Coronavirus : l’heure de la lutte contre l’épidémie est arrivée en France

Olivier Berruyer, créateur du site Les-Crises, taille dans le lard en parlant de mesures « dramatiquement insuffisantes » prises par la France pour prévenir le coronavirus, et il a raison.

« Nous allons avoir un scénario à l’italienne » Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière
Extrait de l'émission « La Grande confrontation » diffusée sur LCI le 11/03/20

Une chose qui m’a frappée dans cette émission et qui est, je pense, assez emblématique du problème « du secret » que nous rencontrons précisément en France, c’est cette volonté immédiate du ministre de la santé de vouloir prendre la main sur la linguistique. Cela se passe lorsque le professeur Caumes explique un phénomène que je ne connaissais pas : l’existe de « super contaminateurs ». Et le ministre de s’empresser de dire, et même d’empêcher le professeur Caumes de s’exprimer sur ce point : « il faut trouver un autre nom que ça… c’est assez (trop) stigmatisant… ».

Je pense qu’avec cette phrase, tout est dit ! Il ne faut pas faire peur, il ne faut pas dire la vérité, il faut remanier la linguistique. Personnellement j’appelle ça du révisionnisme de la langue française.

Cette manipulation de la linguistique a été fort bien expliquée dans cette vidéo de Clément Viktorovitch

Éric Caumes parle de scénario à l’italienne, mais de quoi parle-t-il exactement ?

Et bien voilà deux vidéos factuelles qui m’ont fait prendre conscience de ce qui nous pend au nez, moi, qui prenais ce virus un peu (trop) à la légère jusqu’alors.

Les journalistes français en Italie lancent l’alerte par l’entremise d’Eric Jozsef, correspondant de Libération à Rome. Voici le signal d'alarme des journalistes français en Italie :

« Gardez vos distances, quitte à passer pour des imbéciles. C'est mieux que de rapporter le coronavirus à vos proches ».

Le cri de détresse de cet Italien enfermé chez lui avec sa sœur morte du coronavirus.

Et pendant ce temps BFMTV nous pond une vidéo rassurante d’une personne de 25 ans hospitalisée (alors qu’elle n’est pas à risque) car porteuse du virus. On l'entend parler d'une petite toux sèche et ne manifester aucun signe de fatigue particulière, bref, presqu’une promenade de santé.

Sommes-nous donc irresponsables ?