samedi 19 mai 2012 - par zeitgest

Comment Wall Street a affamé le monde

Frederick Kaufman, du Harper's Magazine, nous raconte comment Wall Street, en particulier Goldman Sachs, a affamé le monde depuis 2008 et ne craint absolument aucune représaille des "régulateurs" !

 



9 réactions


  • william7 19 mai 2012 08:00

    Mon Dieu, des journalistes qui laissent un invité déployer une idée et des arguments sans l’interrompre, ou qui ne pensent pas qu’un développement de plus de 5 secondes nuira à la compréhension de l’auditeur. 
     
    Bourdieu, reviens... ton rêve est possible dans certains médias.



  • vortex vortex 19 mai 2012 11:26

    un autre aspect c’est aussi l’eau qu’ils veulent privatiser 





  • Aude Javel Aude Javel 19 mai 2012 11:37

    @william 7
    "Quand le sage montre le ciel, l’idiot regarde le doigt"

    Sinon il faudrait réduire les possibilités de créer des bulles financières mondialement, je ne suis pas économiste mais je suis sûre qu’il existe des mécanismes, du style plafonner les prix des denrées essentielles, nourriture, eau, énergie qui ne pourraient pas dépasser plus du double de leur pris initial sur un laps de temps donné, 1 an par exemple,en tenant compte bien sûr de la rareté.
    Les spéculateurs de Wall Street, Goldmann Sachs et autres doivent être inculpés de crimes contre l’humanité, sinon le peuple s’occupera d’eux et ce ne sera pas joli joli !... smiley


  • gerfaut 19 mai 2012 14:12

    Il y en a beaucoup qui condamnent les marchés, et d’ une façon plus intellectuelle ’le capitalisme’, sans chercher à comprendre de ce qu’ il s’ est passé :

     

    La preuve que le marché se débrouille bien tout seul, elle est founit quand l’ interviewé dit qu’ entre 1903 et 2003 le prix du blé est resté stable et a même eu tendance à baisser. Et le marché a aussi fait que pendant les trente glorieuses les classes moyennes sont devenues plus nombreuses. Ce qui n’ empêche pas bien sûr les crises, aucun systême n’ étant parfait.

     

    Ici pour les produits alimentaires comme pour les subprimes on observe les mêmes dérèglements.

     

    Jusque là, une banque ne pouvait pas prêter si elle ne gardait pas en caisse au moins une vingtaine de % en cash, elle devait être prudente et anticiper une perte éventuelle, maintenant vous avez vu dans la vidéo, si vous donner 100 euros à vôtre banque, pour vous le garantir elle n’ a besoin de conserver que 5 euros. C’ est contraire à tout ce qui se faisait jusque là. De même, sur les marchés, vous pouvez prendre des positions de 1 million de dollars en n’ ayant que 50000 en poche. Donc sur le marché du blé, des matières premières, etc.. on a vu apparaitre des acheteurs avec des sommes qu’ on avait jamais vu et qui ont pu jouer à des niveaux jamais vu, ce qui a perturbé les marchés.

     

    Ces effets de levier, que l’ on n’ a jamais vu, ont été permis par les Etats, et les marchés ne font qu’ essayer d’ en profiter. C’ est comme mettre un obsédé sexuel dans un sex shop sans rien lui interdire. Qu’ est-ce qu’ il va faire ?

     

    Tout est parti des subprimes. L’ administration Clinton a voulu permettre aux plus pauvres qui ne pouvaient pas se le permettre de devenir propriétaires, pour cela on a abaissé les taux d’ interêts, donc le loyer de l’ argent. Donc il était très facile d’ en trouver. L’ Etat américain a laissé, en dépit de toutes les précautions habituelles, les banques donner des emprunts sans que les clients ne soient forcément solvables. Mais les contrats étaient blindés aussi, c’ est normal. Et pour se prémunir, les banques ont allé chercher des assurances, c’ est-à-dire les fameux ’produits dérivés’. Elles se sont assurées contre les pertes possibles, mais ces produits dérivés étaient fait des différents éléments à moitié pourris et ils étaient volontairement incompréhensibles.

     

    On a joué avec les lois du marché. Et quand le systême s’ est sainement écroulé, car bâti sur rien, on n’ a pas laissé les lois du marché, en de pareilles situations opérer. Normalement, les banques incriminées, auraient dû faire faillite. C’ est comme ça que le marché punie ceux qui ont trop risqué, trop joué, trop perdu. mais elles auraient fait faillite en cascade et auraient fait perdre l’ épargne de tous leurs client.

     

    Le problème est aussi la mondialisation de ces marchés, à un niveau et une vitesse que l’ on a jamais vu, et qui nécessite donc une adaptation pour s’ y habituer et les réguler.

     

    Donc crise du capitalisme, faillite de celui-ci ? Crise de croissance du capitalisme ? En tout cas, la faute est surtout à mettre sur le dos des Etats qui ont tordu les lois anciennes du marché. Mais le marché est toujours le plus fort, et tôt ou tard, il impose des remises à niveau entre l’ économie réelle et virtuelle. Etat ou pas.

     

    Montrer des images d’ expulsion aux USA est bien triste, mais ces gens n’ auraient jamais dû acquérir ces biens qu’ ils ne pouvaient pas normalement acquérir. Certains qui ont pu rembourser avant que le systême n’ explose s’ en sont quand même sortis et son propriétaires maintenant, et on ne les montre jamais. Les perdants sont aussi victimes de tout un systême qui comprend les banques et l’ Etat fédéral.

     


  • gerfaut 19 mai 2012 22:58

    Et j’ ajouterai cette phrase


    "Quand il y a une bonne affaire à faire, il y a forcément un pigeon. Si vous n’ avez pas compris qui c’ est, il y a de fortes chances que ce soit vous !" (Warren Buffett)

    • zeitgest zeitgest 21 mai 2012 07:24

      "Ce monde n’est qu’une immense entreprise à se foutre du monde."
      Louis-Ferdinand Céline ; Voyage au bout de la nuit - 1932.


  • gerfaut 21 mai 2012 08:26

    Et pour résumer ce que je dis plus haut, ce sont les Etats, pas les marchés, qui ont merdé en proposant cet argent facile à trouver à un coût faible : la baisse des taux d’ interêt a permis une plus grande fluidité des échanges, et a balayé les règles de prudence des banques les plus élémentaires. 


    On ne garde plus que 5% et plus 20 % en cash car on sait qu’ on peut trouver rapidement (quand tout va bien) sur le marché de l’ argent pour rembourser. De même, on peut acquérir des positions de 1 million de $ en n’ ayant que 50000 $ en poche car on sait qu’ on peut trouver sur les marchés de l’ argent pour se prémunir.

    Ces effets de levier ont été permis par cette politique des bas taux d’ interêts. Les Etats ont leur raisons propres, ll faut continuer à faire fonctionner nos économies trop dépensières...

    • zeitgest zeitgest 21 mai 2012 12:35

      "ce sont les Etats, pas les marchés, qui ont merdé"
      Les politiques sont subordonnés au marché qui finance leur élection et sont donc les complices de cette oligarchie financière qui utilise le monde comme un immense Monopoly en se foutant complètement des dommages "collatéraux" que leurs magouilles impliquent.
      Vous dites que les états et les particuliers sont des victimes naïves des marchés et que ce qui leur arrive est bien fait pour leur gueule mais c’est de la conséquence et non de la cause dont vous parlez. Les salopards qui jouent à la roulette russe financière avec des femmes et des enfants vous appelez ça de l’économie vous ?


    • gerfaut 21 mai 2012 13:36


      Vous dites que les états et les particuliers sont des victimes naïves des marchés et que ce qui leur arrive est bien fait pour leur gueule mais c’est de la conséquence et non de la cause dont vous parlez. Les salopards qui jouent à la roulette russe financière avec des femmes et des enfants vous appelez ça de l’économie vous ?


      Comment expliquez-vous alors la stabilité du marché du blé de 1903 à 2003 ? Les Etats n’ étaient pas dans les mains des financiers ? Les campagnes étaient financées par qui alors ? Ensuite respectez ce que je dis : les Etats et les particuliers n’ ont pas été victimes naïves, je dis que les responsables sont d’ abord les Etats qui ont permis aux financiers de disposer de levier qu’ ont n’ avait jamais vu. Avec les sommes qu’ ils ont eu, ils ont pu par exemple organiser la pénurie sur le marché du blé.

      Ensuite, je n’ ai jamais dit que c’ était bien fait pour eux, depuis toujours des arnaques sont montées comme dans l’ affaire des subprimes et ma citation de Buffett est là pour aider à les détecter. quand on voit quelqu’ un nous proposer monts et merveilles il faut se méfier, c’ est comme ça.

      Enfin, d’ un point de vue économique, je préfère personnellement les investissements à la spéculation.



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