mercredi 20 novembre 2019 - par maQiavel

Rwanda, la vérité sur l’opération turquoise !

Le 22 juin 1994, le Conseil de sécurité de l'ONU autorise par la résolution 929 le déploiement d'une force multinationale sous commandement français au Zaïre et au Rwanda pour mettre en sécurité les personnes en danger au Rwanda. Or, depuis plus de vingt ans, journalistes, membres d'ONG, chercheurs et surtout le régime du Rwanda accusent la France d'avoir participé à la préparation puis à l'exécution du génocide. Un ancien officier français, Guillaume Ancel, est d’ailleurs venu prêter main forte aux accusateurs déjà nombreux, apportant, à travers ses interventions publiques, une forme de crédit ou de « légitimité » à ces accusations. Ces accusations sont-elles exactes ? Sur quelles preuves reposent-elles ? Après plus de dix années de recherches dans les archives du Conseil de sécurité, de l'Elysée, du ministère français de la Défense, celles du gouvernement des Etats-Unis et du Tribunal Pénal International pour le Rwanda ainsi que le recueil de nombreux témoignages, Charles Onana répond qu’elles apparaissent toutes fragiles, inconsistantes voire erronées. Il démontre aussi que les dirigeants actuels du Rwanda ont, pendant plus de deux mois, empêché l'intervention de l'ONU, encourageant ainsi les massacres plutôt que l'arrêt des hostilités et le partage du pouvoir, comme le prévoyaient les accords de paix signés en 1993 à Arusha.

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Sources :

- « Rwanda, la vérité sur l'opération Turquoise : Quand les archives parlent  »

- « Rétablir la vérité sur l’Opération Turquoise  », Causer.fr

- ITAHUKA IJWI RY' IHURIRO NYARWANDA TUBE



6 réactions


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 novembre 2019 15:27

    ben oui, c’est vrai, il suffisait d’être vivant à l’époque :

    la France a demandé pendant 2 mois une intervention de l’ONU à cause des massacres, a fini par y aller seule, et s’est faite accuser de... complicité de massacres.

    C’est un peu fort et pas très crédible.


  • Conférençovore Conférençovore 21 novembre 2019 09:51

    La France a été victime d’une campagne de dénigrement systématique pendant toutes ces décennies, sans doute parce que certaines puissances avaient tout intérêt à nous écarter de la région des grands lacs. Quoi de mieux qu’une suspicion ou accusation de complicité de génocide pour discréditer un concurrent ? Nos responsables politiques étant de piètres stratèges et n’ayant que pour horizon immédiat l’avancement de leurs carrières respectives, nous en sommes là : une nation de second rang dont la voix internationale est inaudible, dont la diplomatie est raillée. Même notre armée est accusée de tous les maux...


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 22 novembre 2019 10:42

      @Conférençovore
      une nation de second rang dont la voix internationale est inaudible, dont la diplomatie est raillée

      Pouvez-vous nous dresser la liste des pays dont la diplomatie "n’est pas de second rang et n’est pas raillée", et dont l’armée "n’est jamais accusée de rien" smiley


  • REMY Ronald REMY Ronald 21 novembre 2019 11:05

    Excellent journalisme.

    Continuez.

    Bon courage.

    Et merci.


  • maQiavel maQiavel 21 novembre 2019 18:56

    J’aurais mis cette vidéo dans l’article si elle était parue avant la publiction : https://www.youtube.com/watch?v=tlP0AQdKhgs&t=

    Elle est plus complète.



  • tout_permis tout_permis 22 novembre 2019 19:50

    Tout billet sur l’opération Turquoise ne mentionnant pas Alain Juppé devra être considérée nul e non avenu. https://www.jeuneafrique.com/316158/societe/alain-juppe-et-le-genocide-des-tutsis-au-rwanda/


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