« En août 2012, un
journal sud-africain, Mail & Guardian, donnait une
nouvelle version de l’histoire, au terme d’une longue
enquête. Le journal y affirmait, à partir de nombreux témoignages,
qu’Areva avait sciemment surpayé UraMin, en vue de s’acheter les
faveurs de la présidence sud-africaine, qui souhaitait alors
développer le nucléaire, pour y placer ses EPR. « Le deal
était qu’Areva achète UraMin et gagne en retour l’appel d’offres.
Areva payait trop cher UraMin – qui valait la moitié. Mais le
groupe français allait décrocher des contrats pour des réacteurs
et une usine d’enrichissement, pour une valeur dix fois supérieure »,
expliquait un « consultant d’UraMin » au quotidien
sud-africain.
...Au départ d’Anne Lauvergeon, son
successeur Luc Oursel est passé aux aveux : la valeur des
gisements d’UraMin est ramenée à zéro, soit une perte de 1,8
milliard d’euros pour le groupe. Les mines sont gelées et beaucoup
doutent qu’elles soient jamais exploitées. »
source :
http://www.mediapart.fr/journal/france/100414/areva-la-justice-enquete-sur-le-dossier-uramin