jeudi 17 octobre 2019 - par mat-hac

Syrie : jusqu’où se poursuivra l’agression turque ? (débat)

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En Turquie, le président Erdogan semble enfin décidé à hisser le drapeau blanc, non pas à l'adresse du camp US qui vient de sanctionner trois ministères régaliens turques mais à l'endroit de l'armée syrienne et de ses alliés.

La Syrie possède des S-400. Les drônes étasuniens sont devenus obsolètes.

Une source militaire syrienne a confié à RT que l’armée se trouvait entre Tall Tamar et Ras al-Aïn et qu’une confrontation directe avec l’armée turque risquait de se produire à tout instant.

https://www.presstv.com/DetailFr/2019/10/16/608810/Syrie—jusquo-se-poursuivra-lagression-turque-



5 réactions


  • Parrhesia 17 octobre 2019 18:46

    Si personne ne faisait rien, et à aucun moment, elle se poursuivrait jusqu’à la reconstitution de l’Empire Ottoman …

    Mais quelqu’un va certainement faire quelque chose !!!


  • sls0 sls0 17 octobre 2019 19:53

    Je partage certains points de vue de Laurent Louis mais ses analyses sont souvent biaisées par son idéologie.

    Avant la guerre le long de la frontière coté syrien la population c’était le patchwork syrien : sunites, chrétiens, alaouites, kurdes.

    Il y avait un accord datant de 98 entre la Turquie et la Syrie qui permettait à la Turquie d’entrer de 5km en Syrie en cas d’agressions en Turquie. Un droit de poursuite pour protéger l’intégrité de la Turquie.

    Franchement au début je ne voyais pas trop comment la Syrie allait s’en sortir. Je suppose que la Turquie s’est jointe à la meute à minima concernée localement. Autant se mettre du coté des vainqueurs pour gagner des avantages ou ne pas se retrouver le dindon de la farce.

    Il y a eu l’intervention de la Russie qui a complètement bousculé.

    Pour la Turquie à minima c’est revenir au niveau d’avant guerre.

    Pour la Syrie, c’est le pragmatisme qui l’emporte, ils vont récupérer leur territoire, ils ne sont pas assez fort contre la Turquie. Ça va revenir comme avant guerre à la frontière. Les syriens ont quand même gagné un ascendant morale sur les turques.

    Si je me réfère à l’accord de 98 les turques sont rentrés légalement en Syrie, leur retrait permettra une superbe paix des braves.

    C’est le fiasco complet pour les USA/OTAN/Israël. Tout ce qu’ils voulaient détruire s’est retrouvé renforcé.

    Avant c’était franchement galère pour un Iranien d’aller se baigner à Beyrouth, maintenant c’est sans problème.

    Avant en anti israélien c’était un peu le foutoir, maintenant Israël est en droit d’avoir peur.

    L’Otan a voulu montrer ses muscles, elle s’en va la queue entre les jambes avec une Turquie qui renâcle.

    Avant la Russie n’avait pas trop droit à la parole dans le coin, maintenant c’est le chef d’orchestre.

    @ l’auteur :

    Si les houthis arrivent à descendre un drone US, le S400 c’est vraiment luxueux.

    Le S300 suffit amplement.

    Le S400 on garde ça pour du F22 ou F35.


  • REMY Ronald REMY Ronald 17 octobre 2019 22:15

    En fait, la manière dont les choses vont se terminer dépend de Recep Erdogan.

    Quand acceptera t-il de retirer ses troupes ?

    Avant ou après que les russes ou les américains (ou les deux) l’y poussent militairement ?

    .

    Il est bon de faire le point exact de la situation sur le terrain au 17 Octobre :

    Les forces laïques (Damasso-kurdes) tente de désenclaver la ville de Ras al Ayn par

    1°) Un énergique assaut le long de la frontière turque. Les villages Managir et Alouk ont été repris par les kurdes qui poursuivent leur avance vers Ras al Ayn.

    (NB/ Espérons que des réserves blindées turques ne vont pas leur arriver dans le dos via un assaut transfrontalier en direction de Tall as Sakhr...)

    2°) Une large contre attaque enveloppante Damasso-kurde tente d’avancer au sud dans l’axe entre l’autoroute M4 et Shekh Alrjum.

    .

    En dehors des violents combats dans et autour de la petite ville frontière kurde encerclée de Ras Al Ayn, ailleurs, ce n’était en fait pas le calme avant les négociations diplomatiques.

    Mais plutôt le calme avant... la tempête ! :

    Sans s’éterniser dans les pourparlers avec les USA et la Russie, les turco-islamistes ont également

    lancé un large assaut sur le front Ouest. Y compris avec l’aviation turque (pourtant censée ne plus intervenir). Cela a entrainé une contre-attaque des forces laïques (Damasso-kurdes) puis une violence mêlée généralisée dans toute la grande zone KharabisqMahattatHuwayjat al AHuwayjatbdiAyn Isa.

    .

    Questions :

    1) La démonstration de force aérienne US n’ayant visiblement pas été prise au sérieux par Recep Erdogan, Vladimir Poutine va t-il donner l’ordre d’interdire l’espace aérien pour protéger les forces gouvernementales de Damas maintenant largement impliquées dans les combats contre la Turquie ?

    .

    2) Pour palier la défection de l’aviation américaine (qui semble maintenant clairement démontrer sa volonté de ne pas agir véritablement contre l’aviation turque), l’aviation française va t’elle symboliquement appuyer une action de semonce aérienne russe ?


  • REMY Ronald REMY Ronald 18 octobre 2019 04:26

    Bloqué sur le terrain de façon inattendue par l’efficace coordination militaires des forces laïques (Damasso-Kurdes), Recep Erdogan, chef des forces islamistes, tente de gagner cette guerre sur le tapis verts. Il cherche à faire ce qui a déjà été fait du Donbass à kaboul : accumuler une succession de cesser-le-feu bidons pendant des mois.

    Le vice-président américain Mike Pence

    vient de lui offrir une première paix clownesque de 5 jours. Si vous lisez le texte, vous comprendrez qu’en vertu de ce soi-disant cessez-le-feu, les familles kurdes sont confrontées à l’impossible choix entre fuir leurs maisons ou être nettoyées sur le plan ethnique ! Quelle honte d’avoir signé un si lamentable document dans le soit disant but d’éviter une guerre inévitable. (On se croirait en 1938 à Munich avec Chamberlain et Daladier, les kurdes remplaçant les tchèques et Erdogan remplaçant Hitler).

    .

    L’alternative à la signature de plusieurs torchons déshonorant successifs serait d’envoyer une frappe de semonce.

    .

    Envoyée par les américains ?

    Non, puisqu’ils veulent à tous prix conserver la Turquie dans l’OTAN.

    .

    Envoyée par les russes ?

    Non, puisque Vladimir Poutine veut conserver son lien privilégié avec son « nouvel ami » Recep Erdogan à qui il a livré ses redoutables missiles sol air russes ultra moderne S400, en espérant voir la Turquie quitter l’OTAN.

    .

    Envoyée par une poignée d’avions franco-britanniques ?

    Peut-être. Pourquoi pas ?

    Boris Johnson (maintenant libéré du complexe dossier du Brexit) et Emmanuel Macron peuvent être tentés par cette frappe de semonce pour de simples raisons politiciennes (les énumérer seraient indécent...)

    Mais d’évidentes bonnes raisons existent aussi.

    Elles peuvent même motiver un rapide vote consultatif préalable au Parlement Européen.

    Il serait accordé à la Turquie un délai de 10 jours pour quitter la totalité du territoire Syrien qu’elle occupe (y compris les zones envahies en 2016 et 2018, notamment la région martyrisée d’Afrine).

    Bref, de la lucidité, du sens de l’honneur, du courage et de la détermination.

    Mais nos dirigeants ont-ils ces qualités ?


    • Le Monde part en couilles Vraidrapo 20 octobre 2019 07:51

      @REMY Ronald
      A la lumière de la tactique turque versatile en 39-45, on peut prévoir que ce pays saura passer encore entre les gouttes...
      Tant que les "Caucasiens" du Pacifique à l’Oural se taperont sur la gueule, Mamamouchi rigole !
      La course à l’Or noir ne finira jamais d’affoler les "Démocraties", tant qu’il restera une goutte !


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