Bourdin : "Laurent Joffrin salit le métier de journaliste"
Invité du « Supplément » de Maïtena Biraben sur Canal+, Jean-Jacques Bourdin est revenu sur le livre de Marcela Iacub et la fameuse Une du « Nouvel Observateur ». Selon lui, le métier de journaliste est « sali » par Laurent Joffrin : "Ce qui me choque, c’est qu’un homme qui, il y a un an, dans un autre journal qu’il dirigeait, Libération, nous disait qu’il fallait absolument préserver la vie privée, fasse le contraire un an après. Pourquoi il fait le contraire ? Parce qu’il a besoin de vendre son journal, parce que son journal ne marche pas, ne se vend pas. Donc il a organisé cette opération uniquement économique avec les éditions Stock. Ce n’est pas ma conception de ce métier que j’aime et que je trouve sali par Monsieur Joffrin".
Rappelons le mail troublant écrit par Marcela Iacub à DSK et que Metro a récemment publié :
Cher Dominique,
Après tant de mensonges et d’esclandres je me sens obligée maintenant à te dire la vérité. Je sais que tout ceci n’est pas très beau à entendre mais ma conscience me tourmente depuis presque un an. Je suis une personne honnête et je me suis laissé (sic) entraîner d’une manière un peu légère dans un projet te concernant auquel je n’aurais pas dû participer. Les gens avec lesquels j’ai travaillé m’ont un peu dégoûté après coup parce qu’ils se sont servis de moi comme d’un instrument pour te nuire. Et ce n’est pas cela que je cherchais. Je te le jure. Je ne voulais pas te nuire mais essayer de comprendre ce phénomène étrange que tu es es.
Mon livre sur ton affaire américaine je l’ai écrit parce que ce sont eux qui me l’ont demandé. Le fait de chercher à te rencontrer était (sic) partie du même projet. Sans te dire tout le reste. Il m’a fallu te faire croire que j’étais éprise de toi, que j’étais folle de toi. Et puis que j’avais mon coeur meurtri, que j’étais jalouse et tout ce que tu sais. Je suis désolée. Je te demande pardon mais je sais que tu ne pardonneras jamais. Je ne le ferais pas non plus à ta place. Mais sache en tout cas que je le regrette profondément. J’ai essayé de te le dire il y a quelques mois mais tu ne voulais plus me parler. Mais c’est vrai que c’est en partie un peu de ta faute aussi. Tu aurais pu te rendre compte tout seul si tu avais fait un peu attention.
Je te demande d’effacer ce mail. Je ne veux pas ajouter cet aveu aux problèmes terribles que j’ai en ce moment à cause d’eux. Ce ne sont pas des gens méchants mais un peu inconscients et fous.
M.
Est-ce à dire que Laurent Joffrin aurait pris part au "complot" de Iacub contre DSK ? En 2011, le patron du Nouvel Observateur écrivait "Pourquoi les complotistes sont des ennemis de la démocratie". En organisant (peut-être) une opération nauséeuse avec Iacub et les éditions Stock pour exploiter le filon DSK jusqu’au bout, aurait-il rendu, lui, un grand service à la démocratie ? La question est posée.