme ça.

    Soit on se laisse subjuguer par les masses, soit on les manipule à son propre profit, soit on les manipule pour un intérêt supérieur. Voilà les choix auxquelles nous sont confrontés.

    Moi je ne le cache pas, je suis pour la troisième option.

    Cela vous dire que pour changer les choses, il faut être un prosélyte, un militant, être animé d’une foi quasi religieuse, être un névrosé, un  demi-fous que sa propre folie rendra prompts à l’action, donc capables d’entraîner la masse pour la rendre meilleure.

    Mais cette folie doit coexister avec la sagesse, les grands hommes d’Etat ont tous été schizophrènes.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:43

      Soit... soit on extrait un élément du "peuple" (désolé Gaspard), un élément-témoin mis dans les conditions d’un débat rationnel, posé, loin des caméras, des marchands de tapis et des sondages d’opinions.
      Sincèrement, je m’en remettrais à leur jugement, si tant est qu’on ait œuvré pour amener ces gens à être soucieux du bien commun. Et ça, j’y crois. Vous me trouverez idéaliste, utopiste, or c’est ma façon à moi de sauver dans la démocratie ce qui peut encore l’être, et ce qui mérite de l’être.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 17 février 2014 12:58

      "Soit... soit on extrait un élément du "peuple" (désolé Gaspard)"


      Pas de quoi être désolé, la phrase est correcte, elle ne décrit pas le peuple comme un être pensant en le personnifiant mais bien comme un groupe. 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:59

      Merci papa. smiley


    •  Qanelle Qanelle 17 février 2014 16:14

      oh non maQ pas de Manga cette semaine !


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 12:46

    "En clair : est-ce qu’un peuple est en mesure de tout comprendre ?"
    Ce qui est clair, c’est que vous, vous n’avez rien compris. Comme Platon d’ailleurs, qui a inspiré tous les dictateurs (cf Popper). Vous assumez être un dictateur en puissance, ce n’est pas de l’audace, c’est juste méprisable.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 12:50

      Pauvre nain. Si j’osais, je ferais bien mon petit NDA...
      Je vous ai démontré que le livre de Popper était un torchon, vous n’avez pas bronché à l’époque, petit coq. Vous avez tout une culture à vous faire, vous êtes bien loin du pouvoir de réflexion de bon nombre de gens qui ont commenté au-dessus de vous.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 12:55

    "Batman, c’est l’archétype des agents d’OP (opérations) noires de la CIA et du FBI, les actions illégales sous prétexte de sécurité nationale. Le grand défenseur de l’ordre ultra-libéral" : quel bordel dans votre tête ! L’Etat c’est le marché, la guerre c’est la paix, et si ma tante en avait !


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 13:00

    "Je vous dirais simplement ceci : lisez, lisez autre chose que les manuscrits d’apothicaires (sur les comptes de l’État) que l’on vous envoie." : pourquoi m’avoir envoyé votre manuscrit alors, apologète du mensonge (je maintiens) ? Avec vos références bidons vous voulez faire croire que vous êtes cultivé, mais vous n’avez qu’un vernis, en fait vos écrits sont impubliables, et impubliés. Les miens ont été refusés partout, parce qu’ils dérangent le système, et ils se vendent quand même, c’est la différence. Quant aux meilleures facebookeries, je viens d’être interviewé par Livres Hebdo à ce sujet, marrant pour un livre inutile, trouvez pas ?


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:06

      C’est bien, ça vous promène.
      Nous ne sommes pas dans la même logique, Robin. J’essaie de comprendre le monde objectivement, vous, vous êtes un marchand de tapis.
      Personne ici ne vous envie votre petit succès. Pourquoi à votre avis ? Ne sommes-nous toutes et tous que des mesquins jaloux ?


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 13:22

      Eric, ne répondez pas à ce tartuffe. Ou alors par la seule réponse possible à ce genre d’accusation : c’est celui qui dit qui est.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 13:03

    "Pauvre nain. Si j’osais, je ferais bien mon petit NDA...
    Je vous ai démontré que le livre de Popper était un torchon, vous n’avez pas bronché à l’époque, petit coq. Vous avez tout une culture à vous faire, vous êtes bien loin du pouvoir de réflexion de bon nombre de gens qui ont commenté au-dessus de vous."
    La jalousie et l’envie transpire de chacun de vos messages à mon encontre (et plus généralement à l’encontre de notre société). Vous êtes un dépressif suicidaire qui cherche dans la branlette intellectuelle un sursis à sa déchéance inéluctable. Vous ne faites que parler, et jamais n’agissez. Encore une différence entre nous, et de taille. Si je suis un nain, vous êtes un microbe, qu’on se le dise.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:07

      On en reparlera Robin, on en reparlera.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:10

      En tout cas, c’est bien la première fois que vous vous excitez autant sur Agoravox.

      Je ne suis pas peu fier d’avoir fait sortir le sanglier du bois.

      Mais si vous avez vraiment un truc intelligent à dire sur l’extrait proposé, n’hésitez surtout pas.

      J’aurais bien proposé un extrait de deux des trois films sortis sur l’œuvre d’Ayn Rand, mais ils ont fait un tel bide - même aux USA - que personne n’en aurait rien dit.


    • maQiavel maQiavel1983 17 février 2014 13:16

      Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas , mais Gueguen ... par pitié ...cessez de répondre à ce genre de post sans queue ni tête.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:19

      Vous avez raison, je m’égare, désolé.
      C’est que le bougre, avec sa grille de lecture d’enfant de sixième, me fait dire des choses que je n’ai pas dites.


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 13:20

      Eric, j’aurais préféré vous voir parler de faire sortir le troll du bois ; après tout, le sanglier est l’animal noble de nos ancêtres les gaulois ( smiley ) et qui plus est, le symbole de mes chères Ardennes smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:22

      Mille excuses.
      Ce n’est pas à la bête que j’en veux, mais à celui qui la mime.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 13:52

    "J’aurais bien proposé un extrait de deux des trois films sortis sur l’œuvre d’Ayn Rand, mais ils ont fait un tel bide - même aux USA - que personne n’en aurait rien dit." : excusez du peu, mais ce livre a été vendu à plus de 10 millions d’exemplaires depuis sa sortie en 1957, et il est considéré comme le 2ème livre le plus influent aux USA. Se disent randiens des entrepreneurs multi-milliardaires comme Mark Cuban par exemple, qui ont créé plus de richesses et d’emplois que tous les politiciens français réunis. Vous tombez donc très mal, et ne savez une fois de plus pas de quoi vous parlez. Mais pour parler, vous parlez. Et si je ne suis pas plus présent sur les commentaires d’Agoravox, contrairement à vous, c’est que j’ai une vie.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 13:54

      Ah les milliardaires, ça, quand vous y pensez, on voit vos chaussettes.
      Et j’ai une vie également, je vous rassure, avec deux fois plus d’enfants que vous, ça me fait une vie au carré.


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 22:30

      « qui ont créé plus de richesses et d’emplois que tous les politiciens »
       
      C’est qu’il y croit vraiment en plus, le bougre ! smiley
       
      Tant d’inepties et d’illusions me laisse toujours pantois. Mon cher Robin, jamais aucun "entrepreneur" milliardaire n’a créé la moindre richesse. Pas la moindre. Ils n’ont RIEN créé, seulement pillé (des ressources naturelles) et exploité (des ressources humaines), et à leur seul profit. L’illusion capitaliste dans toute son horreur, et il nous sert son petit catéchisme de boy scout libéral la bouche en cœur. Ce serait presque attendrissant de naïveté, si ce n’était pas aussi idiot et dévastateur en même temps.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 13:53

    "Eric, j’aurais préféré vous voir parler de faire sortir le troll du bois" : les mêmes qui fustigent ceux qui les traitent de fascistes n’ont aucun souci à faire de même avec leurs adversaires. Une preuve de plus qu’il n’y a pas plus d’un papier de cigarette entre eux.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 17 février 2014 13:54

    "Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas , mais Gueguen ... par pitié ...cessez de répondre à ce genre de post sans queue ni tête." : en effet, ne vous mélez pas de ce qui ne vous regarde pas.


    • rmusic Mahler 17 février 2014 15:08

      Et vous au lieu de vous mêler de ce qui vous regarderait, commencez par vous trouver un cerveau et une bonne dose de modestie. Et cessez de vous en prendre aux gens lorsqu’ils proposent des articles et des réflexions un minimum intéressantes, ça change de vos articles pourris remplis de mensonges, de mauvaise foi et d’arguments fallacieux au ras des pâquerettes dont même un rappeur de la banlieue n’oserait sortir. Quant à vos soit disant livres qui dérangent, sérieusement on préfère lire du Tolstoï, du Platon, Aristote, Marx ou du Dostoïevski qui eux au moins sont intéressants et apportent de la réflexion en plus d’avoir un cerveau. Il faudrait 9 vies pour lire toutes les belles choses écrites sur cette Terre, donc pas trop le temps à perdre à lire des bouquins de gens tels que vous.


  • robert biloute 17 février 2014 14:02

    Messieurs dames bonjour,

    Dans le même genre, Robocop (original) comme allégorie du christ (in english) :
    http://gizmodo.com/the-original-robocop-was-a-christ-allegory-1523956164


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 16:04

    Histoire de relancer le débat avec Batman (et expliquer mon point de vue à certains) :

     
    La vérité est un mets qui se mérite, avant d’être un dû, c’est un devoir. Un citoyen a le devoir de se préparer intellectuellement, et chaque jour davantage, à recevoir comme elle le doit la vérité en plein visage. La difficulté étant de savoir dans quelle mesure tel ou tel est autonome sur un sujet donné, ou bien hétéronome, donc esclave des beaux parleurs.

     

    Ce que je voulais montrer par là même, c’est combien, dramatiquement, ce problème n’est ni celui des dictatures, ni celui des démocraties. Les premières, "closes", parce qu’elles ne risquent rien, les secondes parce qu’elles s’en moquent, se targuant d’êtres "ouvertes". Et voici peut-être comment l’on passe irrémédiablement des une aux autres.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 16:08

      "... des uneS aux autres".


    • robert biloute 17 février 2014 16:32

      Pour rebondir sur vos discussions autour de l’utilisation du mot "peuple" avec sieur Delanuit, je suis d’accord avec vous et il me semble qu’il faut peut être ajouter une dimension collective, face à la seule exigence de préparation personnelle, et une dimension émotionnelle (je ne suis pas sûr que le mot soit bien choisi, mais bon..) à la seule exigence rationnelle.

      Je m’explique : Gaspard remarque, à juste titre, que le mot "peuple" est souvent utilisé mais se retrouve la plupart vide de sens. Il rappelle que seul un individu pense par ex.
      Je suis d’accord avec ça, en même temps peut on se passer d’une analyse du comportement des foules, des masses. ça ne rejoint pas forcément la notion de peuple, mais il y a cette idée de comportements émergents, comme si la collectivité (temporaire ou non) présentaient ses propres caractéristiques, inédites par rapport au comportement individuel de chaque individu la composant.

      Je repense surtout à ça en lien avec Bernays, un fondateur du domaine des relations publiques et neveu de Freud si je nmabuse, aux méthodes développées notamment pour la marketing, et aux conseils de manipulation de foules d’un Hitler par ex.
      Dans toutes ces activités, on part du principe que la foule est comme un individu en soit, de plus un individu entièrement soumis à ses pulsions et non à sa raison. Il semble que prendre les choses de cette manière est très efficace, qu’on soit d’accord ou pas avec l’usage qui en est fait.

      Donc, il n’y a pas de peuple, peut être, il faut réfléchir et se documenter, sûrement, mais quid de la dimension collective, émergente, et entièrement fondée sur les affects ?
      Dit autrement : est ce qu’un troupeau d’individus informés n’est pas capable des pires atrocités, des pires dénis sous l’influence du comportement collectif et des émotions mal gérées ?
      Cette partie pourrait être la partie émergée de l’iceberg, voire "l’écume de l’océan" comme le disait Jung à propos de l’inconscient.
      Il me semble que cette problèmatique pourrait être traitée dans le cadre d’une école "à la grecque", ou le maitre mot serait "la maitrise des passions" : exploiter ses gouts, ses névroses, ses obsessions, en les identifiant, en les dressant, en s’exerçant à la technique et en pratiquant l’art (art au sens général). Quoique nous somme encore au niveau de l’individu.


    • robert biloute 17 février 2014 16:34

      pas "l’écume de l’océan" mais "les profondeurs de l’océan (inconscient) par rapport à l’écume (conscient)"


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 16:48

      Merci Robert.
       
      En fait, il me semble que même la notion d’individu est problématique. Qu’est-ce qu’un individu ? C’est entre autres un cerveau individuel, c’est entendu, mais est-il pour autant autonome ? Ne nous référons-nous pas, toutes et à tous, à nos semblables, à leurs attitudes, à leurs réflexions, à leurs peurs, à leurs choix, à leurs doutes, etc. pour nous construire nous-même ? C’est une évidence que j’énonce là, mais j’essaie de faire comprendre que nous ne venons pas au monde individus, nous tentons au fil de nos vies de le devenir, avec plus ou moins de réussite d’ailleurs. Certains n’en seront pas capables, d’autres ne s’en donneront pas les moyens, d’autres encore feront de leur mieux, etc.
      Voici donc ce qu’est un peuple en définitive : un amas d’individus en perpétuel devenir qui ne sont rien sans le regard de leurs semblables, mais qui refusent d’en tirer cette conséquence que c’est la molécule qui précède les atomes, et non des atomes qui ont opté pour la molécule.
       
      Par suite, en ayant à l’idée ceci, il est davantage possible de faire comprendre aux gens en quoi il leur faut être humbles et reconnaître le besoin qu’ils ont les uns des autres pour devenirs individus. Passant à l’étape supérieure, une fois admise la nécessité de soigner la matrice dont nous sommes issus, il faut encore se reconnaître un minimum de buts en commun, voilà la manière d’"informer" un peuple : la recherche du bien commun qui, non seulement ne contrevient pas au libre de développement de chacun, mais s’en réclame. Sans le commun, c’est la déliaison larvée, le sauve-qui-peut général, le nombre pour le nombre, la constitution de troupeaux sans normes et proies des Bernays en puissance.


    • robert biloute 17 février 2014 17:13

      ça me semble bien mal barré pour ça..
      Et les progrès technique exponentiels ne font qu’accentuer ce sentiment que l’individu se suffit à lui même je suppose. Assez paradoxalement, puisque ce montage technique est incroyablement organisé, gourmand en ressources.
      Mais de fait, ces moyens techniques confère à un humain des possibilités inimaginables il y a peu. Ce rythme de progression est hallucinant, et double notre jugement éthique il me semble. Ce qui aujourd’hui est considéré comme "pas naturel" est limité au champs du possible, demain vous pourrez sûrement faire un enfant de vous avec vous, créer de nouvelles espèces adaptée à la production, vous passer d’un utérus pour faire un enfant..
      On peut même se demander si cette technique ne va pas accéder effectivement à cette autonomie individuelle : comme dit Arthur Clarke "Toute technologie suffisamment évoluée est impossible à distinguer de la magie.". Pour combien de personnes, ça par contre..


  • tobor tobor 17 février 2014 16:22

    Vous me faites pitié, cette prod de merde a coûté 185 millions de dollars, est d’un prétentieux élitisme dégueulasse, vous laboure les neurones avec un son pompier et une image clipesque
    ... et vous arrivez à dire "merci" !
    .
    Agoravox publie de ces inepties des fois !


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 16:24

      Merci d’être venu. Il reste du gâteau si vous voulez.


    • robert biloute 17 février 2014 16:46

      haha je veux bien reprendre du gateau choco-poire s’il en reste.

      Sinon sur le film, j’ai eu la même impression que je ne sais plus qui sur ce fil : j’y ai vu un sacré renversement entre l’anarchiste libérateur du peuple et le milliardaire répressif. Bon, tout ça n’est pas objectif bien sûr, mais dans le genre je trouve que ce film, que j’ai bien aimé par ailleurs, atteint des sommets dans le magouillage associatif entre "anarchie, liberté, autonomie, vérité" et "chaos, délinquance, terrorisme, manipulation". Dans le cadre de ce fil, c’est un discours intéressant, dans le contexte d’un film hollywoodien, je tique..


    • Morpheus Morpheus 17 février 2014 16:46

      Si c’est de la tarte au citron, j’en veux bien une pare, merci smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 16:52

      Attention Robert, il est ici question de Batman 2, pas du 3. Le boss de fin de niveau du 3 est anarchiste (il a une conscience politique), celui du 2 (le joker) est nihiliste.


    • robert biloute 17 février 2014 17:00

      haaa exact autant pour moi


  •  Qanelle Qanelle 17 février 2014 17:08

    Eric, a quand une étude eschatologique sur les ( feux de l’amour) ?

    Comme pour le moment t’es chaud boulette.

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 17:13

      Je ne connais pas cette série, mais tu sembles l’apprécier, lance-toi, vas-y...


    •  Qanelle Qanelle 17 février 2014 17:19

      C’est pas l’envie qui me manque, mais j’ai pas de perche.

      l’an prochain j’apprend a posé des smiles.
      Je suis batisseurs, branché maraîchage en ce moment. et un peu de batman après la tarte au citron, cela va sans dire. 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 17:21

      Bon, de la tarte au citron, il n’y en aura pas pour tout le monde, magne-toi.


  • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 17 février 2014 17:45

    Bonjour eric


    vous auriez pu aussi parler du troisieme batnan’ the dark knight rise" qui a aussi été critiqué par sa dimension politique :


    cette fois ci pas par les bobos, mais par les atermondialistes.
    le méchant Bane, vu comme un miitant d extreme gauche, 
    faisant sauter wall street
    détruisant ainsi la fortune des gentils capitalistes philantropes de a ville, tel que bruce wayne,
    ralliant le peuple avec lui a coup de démagogie et de tribunaux populaire ;


    La morale de ces deux batman est pour moi :
    Si l état n est plus capable de maintenir odre, dans ces cas ci,( freiné par outil des droits de homme),
    alors se créera une autre justice :
    1celle de batman, plus expeditive et violente, mais vue comme une extension du bras de l état.
    2ou celle de bane, vue comme la nécessité de mettre de l odre dans la société, meme quand celle ci est aux mains des mafias.

    En gros ; soit pablo escobar et sa nouvelle société dans les quatiers de medellin, soit les brigade d elite de rio


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 17 février 2014 17:54

      Salut à vous, vous nous manquiez.
       
      C’est vrai, mais le troisième opus est un peu moins bien ficelé que le deuxième.
      Dans les deux camps (Wayne vs. Bane) je ne vois que des personnes charismatiques soucieuses d’emporter les foules dans leur camp, que certains défendent la propriété privée d’une minorité ou que d’autres tablent sur l’allergie aux riches.
      Comme je le disais, ce qui m’intéresse en particulier dans le 2, c’est ça (oups, je me cite) :
       
       
      "La vérité est un mets qui se mérite, avant d’être un dû, c’est un devoir. Un citoyen a le devoir de se préparer intellectuellement, et chaque jour davantage, à recevoir comme elle le doit la vérité en plein visage. La difficulté étant de savoir dans quelle mesure tel ou tel est autonome sur un sujet donné, ou bien hétéronome, donc esclave des beaux parleurs. Ce que je voulais montrer par là même, c’est combien, dramatiquement, ce problème n’est ni celui des dictatures, ni celui des démocraties. Les premières, "closes", parce qu’elles ne risquent rien, les secondes parce qu’elles s’en moquent, se targuant d’êtres "ouvertes". Et voici peut-être comment l’on passe irrémédiablement des une aux autres."


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 17 février 2014 18:27

      vous me manquiez aussi, ici, c est l été , je profite de a plage smiley




      cette recherche incessante de toute vérité est typique de la pensée occidentale ;

      sans vouloir juger cette état de fait, tiraillé comme je suis par plusieurs cutures, on peut se demander :
      a quoi bon faire connaitre au peuple les agissements de batman puisqu a la fin l ordre a été rétabli ?
      pourquoi chercher dieu par la raison si la croyance en son existence crée du bonheur et de la stabilité ?
      pourquoi, apres un conflit familial chercher a connaitre le fin mot de histoire, meme si es partis se sont réconciliés ? (experience personnelle au perou)





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