L’automne de Caroline Fourest
L’automne ne succède jamais à l’hiver.
Le cycle saisonnier correspond à quatre phases, le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.
A ma connaissance, mais je sais que je n’ai pas la science infuse, l’automne ne suit jamais l’hiver.
Pourtant, Caroline Fourest formule le souhait extraordinaire de voir l’automne succéder à l’hiver. Bon, je lui concède que c’est une formule imagée. Mais elle nous fait entrer dans la quatrième dimension.
J’ai l’habitude des pourcentages fantaisistes de genre 98% des enfants tordus, même très délinquants, sont des enfants d’hétérosexuels. Ou encore la France a exterminé 6 millions de juifs. Mais ce matin du 15 janvier 2013, j’apprends avec stupéfaction que Fourest a une étrange notion des saisons. Elle peut les déplacer comme elle le souhaite. C’est en quelque sorte la volonté de puissance. Une falsification de ce qui est tout simplement l’intégrité intellectuelle.
Dans sa chronique matinale, elle nous fait la leçon de ne pas avoir foi dans « le printemps arabe ». Elle ne regrette rien, mais rien de rien. Pour elle, Les dictateurs ont été évincés, il ne reste plus que les islamistes (à comprendre selon son schéma mental que les islamistes ne sont pas des dictateurs, ou que leur idéologie n’aspire pas à l’instauration d’une dictature religieuse).
Au lieu d’avoir le choix binaire entre dictature et islamistes, les sociétés arabes ont maintenant le choix entre islamistes et forces laïques. Et c’est en soit un progrès. Elle a beaucoup parlé de la Tunisie. Mais curieusement n’avait rien à dire sur la Libye. Et encore moins sur la Syrie, tandis que le Mali n’en parlons pas.
Elle persiste dans sa cécité intellectuelle. Incapable de voir la réalité, elle reproche à ses critiques de ne pas être enthousiastes et lucides sur les évènements.
Elle nous concède quand même qu’il n’y a pas « d’islamistes modérés », mais il existe des islamistes plus ou moins stratèges...
Caroline Fourest a besoin de repos, elle peut partir en vacances d’hivers, cela lui fera du bien et à nous aussi.