mardi 13 mai 2014 - par Qamarad

Manifeste pour un gouvernement mondial

Dualisme entre deux projets mondialistes

 

Comme base de ma réflexion, une excellentissime intervention de Michel Drac sur les enjeux actuels et à venir. Il est selon moi un des meilleurs analystes de la problématique économico-financière, de l’ingénierie capitaliste et de la composition de l’hyper-classe mondialisée.

 

 

Après une description et une analyse de la classe capitaliste et des conséquences de l’action de celle-ci sur les pays occidentaux en particulier, il en conclut que l’avènement d’un gouvernement mondial sera une nécessité.

 

Plutôt que de nous pencher immédiatement sur la forme que pourrait prendre cette gouvernance du 3ème millénaire, analysons la situation actuelle en tâchant brièvement de poser le cadre global à travers cet entretien avec Gabriele Adinolfi :

 

 

 

Au sein de l’espace médiatique s’affrontent deux camps en apparence radicalement opposés : les souverainistes et les mondialistes. Les uns pensant que la nation est la meilleure structure de résistance contre une oppression oligarchique supra-nationale et un système de prédation économico-financière, les autres versant dans l’utopie d’une fin de l’histoire d’une humanité pacifiée, réunie au sein d’une gouvernance mondiale et où le libre-échange et le marché, soit l’économie de marché mondialisée, apporteront à chacun un bonheur inoui.

 

Cette opposition est factice. Rappelons à ceux qui rêvent d’une Europe des nations, où la souveraineté reviendraient à ce qu’elle était dans les années 60 du temps de l’époque gaulliste, que dans l’histoire, comme le dit très clairement Adinolfi, les restaurations n’ont jamais eu lieu. Ce qu’il faut fondamentalement comprendre, c’est que le sens du capitalisme va vers l’émergence de bloc supra-nationaux, de blocs où les pouvoirs dits régaliens s’exercent sur les états de manière supra-nationale.

 

Ce n’est que comme cela que nous pouvons analyser l’apparition des diverses zone : UE, ALENA, Mercosur, zone transatlantique, CEI...

 

Cette évolution du fait capitaliste se fait actuellement au service de l’oligarchie mondialisée qui, en Europe surtout, profite de l’affaiblissement des états et de sa main-mise sur ceux-ci pour faire prévaloir ses intérêts : délocalisation, remboursement perpétuel de la dette illégitime, consumérisme avancée...

 

La question salutaire n’est donc pas d’inverser cette dynamique, mais de la récupérer à notre avantage. Aucune restauration dans l’histoire ne fut possible, pas plus qu’aujourd’hui. C’est donc aux peuples européens de fonder un nouvel idéal européen et une structure politique correspondante. Adinolfi nous propose une confédération européenne sur le modèle de l’Autriche qui verraient une perte de souveraineté des nations au service d’un renforcement de la puissance continentale européenne dans l’intérêt des peuples qui la composent. Quoi qu’il en soit, la mise en commun de souverainetés et de compétences traditionnellement considérées comme nationales sera un impératif dicté par l’histoire à laquelle nous ne pouvons tourner le dos.

 

Nous nous apercevons donc que le projet souverainiste promu dans les rangs alternatifs et dissidents n’aura aucune espèce de faisabilité. Pire encore, il se révèlera même dangereux pour les intérêts de la France : c’est en promouvant la réaction et la caricature que le système pourra trouver son marche-pied idéal, c’est en désignant une opposition dont l’alternative est frivole et irréalisable qu’il instillera dans les esprits que la direction qu’il prend est irrémédiable.

 

En plus de ce projet européen, je le dis sans détours : un gouvernement mondial se fera de toutes manières et est, même dans le cadre d’un renversement de l’empire, un impératif. L’inter-imbrication et l’interdépendance des économies rendent indispensables des instruments de régulation à une échelle aussi immense qu’est le monde.

 

Me voici donc farouchement mondialiste.Le tout est de savoir si ce seront les états qui le constitueront ou les amis d’Attali et de Brzezinski...

 



89 réactions


  • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 12:56

    Article très intéressant Qamarad, qui malheureusement sera incompris en général et surtout sur agoravox à cause de la psychologie réactionnaire ambiante dont parle Adolfini.

    Le point de vue traditionaliste de Laurent James qui dit la même chose avec un autre langage, à écouter jusqu’ à la fin de la 45 ème minute.


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 13:15

      A la fin de la 40 ème minute, pardon , ça ne dure que 5 minutes ...


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 13:20

      Merci pour le lien.
      J’étais auparavant un souverainiste acharné, un réac en somme. J’aimerais donc convaincre mes comparses de la nécessité de faire la distinction d’une dynamique que l’on ne contrôle pas et sa récupération par un camp, quel qu’il soit.
      Et même si je suis minoritaire, ce qui m’amuse toujours, la question aura eu le mérite d’être posée sur Ago.tv.


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 13:22

      Sinon, je partage votre point de vue Qamarad , mais avec quelque nuances.

      Je pense qu’ effectivement , une structure politique mondiale est indispensable , que ce soit à cause de la mondialisation économique qui a fait émerger une inter-imbrication et interdépendance des économies à un stade jamais connu jusque là , mais aussi pour des raisons écologiques qui mettent l’ existence même de l’ humanité en danger mais aussi un grand nombre d’ espèces animales qui sont en voie de disparition et qui disparaissent au moment ou l’ on discute , également pour des raisons démographiques puisque nous seront 9 million en 2050 , et d’ autres choses que j’ ai oublié.

      Ceci dit, cette structure politique mondiale doit être pour moi une convergence de souverainetés nationale, qui se matérialise par le contrôle effectif des appareils d’Etat par les peuples et dans le respect des identités culturelles de chacun.

      Cette structure mondiale devra à mon sens fixer un cadre très précis, laisser le plus de liberté au niveau national (et dans ma vision politique, il en est de même de la nation vis-à-vis des localismes).

      Mais je sais que là-dessus on sera en désaccord, moi j’ai une méfiance quasiment atavique pour le pouvoir, surtout lorsqu’ ils sont très centralisé, pour moi un gouvernement mondial centralisé est une monstruosité, quelle que soit sa substance …


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 13:35

      Ceci dit, cette structure politique mondiale doit être pour moi une convergence de souverainetés nationale, qui se matérialise par le contrôle effectif des appareils d’Etat par les peuples et dans le respect des identités culturelles de chacun.

      Cette structure mondiale devra à mon sens fixer un cadre très précis, laisser le plus de liberté au niveau national (et dans ma vision politique, il en est de même de la nation vis-à-vis des localismes).

      Mais je sais que là-dessus on sera en désaccord, moi j’ai une méfiance quasiment atavique pour le pouvoir, surtout lorsqu’ ils sont très centralisé, pour moi un gouvernement mondial centralisé est une monstruosité, quelle que soit sa substance … 

      Je retrouve bien là votre sensibilité anarchiste.

      Ceci-dit, nous sommes d’accord sur le cadre global. Je dis bien que la super-structure globale devra se faire par l’accord des constructions à la fois étatiques et continentales au service des peuples. Cela ne m’enthousiasme guère, je vous le concède...

      En revanche, en ce qui concerne la France, je suis toujours en faveur de plus de jacobinisme, parce que cela est notre histoire nationale et qu’il permet une gestion efficace, contrebalancé par des pouvoirs populaires et corporatistes.
      Là en revanche, je crois que nous camperons chacun sur nos positions respectives smiley



    • lupus lupus 13 mai 2014 13:36

      quel 69 les amis ,la classe mondiale !


    • Borcorbe Borcorbe 13 mai 2014 15:36

      Article et vidéo intéressante. 

      Moi aussi ma position évolue dans ce sens.
      La question est de savoir comment ce mondialisme (alter mondialisme du coup) peut il se mettre en place ?
      Cependant je redoute de plus en plus la mise en place de bloc soit disant opposé mais qui vont en réalité dans le même sens. Le monde que nous avait prédit Orwell en somme.

      Mais sur quel base construire ces blocs ? Ethnique, religieux, géographique ?
      Et si au final le but est la destruction du capitalisme nous faudra t’il sacrifier la sacro-sainte croissance ?
      Un projet décroissant comme unificateur du bloc européen ?

    • Schweizer.ch 13 mai 2014 16:01

      « Je dis bien que la super-structure globale devra se faire par l’accord des constructions à la fois étatiques et continentales au service des peuples. »

       

      Et vous pensez que les peuples économiquement peu performants des pays sous- ou mal-développés adhéreront spontanément à votre projet ou nourrissez-vous, le cas échéant, l’idée de le leur imposer de l’extérieur ?


      La réponse m’intéresse, mais la solution envisagée n’empêchera pas que, dans les deux cas, les NOUS-non-Blancs écraseront les EUX-Blancs comme la convergence urnaire des NOUS-non-Wasp* a permis par deux fois la victoire d’Obama sur les candidats EUX-Wasp.

       

      * Wasp est à prendre au sens large, naturellement, pour désigner la communauté dominante des Etats-Unis, jusqu’au deuxième mandat de Bush jr


      P.S. - Il est possible que cette question soit abordée par Michel Drac, mais je ne dispose pas de l’heure et demie que dure son exposé.


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 16:16

      @Borcorbe
      En ce qui concerne l’Europe, c’est principalement l’Europe de l’ouest qui aurait des relations prioritaires avec l’est et la Russie.
      Au dessus de ces blocs, le "gouvernement mondial" serait une instance de planification et de convergence de ces différents blocs.
      La question que vous soulevez serait prise en compte par ce gouvernement mondial et des objectifs seraient fixés par consensus de toutes les parties. Tout le monde devrai être d’accord pour mettre en place des politiques de développement de technologies en accord avec les contraintes environnementales. Je prépare un article sur l’énergie libre qui est une piste encourageante.
       @Schweiser
      Les pays sous-développés auraient intérêt à participer. L’un de ses objectifs est la réduction de la population mondiale. Quelques jours auparavant, j’écrivais :
      "Cette problématique ne concerne pas les pays d’Europe dans leur globalité puisqu’on assiste soit à une augmentation insignifiante de la population dans certains pays, soit à une diminution plus ou moins brutale (l’Allemagne).
      En Europe, il faudrait commencer par stabiliser notre démographie qui va à la baisse.
      Si nous avions des politiques sensés, une politique de réduction de la population serait opérée en priorité en Afrique subsaharienne en échange d’une promesse de développement économique compatible avec la préservation de l’environnement. Quant aux autres pays du tiers monde qui ont un poids immense comme le Chine, sa population, du fait de la politique de l’enfant unique, se stabilisera aux alentours de 2050, avant de diminuer dans des quantités assez difficiles à évaluer. Nous devrions alors amener un dialogue avec les autorités chinoises pour trouver un terrain d’entente, mais également avec l’Inde qui sera un géant de plus d’1.5 milliards d’habitants. Ici, nous appliquerions le schéma de l’Afrique : concessions contre des politiques malthusiennes.
      Ceux qui me rétorqueraient, pourquoi les autres devraient-il faire tant concessions par rapport à nous ?
      Simplement parce que rien que le continent européen ne sera rien comparée à la Chine et à l’Inde qui ont en plus 1 défaut majeur en commun : une grande partie du territoire difficilement développable : en Chine c’est 80% du pays composé de forêt dense, de déserts et de plaines... Imaginez la suite..."
      Le gouvernement mondial se chargerait de cela en tant que plateforme de coordination .


    • Schweizer.ch 13 mai 2014 17:26

      "Les pays sous-développés auraient intérêt à participer."


      Vous ne répondez pas vraiment à la question de l’écrasement démographique des Blancs, parce que vous partez du postulat que les hommes sont capables de se gouverner selon la Raison. Or, cela, je ne le vois pas plus des peuples - naturellement - que des dirigeants. Si la chose était possible, elle se serait imposée dans l’histoire. Or, nous avons, chaque jour, cent exemples démontrant que ni les individus ni les élites ne se comportent rationnellement, dans la vie publique comme dans la vie privée.

      De plus, si nous nous sommes amateurs des rubriques "Pour/contre" de certains médias - comme "Courrier international" par exemple -, nous constatons que tout et le contraire de tout peuvent se défendre avec des arguments tout à fait réfléchis et pertinents. A partir de là, la gouvernance mondiale est impossible, sauf à devenir un cauchemar totalitaire comme le monde n’en a jamais connu. Ce n’est, au demeurant, pas à exclure... 

      P.S. - En tant qu’"adepte" convaincu de Gustave Le Bon, je ne fais ici qu’exposer ce que me suggèrent mes connaissances de l’histoire, des hommes et de la psychologie des peuples, en ne cherchant pas à vous convaincre de quoi que ce soit.

    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 17:39

      @Schweizer
      Vous ne m’avez pas compris. Le nouvel ordre mondial qui se profile et soutenu par un Attali est effectivement une machine totalitaire. Ce que je dis, c’est que c’est une dynamique et qu’en cas de prise de pouvoir par des patriotes, nous nous servirions d’instruments de régulation à l’échelle mondiale en accord avec les volontés continentales et nationales afin de trouver un remède aux maux actuels (surpopulation, écologie...)
      Cela suppose un changement de paradigme et de régime politique. Je suis moi-aussi dans la lignée d’un Gustave Le Bon. Je ne crois pas en la démocratie représentative. Je cherche pour la France une alternative autre.


    • Schweizer.ch 13 mai 2014 18:32

      "...nous nous servirions d’instruments de régulation à l’échelle mondiale en accord avec les volontés continentales et nationales..."


      Mais justement, ce sont ces accords que je tiens pour impossibles. Pour quels motifs les volontés continentales et nationales se mettraient-elles au diapason de celle des blancs nantis qui viennent demander à des peuplades nécessiteuses de se restreindre et de se contrôler, après s’être eux-mêmes vautrés dans un consumérisme effréné pendant cinquante ans ? 

      Les peuplades nécessiteuses, elles vous répondront que maintenant, c’est à elles d’en croquer, vu que c’est grâce au "vol" de leurs ressources naturelles qu’on s’est honteusement goinfrés, avant d’aller faire les décroissants dans leurs savanes sous-équipées. Elles auront plus que l’impression qu’on les prend pour des c...nes !

      Mais, je vous répète, ce n’est jamais que ma façon de voir les choses.


    • CaptV 13 mai 2014 18:49

      @maQiavel,

      Le problème avec cette histoire de mondialisation, c’est qu’il faut d’abord reconnaître qu’elle est un processus naturel lié à l’évolution de la Science, des technologies et des techniques dans les sociétés humaines. Par exemple, le fait nouveau historique pour l’humanité est que la grande majorité des habitants de la Planète ont accès à une connaissance globale accrue de cette même Planète.
      Maintenant le problème de la mondialisation est d’ordre Politico-économique, elle implique une organisation mondiale par laquelle tous les acteurs et décideurs puissent se rencontrer et échanger afin de coordonner les Politiques les plus adaptés pour le développement de leurs Peuples et de leurs territoires ainsi que répondre aux enjeux globaux auxquels nous avons ou aurons à faire face plutôt qu’à accroitre le Pouvoir des Oligarchies.
      Si nous voulons que cette organisation Globale se fasse de la meilleure des manières, elle doit prendre en compte le fait que les Peuples existent(leurs histoires, leurs langues,leurs cultures,etc...), donc dans le respect de leurs Souverainetés, et qu’elle puisse refléter et permettre le dialogue dans la diversité. Aussi, le problème de la Démocratie se pose, dans la mesure où cette notion liée à l’évolution des Républiques au travers de l’histoire ne pourrait se faire de manière universelle qu’à partir du moment où les Pays globalement, atteignent un niveau de développement comparable.
      C’est le Principe que John Quincy Adams voulait développer en conformité avec la vision des pères fondateurs de la constitution américaine, sous la dénomination de"la communauté de Principe", c’est à dire par le codéveloppement et la coopération entre Nations souveraines.
      Poutine et globalement le gouvernement Russe se réfèrent plutôt à ce type de Principe en se conformant aux règles du droit international issu des accords internationaux d’après la IIème Guerre Mondiale, avec leur vision d’un monde multipolaire.   


    • mmbbb 13 mai 2014 21:52

      attali a dit le pays de la gouvernance mondiale devait etre Israel Blague a part l’europe est deja le tombeau des nations et de notre pays en particulier alors comment penser a une gouvernance mondiale ? Dans 100 ans ?


    • FRANTA 13 mai 2014 22:51

      un autre mondialiste , waoh vous allez vous entre tuer entre vous ...les globalistes c est bien


    • FRANTA 13 mai 2014 22:53

      un autre mondialiste , waoh vous allez vous entre tuer entre vous ...les globalistes c est bien


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 13:13

      Impératif mon cher !


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 13:26

      L’utopie consiste à croire qu’il est encore possible que chaque nation puisse gérer ses affaires dans son coin, comme bon lui semble, nous ne sommes plus au XIX ème , ni au XX ème siècle , les défis à relever rend ce mode d’ organisation obsolète .

      Gouvernement mondial, il y’ aura, qu’on le veuille ou pas, c’est ainsi, ça il faut l’intégrer.

      La vraie question est de savoir qui en aura le contrôle. Je préfère que ce ne soit pas une oligarchie transnationale apatride et spéculative …


    • Guit’z 13 mai 2014 17:05

      @ MaQiavel

      " Gouvernement mondial il y aura, que cela plaise ou non. "

      Vous savez, un simple petit pic pétrolier peut aussi bien faire voler en éclats vos belles certitudes organisationnelles, cher ami !
      Plus de pétrole, plus de mondialisme !

      Y a beaucoup de choses intéressantes sur ce fil ; je vais tâcher de repasser ce soir après le bureau.


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 17:36

      -Plus de pétrole, plus de mondialisme !

      Je ne le crois pas pour deux raisons :

      D’ abord, je suis de loin les débats sur les débouchés énergétiques et les spécialistes disent tout et leur contraire, moi je ne suis pas un spécialiste et donc je n’ai pas la certitude que la baisse de l’extraction de pétrole entraînera un moyen âge moderne.

      Ensuite même s’il n’y avait pas de débouchés d’extractions énergétiques, je ne vois pas en quoi cela empêcherait structurellement la concentration du pouvoir politique au niveau mondial, alors que le capital est lui déjà concentré à ce niveau là …

       


  • medialter medialter 13 mai 2014 13:48

    "un gouvernement mondial se fera de toutes manières "
    *
    Il est fait depuis longtemps, et bien plus enraciné qu’en apparence, sur ce point j’adhère complètement à l’analyse d’Hillard, qui conclue en substance "qu’ils ont déjà gagné". Comme dirait l’autre, c’est plié.

    "et est, même dans le cadre d’un renversement de l’empire"
    *
    Un renversement de l’empire ??? C’est une blague ? Je pense que ceux qui croient à ça n’ont absolument pas mesuré la taille de la falaise, et subissent à leur corps défendant et à leur insu une partie de la culture politique établie par le système. C’est d’ailleurs sur ce point précis que je remets en cause l’intégralité du discours de Soral : "La révolte des peuples". Non mais quelle blague, comment un mec qui a une telle connaissance historique peut-il arriver à cette conclusion ? Il n’y a jamais eu dans l’histoire de révolution populaire, tout ce qui est présenté comme tel n’est en fait que le résultat de monoeuvres de puissances obscures, à commencer par la Bastille, la soi-disante mère des révolutions
    *
    " un impératif. "
    *
    Sortez les rames moussaillons smiley Papa, c’est encore loin l’Amérique - Tais-toi et rame.
    *
    L’inter-imbrication et l’interdépendance des économies rendent indispensables des instruments de régulation à une échelle aussi immense qu’est le monde
    *
    Complètement d’accord, mais fallait peut-être y penser il y a 70 ans, parce que là, tout est en place, vérouillé à double tour et avec des snipers en garde. Même l’homme le plus puissant du monde, Strauss-Kahn, qui était sur le point de tenter une légère alternative, s’est pris une balle entre les deux yeux.

    *

    "Le tout est de savoir si ce seront les états qui le constitueront ou les amis d’Attali et de Brzezinski..."

    *

    Mais les états n’existent déjà plus smiley Croyez-vous qu’il y ait encore un seul état, que ce soit en Afrique ou en Europe, qui ait encore la moindre souveraineté ? Avant de proposer le moindre modèle alternatif, il vous faudra donc commencer par revenir à des versions précédentes de l’Europe. Lesquelles ? Qui va engager ça ? Et par quel moyen ? Les urnes ? Enfin je suis pas sûr que vous ayez bien réalisé que vous attaquez l’Himalaya à la petite cuillère.


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 13:58

      Bonjour cher Médialter,
      Quand vous dîtes que l’affaire est plié, je suis parfaitement d’accord. Le mondialisme est disons une vision du monde, une idéologie émanant d’un système global, le capitalisme mondialisé. Dans cette dynamique, certains voudraient effacer les états autant qu faire se peut.
      Tout en tenant compte de cette dynamique donc, il nous faut trouver un compromis entre notre vision souverainiste et l’inter-dépendance globale. L’état-nation doit être redéfini, mais pas effacé.
      Chez vous, brezinscki et Attali ont déjà gagné la partie. C’est votre droit le plus strict que de penser une telle chose. Seulement, même si l’histoire a ses constantes, ses règles fondamentales, l’imprévu n’est pas à négliger..


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 14:03

      -Un renversement de l’empire ??? C’est une blague ? Je pense que ceux qui croient à ça n’ont absolument pas mesuré la taille de la falaise, et subissent à leur corps défendant et à leur insu une partie de la culture politique établie par le système

      En fait, j’ai l’impression que cela rejoint notre discussion sur la théorie du complot avec médialter.

      Effectivement, si on pense que des forces tapies dans l’ ombre contrôle tout de A à Z et planifie des stratégies à très long terme qui se concrétisent toujours comme prévus , effectivement comme vous dites c’ est une blague.

      Si on pense autrement, qu’ en réalité personne n’ est vraiment aux manettes , que le réel n’est pas le produit d’une action structurée, qui a été déployée comme prévu, et a atteint ses objectifs comme prévu, il mais le fait d’une collision, d’un chaos, d’un enchaînement de faits non programmés , que les oligarchies ne sont homogènes (tantôt alliée tantôt ennemie mais toujours rivales ) et traversés de contradictions … bref que ce sont des humains , ce n’ est plus du tout une blague.

      Je ne vais pas revenir sur le débat parce que ça ne sert à rien, on ne sera jamais d’ accord, mais il faut comprendre que de ces visions du monde, on tire des conclusions très différentes puisque la notre laisse de la place à l’imprévu, pour nous, rien n’est écrit d’avance …


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 14:11

      Quand je dis : "c’est plié", je parle de la direction que prend la dynamique, pas du projet oligarchique...
       


    • medialter medialter 13 mai 2014 14:20

      Je suis bien d’accord que les deux visions du monde arrivent à un résultat très différent, mais là ça fait vraiment bande de soixantes-huitards autour d’un feu de camp.


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 14:21

      Ceci dit, j’ai réussi à trouver une contradiction chez moi puisque d’ un coté je dis « Gouvernement mondial, il y’ aura, qu’on le veuille ou pas, c’est ainsi, ça il faut l’intégrer.  » et de l’autre « ces visions du monde, on tire des conclusions très différentes puisque la notre laisse de la place à l’imprévu, pour nous, rien n’est écrit d’avance … ».

      Pour rebondir face à cette contradiction je dirai que les choses ne sont pas binaires, rien n’est écrit d’avance et l’imprévu existe mais les choses ne vont pas non plus forcément dans n’ importe quel sens.

      Cela rejoint la question du libre arbitre et du déterminisme social, les hommes ne sont pas totalement autodéterminé et ils ne sont pas non plus totalement déterminé socialement, le réel est une combinaison des deux.

      Et en ce qui concerne le gouvernement mondial, la structure capitaliste fait que d’ une manière ou d’ une autre on y va, c’est une détermination.

      Mais ce qui n’est pas déterminé et qui ne peut pas l’être, c’est le contenu de ce gouvernement mondial et c’est l’espace de liberté dans lequel ‘l imprévu s’inscrit …


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 14:24

      @médialter

      là ça fait vraiment bande de soixantes-huitards autour d’un feu de camp.

      Pareil, vous me faites parfois penser à ces millénaristes complotistes qui attendent la fin du monde dans leur cave … smiley


    • Heptistika Heptistika 13 mai 2014 14:35

      Le capitalisme est par définition "la concentration du capital".


      Je ne vois pas comment vous pouvez espérer que le gouvernement mondial soit autre chose que ploutocratique.

      D’ailleurs, comme le souligne justement medialter, la ploutocratie, c’est maintenant !
      Nous sommes juste dans une ère où la dynamique ploutocrate existante s’accélère exponentiellement, ce qui la rend plus visible, mais n’est en rien nouvelle.

    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 14:47

      @Médialter
      En cas de pépin, vous m’accepteriez dans votre Bunker avec MaQ ?
      Si la fin du monde est imminente, autant l’attendre pénard autour d’un bon feu de cheminée et de débats passionnants, non ?


    • medialter medialter 13 mai 2014 15:03

      @maQ & Qam
      Pas besoin de bunker, la fin des temps est déjà là, et va se poursuivre par un étranglement très lent.


    • llsalv 13 mai 2014 18:36

      Plutôt d’accord avec la position de Medialter et la synthèse parfaite qu’en Heptistkia.

      Ceux qui parlent d’une "alternative autre" sont juste dans la pensée magique genre "on dirait qu’on prendrait le pouvoir...".

      L’altermondialisation est juste un chausse-pied ou un lubrifiant pour la mondialisation ploutocratique.

      Je n’ai pas pris connaissance du débat sur la théorie du complot et je comprends que ce n’est pas forcément le moment d’y revenir mais s’il faut peser le pour et le contre de la mondialisation alors je dirais que les souverainistes pessimistes dont je suis dispose probablement d’un argument de poids sous le rapport du "tout est plié parce que tout est contrôlé".

      En effet, il semblerait que la richesse contrôlée par la seule famille Rotschild puisse être estimée à ... 500.000 milliards de dollars, soit grosso modo la moitié de la richesse mondiale.

      Je crois qu’Hillard a raison. Le NOM est déjà là avec tout son potentiel, il n’attend que de s’actualiser de manière officielle. Je pense aussi qu’Attali a raison, cela se fera à la place de la guerre (3e mondiale) ou après la guerre.

      Quant à l’imprévu, il n’y en aura pas. Tout ça était écrit !

      La Bête va dominer...
      ... un temps,

      et puis l’imprévu prédit viendra..., comme il est écrit smiley


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 18:52

      -Quant à l’imprévu, il n’y en aura pas. Tout ça était écrit !La Bête va dominer...... un temps,et puis l’imprévu prédit viendra..., comme il est écrit 

       

      Ça correspond effectivement à ce que j’écrivais à médialter sur la psyché ultra-complotiste :

      ar maQiavel (xxx.xxx.193.93) 9 mai 19:47 : Et en général (mais pas toujours ) , ça se termine par « ils sont trop puissant , on ne peu plus rien faire , c’ est finit , tout est déjà calculé et planifié à l’ avance ».Ou alors , on attend le retour du christ ou d’ une quelconque force surnaturelle qui remettra de l’ ordre car au fond , à l’ origine du complot … il y’ a Satan ( évidemment , le mal absolu ).


    • llsalv 13 mai 2014 19:09

      C’est clair maQiavel qu’il y a là une ligne de démarcation très nette.
      Ou vous voyez ce tableau ou vous ne le voyez pas.
      Mais je me demande alors ce que vous croyez... smiley


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 19:21

      Je ne vois pas un simple tableau, mais un espace à trois dimensions extrêmement complexes à la limite du chaos et des groupes qui se disputent des territoires de cet espace, qui font des alliances, qui se trahissent, se combattent et qui renouent des alliances suivant les circonstances. 

      Par contre, je ne vois pas de peintre(s) …


    • llsalv 14 mai 2014 01:53

      Avez-vous regardé du côté des attracteurs ?
      C’est l’alpha et l’oméga de l’espace des phases !
       smiley


  • Nora Inu Nora Inu 13 mai 2014 14:06

    Camarad ,


    je ne vois qu’incohérence :

    La question salutaire n’est donc pas d’inverser cette dynamique, mais de la récupérer à notre avantage. Aucune restauration dans l’histoire ne fut possible, pas plus qu’aujourd’hui. C’est donc aux peuples européens de fonder un nouvel idéal européen (das neue europa ... vieux slogan) 
    et une structure politique correspondante. Adinolfi nous propose une confédération européenne sur le modèle de l’Autriche (conchita , va !)
    qui verraient une perte de souveraineté des nations au service d’un renforcement de la puissance continentale européenne dans l’intérêt des peuples qui la composent. Quoi qu’il en soit, la mise en commun de souverainetés et de compétences traditionnellement considérées comme nationales sera un impératif dicté par l’histoire (plait-il ? Dicté par qui/quoi ???
    à laquelle nous ne pouvons tourner le dos.
     
    Nous nous apercevons donc que le projet souverainiste promu dans les rangs alternatifs et dissidents n’aura aucune espèce de faisabilité. Pire encore, il se révèlera même dangereux pour les intérêts de la France : c’est en promouvant la réaction et la caricature que le système pourra trouver son marche-pied idéal, c’est en désignant une opposition dont l’alternative est frivole et irréalisable qu’il instillera dans les esprits que la direction qu’il prend est irrémédiable.

    (Ah ben , c’est clair ! Si tu écoutes le système pour te déterminer à propos de ceux qui ne l’aiment pas , c’est mal barré)

    En plus de ce projet européen, je le dis sans détours : un gouvernement mondial se fera de toutes manières (am israel haim)
    et est, même dans le cadre d’un renversement de l’empire, un impératif. L’inter-imbrication et l’interdépendance des économies rendent indispensables des instruments de régulation à une échelle aussi immense qu’est le monde.
    (Tu devrais arrêter d’écouter Attali , Christian !)
     
    Me voici donc farouchement mondialiste.Le tout est de savoir si ce seront les états qui le constitueront ou les amis d’Attali et de Brzezinski...
    (comment ils disent déjà ? ... Idiot utile ? ...)

    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 14:09

      Bonjour Nora,
      Tu es la réponse type que j’attendais...
      Me voilà dépeint en idiot utile du grand manitou juif...


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 14:21

      Je te conseille simplement de regarder la vidéo avec Adinolfi où le sujet est traité. Si tu le fais, dis-moi ce que tu en penses après. Tu es la figure même su du réactionnaire qu’il dépeint.
      Prenons la révolution française. Un saut qualitatif fut fait. Aujourd’hui, au nom d’un réalisme que tout le monde partage, personne ne souhaiterait un retour à la France de l’ancien régime ,n’est-ce pas ?
      Pourquoi alors vouloir une situation qui est celle des années 60 alors que de fait, suite à la mondialisation et donc de l’ultra dépendance des économies entre elles, ceci est strictement impossible ?

      Un retour en arrière est impensable parce que dans l’histoire, ça ne s’est jamais vu. Les principales problématiques se jouent à l’échelle mondiale et croire naïvement que la France dans son petit coin pourra tout changer, c’est verser dans l’utopie la plus naïve...


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 14:31

      Aujourd’hui, au nom d’un réalisme que tout le monde partage, personne ne souhaiterait un retour à la France de l’ancien régime ,n’est-ce pas ? 

      ---> Attention, il y’ a des gens qui y croient fermement, les Livernette, les Frank Abed tout ça …

       

      Certains réactionnaires sont aussi délirants que les progressistes constructivistes radicaux mais dans l’ autre sens avec leur croyance en la pureté originelle à laquelle il faudrait retourner …


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 14:42

      Concernant Livernette et Abed, je n’en sais rien et je ne me prononcerais pas. Ils incarnent des tendances très marginales, donc je prends chez eux ce qui me paraît vérifiable et je laisse le reste de côté.

      @Les souverainistes gâteux
      Je n’attends qu’une chose de mes contradicteurs : de la cohérence et de la clarté, les deux allant de pair !
      Je préfère cent fois Attali à un souverainiste acharné pétri de contradictions. Attali est on ne peut plus clair et cohérent. Ces bases étant posées, je peux ensuite lui porter la contradiction ou m’opposer à lui par le prisme de ma vision du monde et de mes valeurs.
      Un mondialiste cohérent et honnête est à mes yeux préférable à un "dissident" incohérent voulant une France forte et souveraine à l’image de l’époque gaulliste. C’est infaisable et dangereux. Vos ennemis se serviront de cela pour vous décrédibiliser.


    • Nora Inu Nora Inu 13 mai 2014 14:56
      Camarad ,

      Pardonne-moi d’être une réponse type .
       smiley

      Un retour en arrière est impensable parce que dans l’histoire, ça ne s’est jamais vu.
      (Qui a parlé de retour vers le futur 3 ???)

      Les principales problématiques se jouent à l’échelle mondiale 
      (Ah bon ??? C’est nouveau ??? Les exportations chinoises sont nouvelles ? Le commerce est nouveau ?)

      et croire naïvement que la France dans son petit coin pourra tout changer, c’est verser dans l’utopie la plus naïve...
      (mais prendre en modèle de société le Delaware , Singapour ou le Liechtenstein , ça c’est réaliste !!!)

    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 15:27

      @Nora
      Je l’admets. Je suis le Rav ron Chaya. Je vous manipule tous. Voici mon véritable dessein.


    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 15:34

      @PeQase
      Tu confonds tout : ce n’est pas un plaidoyer pour le libre-échange global. C’est plutôt Attali qui prône ce genre de choses.
      Comme j’ai déjà répondu à ce genre d’objection, voici un autre son de cloche par MaQ :

      Sinon, je partage votre point de vue Qamarad , mais avec quelque nuances.

      Je pense qu’ effectivement , une structure politique mondiale est indispensable , que ce soit à cause de la mondialisation économique qui a fait émerger une inter-imbrication et interdépendance des économies à un stade jamais connu jusque là , mais aussi pour des raisons écologiques qui mettent l’ existence même de l’ humanité en danger mais aussi un grand nombre d’ espèces animales qui sont en voie de disparition et qui disparaissent au moment ou l’ on discute , également pour des raisons démographiques puisque nous seront 9 million en 2050 , et d’ autres choses que j’ ai oublié.


    • Nora Inu Nora Inu 13 mai 2014 15:53

      Camarad ,


      comme on dit chez nous : ???? ?????, ????
       smiley ... smiley ...

  • Haze Haze 13 mai 2014 14:25

    " Manifeste pour un gouvernement mondial "
    Un manifeste pour quelque chose qui existe déjà donc. Car la souveraineté étatique n’existe plus. Le système financier est mondial, dirigé par des instances supra nationales.
    Internet étant la clef de voute de tout le système.
    A tout opposant au NWO, coupez internet !!


    • Haze Haze 13 mai 2014 14:29

      Pour tous ceux espérant à un changement des choses, sachez que la révolution ça se fait en cachette ; pas sur internet où nous sommes plus espionné que nous ne l’avons jamais été.
      Il faut être fou pour croire qu’internet est un outil puissant pour nous alors qu’il permet aux instances dirigeantes de nous épier avec une facilité incroyable.


    • Heptistika Heptistika 13 mai 2014 14:40

      Ça a toujours été le cas, internet ou pas, les révolutions ne sont jamais de l’élan du peuple, ignorante chair à canon du pouvoir de l’heure.


    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 14:48

      Mais il ne faut pas oublier non plus qu’il y’ a dans l’histoire  des révoltes populaires (même conduite par des élites populaires) qui ont changé le cours des choses et qui ont considérablement amélioré les conditions de vie de la masse.

      Je vous invite à revoir le documentaire « la révolution ne sera pas télé visé  » qui en est un exemple moderne.

      Donc les choses ne sont pas toujours aussi simple, on ne la met pas systématiquement bien profond au peuple même si cela arrive très souvent …

       


    • Heptistika Heptistika 13 mai 2014 17:24

      J’ai visionné le documentaire proposé MaQ, et c’est vrai que ça mets du baume au coeur, mais je ne crois pas que ce genre de cas déviant puisse un jour être la norme, lorsque l’on vit dans un monde où la norme est justement le mensonge et la manipulation.


      J’aimerais y croire, mais chacun défends ses intérêts, et ceux au pouvoir ont des moyens astronomiques de défendre les leurs.
      L’exemple ici le montre bien, 6 chaînes privées de propagandes tenues par des milliardaires contre une seule chaîne gouvernementale à la limite de l’amateurisme dont on peut aisément coupé la fréquence Hz.

      Chavez est une figure paternelle, il représente (encore aujourd’hui) quelque chose et porte en lui l’espoir de tout un peuple et au-delà, soit, mais cela ne suffit pas, il faudrait un Chavez mondial !

      Et pendant ce temps Obama et l’UE se voient décerner le prix Nobel de la paix. Voilà comment est dirigé, canalisé l’esprit des foules ici-bas...

    • maQiavel maQiavel 13 mai 2014 17:42

      -mais je ne crois pas que ce genre de cas déviant puisse un jour être la norme

      Attention, je ne fais de cela une norme, je dis que c’est possible et que l’histoire a vu des révoltes populaires qui ont changé le cours des choses.

      J’ai donné un exemple moderne, je peux donner un exemple antique , et l’histoire regorge de ce genre de récits.

      J’essaie de dire qu’il ne faut pas sombrer dans le défaitisme, il y’ a des surprises et des accidents dans l’ histoire ...


    • Heptistika Heptistika 15 mai 2014 16:02

      Je vais méditer sur la question, merci pour les liens :)


  • ekran ekran 13 mai 2014 14:50

    intéressant de réécouter Drac quelques années après, on commence a avoir le recul nécessaire pour voir ce qui dans ses prévisions s’est réalisé ou pas...

    le dollar est toujours la monnaie mondiale, l’euro n’a pas implosé et si la mainmise du secteur bancaire sur nos vies parait accomplie, il faut noter que ceci s’est fait au détriment de l’influence globale de l’occident dans le monde au profit des émergents, du coup ce qu’il dit sur l’intégration de la chine à l’empire américain ne me parait plus du tout plausible...

    pour le reste, je remarque que de plus en plus de souverainistes se convertissent à l’alter-européisme. Pourquoi pas, ceci étant je ne vois pas du tout comment on passe de la situation dans laquelle on est (et avec le tafta on s’y ancre de plus en plus solidement), à un état de choses autre....


    • ekran ekran 13 mai 2014 16:06

      si la france sort unilatéralement de l’euro ou de l’ue, l’ue et/ou l’euro s’écroulent. Personne ne voudra jamais prendre cette responsabilité là devant l’histoire, ils savent que ça aboutirait à une situation complètement ingérable et qui du fait des interconnections de l’économie mondialisée, serait ingérable au niveau mondial...

      la seule sortie de l’ue/euro possible serait une sortie collective et coordonnée mais il ne faut pas trop compter dessus...

      du coup, à supposer que quelqu’un soit jamais élu sur le programme de la sortie de l’ue (et qu’une fois au pouvoir qu’il applique ce programme), ça me parait être la meilleure voie vers le souverainisme et vers un repli défensif (vu que ça serait capable de provoquer un écroulement du capitalisme mondialisé) plutôt que le moyen d’accéder à un alter-alter-mondialisme...


    • ekran ekran 16 mai 2014 16:10

      évidement que l’euro est notre problème puisque c’est notre monnaie (et la monnaie de nos partenaires commerciaux les plus importants), et qu’en quittant l’euro on provoque un séisme qui mettra par terre toute notre économie et toutes les autres économies du globe (détruisant au passage les emplois et tout le tissu industriel)...
       
      qu’on se comprenne bien, je ne défends ni l’ue ni l’euro, j’essaye juste de dire que si le système dans lequel on est plongés nous étouffe à petit feu, on en fait quand même parti intégrante, en d’autres mots en y mettant fin on met fin à nous mêmes ... c’est comme ça qu’il faut comprendre les sorties d’attali sur l’absence de l’article rendant possible la sortie ou la phrase de schuman "l’europe se fera par des réalisations concrètes créant une solidarité de fait".

      (désole du retard dans la réponse)


  • micnet 13 mai 2014 14:58

    Bonjour à vous Qamarad,

    Bigre, voilà un article bougrement intéressant et qui prend un peu à rebrousse-poil le "réactionnaire" que je suis ! Je vous en suis d’autant plus reconnaissant smiley
    Pour le moment, j’avoue ne pas encore avoir pris le temps d’écouter la vidéo mais j’ai lu attentivement votre article et tiens déjà à réagir à ceci :

    "Rappelons à ceux qui rêvent d’une Europe des nations, où la souveraineté reviendraient à ce qu’elle était dans les années 60 du temps de l’époque gaulliste, que dans l’histoire, comme le dit très clairement Adinolfi, les restaurations n’ont jamais eu lieu"

    ---> Sur ce poit précis, je ne suis pas entièrement d’accord ; je vous conseille tout particulièrement la lecture de Polanyi et de sa "Grande Transformation", ouvrage dans lequel il décrit de manière précise et contextualisée la mise en place du capitalisme de type libre-échangiste qui s’est progressivement installé au XIXè siècle. Lorsque j’ai lu l’ouvrage, j’ai vraiment eu le sentiment que nous vivions EXACTEMENT le même phénomène aujourd’hui qu’au XIXès, or l’aboutissement de ce capitalisme a eu pour conséquences la montée des nationalismes et...de la guerre mondiale !
    Donc lorsque vous dites (ou plutôt Adinolfi) que "les restaurations n’ont jamais lieu", j’ai envie de vous répondre plutôt que " l’histoire n’est qu’un éternel recommencement".
    Vous comprenez donc que je n’ai pas une vision super-optimiste de l’avenir...


    • Nora Inu Nora Inu 13 mai 2014 15:18

      Micnet ,


      my name is Baraque Obwana and I globally approve this comment !
       smiley

    • Qamarad Qamarad 13 mai 2014 15:21

      Bonjour à vous Micnet,
      Plusieurs points :
      -Je n’ai pas lu Polanyi. Je m’y mettrai cet été à coup sûr.
      -Quand Adinolfi dit que la restauration n’est pas possible, cela n’exclut en rien les grandes constantes de l’histoire. Il parle surtout des sauts qualitatifs : la révolution marque une rupture et jamais nous ne reviendrons à la France de l’ancien régime. A moins qu’un conflit meurtrier nous y force...
      -Il y a surtout un sens de l’histoire, une dynamique qui fait nos économies sont complètement inter-dépendantes. C’est le fait capitaliste. La vrai ligne de fracture se situe entre l’occident à la vision mondialiste au service des amis d’Attali qui découle de cette dynamique (même si son hyper-classe porte en son sein différents mondialismes à y regarder de plus près) et d’autres puissances qui souhaitent, comme moi d’ailleurs, un compromis entre l’existence de la nation et la supra-nationalité du fait régalien dans l’intérêt des peuples.


  • Chitine Chitine 13 mai 2014 17:30

    Si les "exponentialistes" de la consommation énergétique ont raison,
    ce qui nous attend dans un futur proche c’est probablement la fin de notre modèle énergétique et industriel, et une transformation profonde et durable de notre modèle économique.
    .
    Je ne crois donc pas à la préservation des conditions nécessaires à l’avènement d’une gouvernance mondiale d’aucune sorte puisque je ne crois pas à la préservation des conditions de fonctionnement de la dynamique du capitalisme financiarisé sur un moyen terme.
    Mais s’il devait rester suffisamment de conditions et d’enjeux pour que la dynamique subsiste, la forme que prendrait cette gouvernance je ne la verrais pas oligarchique hyper-centralisée, mais plutôt de type féodale, décentralisée et hiérarchisée avec un pôle centralisateur faible.
    .
    "Rappelons à ceux qui rêvent d’une Europe des nations, où la souveraineté reviendraient à ce qu’elle était dans les années 60 du temps de l’époque gaulliste, que dans l’histoire, comme le dit très clairement Adinolfi, les restaurations n’ont jamais eu lieu"
    .
    Et alors ? Que les restaurations des ordres antérieurs n’aient jamais lieu, que les retours aux frontières initiales n’aient jamais lieu, etc., ne signifie pas que des retours à des configurations politique similaires à des configurations politiques antérieures n’aient jamais lieu.


    • Chitine Chitine 13 mai 2014 17:38

      Un retour à la souveraineté ne veut pas dire forcément un retour au nationalisme de papa De Gaulle. Entre l’UEmpire et la Quatrième République, il y a un monde de nuances, telles que les conditions de souveraineté populaire. Il faudrait l’envisager.


    • Captain Flemme 14 mai 2014 16:32

      Je ne connaissais pas ce terme d’ "exponentialiste", mais plutot Peakoiliste ou décroissant énergétique mais je rejoins ton commentaire.

      Le NWO quel qu’il soit ne peut perdurer que dans une société complexe même pour le 1% ou 10% ou 0,01% . Si l’énergie disponible descend, ca va impacter (en réalité on y est deja, enfin les chomeurs y sont) le "peuple" en commencant par le bas et en rabotant la classe moyenne.

      Tout l’enjeu de l’Oligarchie est de faire accepter par la masse une société avec peu d’énergie, énergie réservée/captée par l’élite. Pour ca, Brzezinski a formulé son tititainment, il y a déjà longtemps. Comme quoi une partie de la classe dirigeante a bien conscience qu’il va falloir régler le choc et l’acculturation des masses occidentales est sans doute une partie de leur réponse.

      Je vous laisse une traduction of myself d’une Américaine qui synthétise le problème énergétique qui n’est pas qu’un pb d’extraction ou de réserve mais aussi de financement de cette extraction et même d’énergie nette ...

      peakoil.blogs.letelegramme.com/archive/2014/04/29/huit-mythes-de-l-energie-expliques.html

      Toujours sur l’énergie, j’ai assisté à une Conf d’Olivier Ramaux (il est en une d’AgoraxVox alors j’en profite) il y a une semaine. Sur le papier, son état social, c’est génial mais ca arrive sans doute un peu tard. Je lui ai posé directement la question sur l’origine de l’énergie qui allait accompagner sa transition énergétique et il l’a évacué en 2’ (Negawatt dit que c’est pas un pb et il y a le gaz de schiste même si je suis contre).

      Je n’ai aucune certitude sur la réalité du PeakOil car personne ne connait vraiment les réserves prouvées de l’Arabie Saoudite ou d’autres donc il est très difficile de tirer des conclusions. On peut juste avoir une observation indirecte comme par exemple de se dire que si les US attaque la pollution de leur sol c’est sans doute que les réserves ne sont pas si grandes. Ce qui me choque dans sa réponse c’est qu’il n’envisage pas la possibilité que ce scénario se réalise ...


    • Chitine Chitine 15 mai 2014 10:50

      Clair qu’il n’y a aucune certitude sur la réalité du peakoil.
      Et ça contribue au refoulement.
      .
      Parce que, qu’il y ait 100 fois plus qu’on le calcule aujourd’hui et de disponible à des coûts d’extraction normaux, ou pas, ne change rien à l’imminence du problème.
      .
      Comme nous l’explique rigoureusement ici le physicien Al Barlett :
      http://www.albartlett.org/presentations/arithmetic_population_energy_transc ript_french.html
      "Il y a quelques années à Washington notre secrétaire à l’énergie observa que dans la crise énergétique nous avons un cas classique de croissance exponentielle contre une source finie. Regardons maaintenant certaines de ces sources finies. Nous nous tournons vers les travaux du Dr M. King Hubbert, il a dessiné ici un graphique semi logarithmique de la production mondiale de pétrole. Vous pouvez voir que la ligne est approximativement droite pendant environ 100 ans, jusqu’ici en 1970, avec une croissance moyenne très proche de 7% par an.
      .

      Il est logique de se demander pour combien de temps cette croissance de 7% peut continuer. La réponse est dans les chiffres de cette table. Les nombres sur la première ligne nous disent que en 1973, la production mondiale de pétrole était de vingt milliards de barils, la production totale historique de trois cent milliards, les réserves restantes de dix sept cent milliards. Voici les données, le reste de cette table est juste le calcul sous l’hypothèse que la croissance historique de 7% par an a continué dans les années suivant 1973 exactement comme cela s’était produit depuis cent ans. En réalité la croissance s’arrêta, elle s’arrêta parce que l’OPEP a accru les prix de leur pétrole donc ici nous nous demandons, « et si ? ». Supposons que nous ayons décidé de rester sur cette courbe à 7% de croissance et retournons en 1981. En 1981 sur la courbe à 7% l’utilisation historique totale se monterait à cinq cent milliards de barils, les réserves restantes à quinze cents milliards. A ce point les réserves restantes sont triples du total de tout ce que nous avons utilisé dans notre histoire. C’est une énorme réserve mais quel est l’heure à laquelle les réserves restantes sont triples du total de tout ce que vous avez utilisé depuis toujours ? La réponse est qu’il est deux minutes avant midi.

      .

      Nous savons qu’avec cette croissance de 7%, le temps de doublement est de dix ans. Allons de 1981 à 1991, en 1991 sur la courbe à 7% la quantité utilisée dans toute l’histoire se monterait à mille milliard de barils, il y resterait mille milliards de barils. A ce point le pétrole restant serait en quantité égale au total de tout ce que nous avons utilisé dans toute l’histoire de l’industrie du pétrole sur cette terre. Cent trente années de consommation de pétrole. Vous diriez « C’est une reserve énorme », mais quelle heure est-il lorsque les réserves restantes sont égales à tout ce qui a été utilisé depuis toujours ? La réponse est une minute avant midi. Alors nous avançons une décennie supplémentaire au tournant du siècle, c’est à peu près maintenant, c’est au moment où 7% finirait d’épuiser toutes les réserves de pétrole de la terre.

      .

      Aussi regardons cela sur un joli graphique. Supposez que la surface de ce minuscule rectangle représente tout le pétrole que nous avons utilisé sur la terre avant 1940, puis dans la décennie des années 40 nous avons utilisé tout cela, ce qui est autant que tout ce qui avait été utilisé auparavent dans toute notre histoire. Dans la décennie des années 50 nous avons utilisé autant que ça, et c’est égal à ce qui avait été utilisé dans toute l’histoire précédente. Dans la décennie des années 60 nous avons utilisé ça, encore une fois c’est égal à toute la consommation précédente. Voici graphiquement ce que le Président Carter nous a dit. Maintentant, si cette croissance de 7% avait continué pendant les années 70, 80 et 90 voici ce que cela signifie. Cela représente tout le pétrole qui existe.

      .

      Maintenant il existe une croyance largement répandue que si on investit suffisamment d’argent à faire des trous dans le sol, du pétrole va certainement jaillir. Bien, il y aura des découvertes de nouveau pétrole et peut être des découvertes majeures, mais regardez. Nous devons découvrir tout ça de pétrole si nous continuions avec cette croissance de 7% pendant 10 ans. Demandez-vous quelle est la chance que le pétrole découvert après la fin de notre réunion aujourd’hui sera en quantité égale au total de tout ce que nous avons déjà découvert au cours des temps. Réalisez alors que si tout ce pétrole nouveau pouvait être trouvé cela serait suffisant pour laisser la croissance historique de 7% continuer pour dix ans de plus. Il est maintenant intéressant de voir ce que les experts disent.

      .

      Voici une interview du magazine Time, une interview avec un des experts les plus cités dans tout le Texas, ils lui ont demandé : « Mais nombreux parmi nos champs les plus gros n’ont-ils pas déjà été pompés jusqu’à être à sec ? » Sa réponse fut « Il y a encore autant de pétrole à trouver dans les Etats Unis qu’il y en a eu de produit ». Assumons maintenant qu’il ait raison. Quelle heure est-il ? Et la réponse est : une minute avant midi. J’ai lu de nombreux trucs que ce gars a écrit ; je ne pense pas qu’il possède la moindre compréhension de cette arithmétique très simple."...


  • yo 13 mai 2014 18:56

    @auteur : Votre gouvernement mondial, va t’il me donner du boulot (si possible pas un truc immoral), me garantir ma liberté et la pérénité d’un environnement en cours de destruction finale ?
    .
    Personnellement, je crois que non ! Absolument pas, même c’est le contraire qui se passe.
    .
    A moins qu’on ne retire le pouvoir à ceux qui réclament la toute puissance.
    .
    C’est le fameux complexe de "Maître du Monde" qui a envahit les classes dirigeantes et qui constitue une fuite en avant...
    .
    Comme tout ce qui se passe en ce moment dans cette société agonisante.


    • Zbingnew Zbingnew 13 mai 2014 19:40

      Le gouvernement mondial c’est comme la fin de l’histoire de Fukuyama.
      Oui il peut... et peut-être même devrait advenir, ce gouvernement. Dans combien de décennies ou siècles ? On notera que tous les empires ont imaginer leur universalisme.
      Mais les Incas ou la civilisation de l’île de Pâques nous indique qu’une civilisation peut disparaître et donc la notre aussi .
      Voilà et bonne continuation bande d’utopistes invétérés !


  • erQar erQar 13 mai 2014 21:10

    Bonsoir messieurs,
    -
    Je crois que vous faites tous une erreur de définition. Je ne crois pas en un gouvernement mondial, mais à la concorde des nations.
    -
    C’est à dire qu’un pays qui a du mal à nourrir sa population doit automatiquement réduire sa voilure. De toute manière la nature ne cessera de rappeler à l’ordre.
    -
    Et surtout, votre idée de gouvernement mondial est une porte ouverte aux parasites.


  • micnet 13 mai 2014 22:40

    @Qamarad,


    ça y est, j’ai regardé la vidéo avec Michel Drac : passionnante ! (je note par exemple à partir de la 35è minute lorsqu’il évoque les principaux lobbies aux USA : de type néo-conservateurs, sionistes ou mondialistes en prenant bien soin de distinguer les 3 et en précisant que le lobby mondialiste est le plus important). Donc Drac est un remarquable analyste mais, à mon humble avis, il omet un facteur essentiel que Polanyi avait soulevé en son temps à savoir le ’contre-mouvement’ consécutif au marché auto-régulateur, soit en quelque sorte le mécanisme d’auto-défense des nations qui, de manière quasi-automatique, se replient sur elles-mêmes pour ne pas être broyées par le mécanisme.
    Je fais le pari que dans les prochaines années, soit les nations auront de plus en plus tendance à se replier sur elles-mêmes, soit, pour embrayer sur la prophétie "Attalienne" on se dirige vers un conflit mondial...
    Le capitalisme auto-régulateur est en même temps auto-destructeur et ne peut mener, in fine, qu’à sa propre perte (thèse Marxienne et Attalienne que je rejoins mais pas en vue d’un même objectif de gouvernance mondiale).
    Voilà pour l’approche purement matérialiste. Ou sinon, rien que pour énerver Riton, on peut aussi adopter une approche plus spiritualiste en lisant le chapitre 18 de l’Apocalypse relatif à la chute de Babylone :

    " Elle est tombée Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire pour tout esprit impur, un repaire pour tout oiseau impur et détestable. En effet, toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa prostitution, les rois de la terre se sont livrés avec elle à l’immoralité et les marchands de la terre se sont enrichis grâce à la démesure de son luxe...Tous les rois de la terre qui se sont livrés avec elle à la prostitution et au luxe pleureront et se lamenteront à cause d’elle, quand ils verront la fumée de la ville incendiée. Ils se tiendront à distance, par crainte de son tourment, et ils diront : ’Malheur ! Malheur ! La grande ville, Babylone, la ville puissante ! En une seule heure ton jugement est venu !’. Les marchands de la terre pleurent aussi et sont dans le deuil à cause d’elle, parce que plus personne n’achète leur cargaison, cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de lin fin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute sorte de bois de senteur...Les marchands de ces produits qui se sont enrichis en commerçant avec elle se tiendront à distance, par crainte de son tourment. Ils pleureront et seront dans le deuil. Ils diront : Malheur, malheur ! La grande ville qui était habillée de lin fin, de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles ! En une seule heure, tant de richesses ont été détruites !...Cela arrivera parce que tes marchands étaient les grands de la terre et que toutes les nations ont été égarées par ta sorcellerie. Parce qu’on a trouvé chez toi le sang des prophètes, des saints et de tous ceux qui ont été mis à mort sur la terre "

    Que pourrait symboliser "La grande Babylone" si ce n’est le capitalisme financier et mondialisé ?



    • Qamarad Qamarad 14 mai 2014 10:57

      @Micnet
      Et celle d’Adinolfi l’est plus encore...
      De toutes manières, dans l’esprit purement mondialiste, comme l’a très justement démontré Pierre Hillard, tout est déjà prévu, non pas pour empêcher les nations de limiter le village global, mais pour les désarticuler suffisamment pour que cela soit vain.
      Vous aurez le gouvernement mondial, puis à une échelle inférieure l’UE, puis les projets d’euro-régions. Ce processus est fondamentalement intrinsèque au capitalisme, et plutôt qu’il profite aux amis de ce diable d’Attali, je préfère qu’il soit récupéré par des personnes comme nous qui auraient à coeur de sauvegarder leur nation avec à l’échelle continentale et mondiale des institutions qui serviraient à résoudre les grands problèmes de notre temps (surpopulation, préserver un éco-système viable, bref, notre survie) et pas à assoir définitivement la domination du grand capital. Voilà pour l’approche matérialiste.
      J’ai moi-aussi une approche plus eschatologique de la chose. Car ce que nous vivons n’est pas simplement une transformation de notre monde, mais plus en profondeur une véritable remise en question de celui-ci. Nous vivons pour reprendre les termes de Drac ans une sorte d’hologramme et quand celui-ci s’éteindra, certains se feront violemment dépucelés (image un peu forte certes, mais c’est la plus prégnante).


  • zygzornifle zygzornifle 14 mai 2014 08:37

    Bien sur .....Avec les Américains à sa tête .....


  • herve_hum 14 mai 2014 11:14

    Voilà ce que j’écrivais dans un commentaire sur la vidéo parlant de Lucien Cerise au sujet de son livre "gouverner par le chaos"

    Tout allait relativement bien dans ce qu’il disait, jusqu’à ce qu’il arrive vers sa conclusion et parler d’un retour au nationalisme.

    Non pas que je sois contre la souveraineté, mais contre ceux qui prétendent qu’il faut revenir avant la fin de la 2ème guerre mondiale. Le programme du CNR était avant tout social et économique, c’est bien aussi cela qui était incompatible avec la poursuite de la colonisation. Ce ne sont pas les questions économiques qui provoquaient les crises politiques, mais les guerres d’indépendances de l’Algérie et des souhaits des autres, dans un monde déjà mondialisé politiquement dans ses relations diplomatiques.

    Les idées de transhumanismes sont effrayantes pour notre générations et j’espère pour encore quelques suivantes. Mais revenir dans l’état du monde pré 2ème guerre mondiale, me paraît tout aussi dangereux, mais cette fois ci de manière bien plus immédiate.

    Il n’y a d’autres solutions qui prévient autant le transhumanisme qu’une attitude réactionnaire, c’est bien d’appeler à un nouveau CNR, mais cette fois ci, inviter les citoyens de tous les peuples de la planète.

    Denis Kessler dit qu’il faut démanteler le modèle français issu de la seconde guerre mondiale pour faire, comme le titre de l’article "Adieu 1945, faisons entrer la France dans le monde"

    Mais il ne viendrait pas à l’idée de ce monsieur, que ce modèle puisse servir de base à la mise en oeuvre d’un modèle mondial. Pourquoi donc n’y aurait il que celui proposé par cette ploutocratie cleptomane ?

    L’avenir n’est plus à la compétition entre peuples, mais à leur coopération sociale et économique. Les gens demandent surtout à pouvoir bien vivre là où ils vivent et donc en sécurité... Le hic, c’est qu’il ne faut compter que sur l’éveil ou réveil des consciences endormis des citoyens anonymes, pour faire connaitre leur position et donc faire entendre leur voix. Et pour cela, il faut un programme fédérateur, comme la résistance l’avait fort bien compris. Leur exemple est celui qu’il faut avoir quand on veut de résistant, passer régissant.

    Donc, la seule réponse est bien que tous se mettent d’accord sur un programme, mais celui ci ne peut pas faire l’impasse sur la réalité du monde, de la mondialisation. La révolution bourgeoisie était européenne, celle prolétaire ne peut être que mondiale.


    • Qamarad Qamarad 14 mai 2014 11:55

      Bonne description de la réaction progressiste à bien y réfléchir...


    • micnet 14 mai 2014 16:56

      @Herve Hum

      "L’avenir n’est plus à la compétition entre peuples, mais à leur coopération sociale et économique. Les gens demandent surtout à pouvoir bien vivre là où ils vivent et donc en sécurité"

      ---> Votre commentaire est intéressant et c’est vrai que, idéalement, une véritable coopération entre les peuples serait souhaitable.
      Sauf que, pardonnez-moi d’être aussi direct, mais ça me paraît complètement naïf de croire cela possible. C’est vieux comme le monde mais chaque pays privilégiera toujours ses propres intérêts, ce qui amènera une compétition de fait. Le terme même de "coopération internationale" est un leurre car, en pratique, c’est toujours le plus fort qui impose sa loi aux autres. Et il en a toujours été ainsi ! (L’Union Européenne a toujours eu pour objectif une coopération entre les peuples et on voit où on en est aujourd’hui...).
      C’est la raison pour laquelle j’estime qu’un transfert de souveraineté nous sera, de facto, défavorable, quelque soit le type d’entité supra-nationale que l’on voura mettre en place.


    • maQiavel maQiavel 14 mai 2014 19:15

      -Sauf que, pardonnez-moi d’être aussi direct, mais ça me paraît complètement naïf de croire cela possible. C’est vieux comme le monde mais chaque pays privilégiera toujours ses propres intérêts, ce qui amènera une compétition de fait.

      ---> Je suis d’ accord avec miQnet.

      Mais la fin de l’histoire Attalienne par un gouvernement mondial consiste précisément à mettre fin à la compétition, au darwinisme des groupes consubstantiels à l’existence des Etats.

      Si un Etat est mondial, il ne peut plus être en compétition avec personne. Mais meme à cela je n’ y croit pas la compétition se prolongera par réseaux interposé pour prendre le contrôle de cet Etat.

      La seule solution viable est celle du commun,isme bien compris càd l’ baolition de l’ idée meme d’ Etat. Mais comment y arriver ? Là est la question, c’est trop utopique.

      Sinon voici la conception théorique chinoise du nouvel ordre mondial (je précise bien que ce n’est que théorique car je trouve aussi cela trop utopiste) , pour eux  tout ordre mondial raisonnable et juste doit reposer sur les “cinq principes de la coexistence pacifique”, c’est-à-dire :

      1) le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ;

      2) le principe de non-agression ;

        3) le refus de toute immixtion dans les affaires intérieures d’Etats tiers ;

      4) l’égalité des partenaires sur l’échiquier international ;

      5) le respect des besoins vitaux de chacun.


    • herve_hum 15 mai 2014 09:26

      Le miQnet et maQiavel

      C’est vieux comme le monde mais chaque pays privilégiera toujours ses propres intérêts, ce qui amènera une compétition de fait. Le terme même de "coopération internationale" est un leurre car, en pratique, c’est toujours le plus fort qui impose sa loi aux autres. Et il en a toujours été ainsi ! (L’Union Européenne a toujours eu pour objectif une coopération entre les peuples et on voit où on en est aujourd’hui...).

      Je comprend ce que vous voulez dire, toutefois il y a au moins deux mais,

      Premièrement, le principe de la coopération est que tous le monde trouve son intérêt, sinon il n’y a pas coopération. La mondialisation voulu par l’élite dirigeant ne parle pas de coopération, mais de concurrence. En sommes, ils proposent de faire un traité de paix pour se faire la guerre économique ; Mais cette dernière est un leurre, le but étant d’asseoir la domination d’une classe sur les autres. Donc, la coopération est celle des élites contre les autres classes sociales. C’est ce type de coopération que l’UE à mise en place, mais en faisant croire aux peuples qu’il s’agissait d’une coopération des peuples. Sauf que la réalité consiste bien à mettre les salariés en concurrence et non en coopération. le fédéralisme a en principe, pour but de redistribuer les écarts de richesses entre ses membres, mais l’exemple US montre que ce n’est plus son but dans le modèle économique actuel.

      deuzio, la mondialisation politique est un fait nouveau de l’histoire, qui ne trouve pas d"’exemple dans le passé. Ce qui signifie que les pays de la planète se sont toujours trouvés avec des frontières extérieures, soit connus ou inconnus (océan). donc plat. Mais pour la première fois, le monde apparait comme circulaire, avec toutes les frontières connus, même si en certains points il existe encore des conflits, la plupart des pays et surtout des grandes nations se reconnaissent dans leur frontières propres.

      Donc une situation nouvelle, dont la principale caractéristique est d’inverser le rapport de grandeur. C’est à dire, que le monde passe de l’état d’une conscience exogène, les uns contre les autres, à une vision endogène, les uns avec les autres...

      Et là, c’est une véritable révolution évolution de la conscience générale.

      Il faut bien comprendre que ce que dit Attali est exact, mais ce qu’il oubli sûrement, c’est qu’on peut douter de la volonté réelle des dirigeants de faire une véritable mondialisation, mais plutôt de revenir à un glacis géopolitique entre d’un coté l’occident et la partie de l’Asie la plus avancée, contre la Russie et la partie de l’Asie la plus attardé. Car il faut maintenir coûte que coûte la peur et la menace sur les populations pour garder le pouvoir sur elles. En effet, la nécessité de chef naît de la guerre ou menace et se meurt par la paix. Cet aphorisme est valable aussi pour la guerre économique ou concurrence. Dans une entreprise autogéré par ses salariés, le problème n’est pas la production, ni la recherche, mais la concurrence. Par nature, un ouvrier n’a pas l’esprit vindicatif, agressif ou guerrier pour savoir se battre face à la concurrence. De plus, il ne s’agit pas de détruire l’esprit de compétition, ni du mérite, mais de changer leur dynamique et surtout, de déplacer le centre de gravité, qui n’est plus la concurrence, mais la coopération où la compétition vise alors à trouver les solutions aux problèmes ou choix des citoyens. Une publicité de création des produits inversés, dans le même style que ce qui se développe par l’internet, c’est à dire ou l’offre est celle des projets et la demande, le choix des projets élus. Etc...

      Une véritable paix mondiale signerait donc la fin de cette ploutocratie. C’est mécanique ! Mais ne signerait pas la fin de l’aristocratie, ni du capitalisme, sauf qu’il serait attaché dans l’espace-temps à la personne.


    • Chitine Chitine 15 mai 2014 13:26

      MaQiavel1973
      "1) le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ;

      2) le principe de non-agression ;

       3) le refus de toute immixtion dans les affaires intérieures d’Etats tiers ;

      4) l’égalité des partenaires sur l’échiquier international ;

      5) le respect des besoins vitaux de chacun."

      .

      Ne sont-ce pas là en principe les vœux de l’ONU ?

      .

      @Micnet

      "(L’Union Européenne a toujours eu pour objectif une coopération entre les peuples et on voit où on en est aujourd’hui...)."

      .

      Justement, beaucoup de travaux sur les archives actuellement (je pense à François Ruffin notamment) tend à démontrer que l’Europe institutionnelle n’a jamais été pensée par ses architectes comme un outil de coopération. C’est bien parce qu’elle a structurellement été construite comme un outil de fusion des secteurs clés de l’économie - l’industrie et finance - et de soutien du capital (institutionnalisation de politiques monétaires déflationnistes et de politique d’emploi de basse pression salariale...) qu’elle est devenue ce qu’elle est.

      Il n’y a pas de hasard. C’est bien structurellement que ça se joue. L’Europe n’est pas à jeter à la poubelle, c sont ses fondamentaux qui sont à revoir.

      .

      Hervé Hum

      "Donc, la seule réponse est bien que tous se mettent d’accord sur un programme, mais celui ci ne peut pas faire l’impasse sur la réalité du monde, de la mondialisation. La révolution bourgeoisie était européenne, celle prolétaire ne peut être que mondiale."

      .

      Mais existe-t-il un prolétariat mondial ? Je ne sais plus qui rappelait que l’ouvrier chinois n’a aucune conception de l’idée de révolution et ce pour des raisons proprement culturelles (je pense que c’est Alain Soral).

      Il est périlleux de projeter notre logiciel occidental européen sur le reste du monde.

      .

      Quant à l’utopisme d’une internationalisation basée sur la coopération,

      il faudrait ramener à l’esprit, sans vouloir forcément y retourner, qu’à l’époque d’avant la grande dérégulation (de la reconstruction jusqu’aux années 1980) les pays d’Europe étaient dans un travail de fait collaboratif. Il y avait de la compétition, oui, mais c’est surtout à partir des années 80-90 que la logique du tous contre tous s’est déchainée.

      .

      Il faudrait re-réguler.
      Or toutes les super-institutions qui le pourraient sont structurellement déterminées à ne pas le faire. Il est logique qu’un pas de repli vers un niveau qui permettrait de détruire puis restructurer ces super-institutions est à envisager avant toute chose. Ce n’est en rien du nationalisme sauce "sang et patrie" que de raisonner comme ça. Au contraire, c’est penser les meilleures prédispositions à un travail international, travail complètement miné au stade actuel.

      .

      Un gouvernement mondial, construit à partir de l’impulsion des super-institutions actuelles est voués à ne rien faire d’autre que reproduire à l’échelle mondiale les mêmes logiques oligarchiques, irrécupérables. L’idée de le détourner à son compte est une contradiction : l’avènement d’un tel gouvernement ne sera qu’une consécration de plus, l’ultime, de l’institutionnalisation de la logique du tout financiarisé et du tout marchand et à ce stade c’est dans le titane que cela sera inscrit. Un détournement ne pourra rien être d’autre qu’un changement de pilote, mais jamais d’appareil.

      .

      C’est pourquoi il est pour certain logique d’en revenir tout d’abord à une échelle institutionnelle plus modeste avant de refaire le monde, le niveau national, doté de tous les appareils nécessaires à une négociation internationale plus proche et cohérente avec les besoins et aspirations populaires. Et à partir de là rien ne nous dis que nous ne seront pas en mesure de réinventer une nouvelle dynamique, plus saine, moins violente, plus horizontale, à échelle mondiale.

      Ce qui est sûr par contre c’est que le monde des super-états-continent est pour l’heure un enfer des peuples.






    • herve_hum 15 mai 2014 15:37

      cChitine,

      Je partage votre analyse avec quelques réserves, notamment sur le fait de dire que le travailleur chinois ou n’importe où ailleurs n’aurait pas le même regard et intérêt que le travailleur occidental. Pour s’en rendre compte il suffit d’observer, simplement, que la lutte syndicale pour les droits des travailleurs fonctionne de la même manière partout. Tout simplement parce que c’est lié à la dynamique du modèle économique. Un exemple tout frais, l’article sur agoravox "Grève et délocalisation... En Chine"’. Donc, Soral tort la réalité pour la faire correspondre avec sa vérité, un retour au nationalisme antagoniste.

       toutefois, toute révolution commence d’abord par un combat intellectuels l, tant que celui ci n’est pas gagné, il ne peut y avoir de changement car il y manque les mots d’ordres. Ceux ci doivent êtres compris de tous, donc êtres simples et qui parles dans la réalité.

      La seconde condition, est de montrer que ce changement n’affectera pas le niveau de vie mais au contraire l’améliorera dans tous les secteurs, tant social, économique, écologique et sécuritaire. En fait, je me suis rendu compte qu’il est possible de transformer le fond de la pensée économique sans changer la forme. Autrement dit, garder tous les instruments actuels de l’économie mais en les transformant dans leur raison d’être.

      En tous les cas, le CNR prouve qu’il est possible de trouver des compromis acceptable par tous, si chacun peut y trouver son intérêt.

      En fait, la dérégulation de l’économie vers l’ultra libéralisme est une volonté multiséculaire de la bourgeoisie, mais les luttes idéologiques et nationalistes l’ont toujours freinés voir empêchés en même temps qu’elles leur assurait le pouvoir. Ce n’est que la menace soviétique véhiculant l’idéal communiste, qui à obligé les dirigeants occidentaux à donner tant d’importance aux respect des conditions sociales. Ce n’est qu’une fois l’échec assuré de l’URSS que les dirigeants occidentaux ont retrouvés leur soif de domination et d’écrasement des travailleurs. Cependant, il leur fallait continuer à faire peser la menace d’un ennemi, ce fut l’Islam et aujourd’hui peut être la Russie. Mais pour cette dernière il s’agit avant tout d’un combat entre deux vision du monde, nationaliste et réactionnaire pour Poutine, mondialiste et totalitaire pour nos dirigeants occidentaux. L’Ukraine est un chiffon rouge agité par les occidentaux pour soit ramener Poutine vers ce NOM des oligarchies, soit le transformer en cet ennemi. Donc, quelle que soit la politique de Poutine, les dirigeants occidentaux sont gagnants et les peuples perdant, parce qu’ayant une vision manichéenne de la politique, ne peuvent pas imaginer qu’une politique puisse avoir que des avantages, quelle que soit le résultat. Le tout étant de toujours mener la danse et non la subir.


    • herve_hum 15 mai 2014 15:51

      Chitine j’oubliais,

      le retour au niveau national est obligatoire, mais il ne se fera que si il sert de vitrine aux autres pays d’Europe et de la planète.

      En effet, vous pouvez interdire des dissidents de nombreuses manières, interdire de relayer les infos de petits pays (comme la Finlande), mais pas la voix d’un pays aussi historiquement lié aux luttes pour les droits de l’homme et situé au coeur de l’Europe.

      Bref, la France de par sa position centrale a tous les niveaux, peut jouer ce rôle moteur de révolution des peuples.


    • Chitine Chitine 15 mai 2014 16:14

      Hervé HUm,
      "le fait de dire que le travailleur chinois ou n’importe où ailleurs n’aurait pas le même regard et intérêt que le travailleur occidental.
      Pour s’en rendre compte il suffit d’observer, simplement, que la lutte syndicale pour les droits des travailleurs fonctionne de la même manière partout. Tout simplement parce que c’est lié à la dynamique du modèle économique. Un exemple tout frais, l’article sur agoravox "Grève et délocalisation... "

      .
      C’est encourageant effectivement, et une réaction de refus d’en subir plus est équivalente à n’importe quelle réaction de refus d’en subir plus en ce qui concerne le processus.
      Mais il reste nécessaire de tenir compte des différences culturelles qui entravent la synchronisation des réactions et, à mon avis, renvoient à Utopie l’idée du "Grand Soir" prolétarien.
      Les humains sont tous sensés et sensibles, mais avec des nuances, les seuils de tolérance et les conceptions ne sont pas équivalents, l’historique commun diffère aussi, les modèles familiaux, les symboles, les héros...
      .
      Du coup je suis complètement d’accord avec :
      "toute révolution commence d’abord par un combat intellectuels l, tant que celui ci n’est pas gagné, il ne peut y avoir de changement car il y manque les mots d’ordres. Ceux ci doivent êtres compris de tous, donc êtres simples et qui parles dans la réalité.".
      .
      Il va falloir commencer à se forger un lexique commun universel.


    • herve_hum 15 mai 2014 17:07

      Pour commencer Chitine, je t’invite à lire cet article "droits, devoirs et responsabilité" que j’ai écrit il y quelques temps déjà. Depuis, j’ai approfondi le sujet et d’autres !

      http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/droits-devoirs-et-responsabilite-120326

      et puis celui ci, si le premier te parle !

      http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/les-bal-citoyens-126665


    • Chitine Chitine 15 mai 2014 17:54

      Hervé Hum
      "le retour au niveau national est obligatoire, mais il ne se fera que si il sert de vitrine aux autres pays d’Europe et de la planète.

      En effet, vous pouvez interdire des dissidents de nombreuses manières, interdire de relayer les infos de petits pays (comme la Finlande), mais pas la voix d’un pays aussi historiquement lié aux luttes pour les droits de l’homme et situé au coeur de l’Europe.

      Bref, la France de par sa position centrale a tous les niveaux, peut jouer ce rôle moteur de révolution des peuples."

      .

      Oui, quelque soit l’état de décrépitude dans lequel l’ont mis votre classe politique, la France détient encore beaucoup de ces symboles forts, et sa configuration de base, son modèle familial, que Todd analyse comme égalitaire, devrait contribuer à conserver pour longtemps encore le germe de la saine colère envers les détourneurs de souveraineté.

      .

      La Nation française est une fiction à laquelle son peuple doit continuer à croire, car la révolution (ou changement radical, ou crise...) passe d’abord par l’imaginaire collectif comme vous le rappeliez en évoquant le combat intellectuel et, comme je le rappelait plus haut, il y a toutes les sources d’inspiration à portée d’esprit en France.

      .

      Aujourd’hui les individus français réduisent avec dégoût la France à sa classe politique et sont les premiers contributeurs au "france-bashing". A force, les français vont finir par se détester. Et je ne suis pas loin de penser que c’est voulu. Pour les raisons que vous avez soulevées. Il est intéressant pour certains que le français démoralise et ne croient plus en ce qui les faisaient flamboyer mondialement. Et en pleine période de négociation transatlantique, il est intéressant que la seule grande puissance européenne dont l’imaginaire est à gauche-économicosociale (à défaut de gouvernance de ce bord) ait la sensation d’être étrangère à elle-même.

      .

      Je suis belge et je me désole du peu d’envergure qu’a mon pays sur l’échiquier, pays que j’aime par dessus tout par ailleurs. Beaucoup comme moi, je pense, comptent sur les français.

      Quelle que soit la complexité des mouvements qui ont conduit à la République, quelle que soit la réalité de la "Révolution", ses desseins véritables... l’épisode de La Commune suffit à lui seul à reconnaître que le français et la française ne peuvent, fondamentalement, pas être des moutons. Contrairement à d’autres peuples dont la "nature" anthropologique les prédispose à accepter beaucoup plus d’injustice sociale.

      .

      Mais peu importe dans le fond, car si ce retour est obligatoire, alors il se fera avec ou sans ce bagage. Et beaucoup devront faire sans ce bagage. 

      Alors oui, combat intellectuel et lexique commun.

      .

      ----------------

      (Disgression. Et ôde aux forum du type Agoravox.)

      Quoi qu’en disent ses détracteurs qui n’y voient qu’un repère de facho, moi qui ai grandi avec le web, je ne connais pas de meilleur lieu de débat qu’Agoravox. C’est justement parce qu’il est un "melting pot" de toutes les tendances que cela produit si souvent les étincelles qui embrasent les coeurs. Et de ce magma informe, certains parviennent à extirper les matériaux dont on forge les concepts (et anti-concepts) puissants.

      .

      Exemple :

      Beaucoup plus rapidement et beaucoup plus tôt que des Rue 89 et autres indymédias, la "communauté" agoravox a déconstruit la novlangue mondialiste. Il est impossible d’y employer les arguments qui viennent de la classe médiatique Presse/TV sans que l’indigence ne soit relevée.

      .

      Par le travail acharné et a concerto de plusieurs contributeurs, il est aussi devenu quasiment impossible d’utiliser sur agoravox la déstabilisation par point godwin et l’amalgame "antisémite" ou "extrême-droite". Ça ne tiens pas plus deux minutes.

      .

      C’est un des seuls sites francophones de cette envergure où on peut se considérer de gauche sociale tout en étant en mesure de constater que beaucoup de ceux qui se déclarent symphatisants FN sont des interlocuteurs comme les autres.

      .

      C’est un des seuls sites francophones de cette envergure où le débat est tel qu’il permet de constater justement que beaucoup de ceux dont l’imaginaire les font se supposer à gauche ont une conception des choses plus radicale qu’ils ne se le figurent.

      .

      Combien de fois n’ai-je pas catégorisé qqun à partir d’une de ses prises de position avant de me rendre compte à partir d’une autre que la case attribuée n’était pas tenable.

      Si bien que j’ai appris à ne plus arrêter mon jugement afin d’éviter l’erreur.

      .

      AV est un antidote au manichéisme et autres formes de pensées simplistes. C’est une école de la parlementarisation démocratique, la vraie, celle qui doit faire avec toutes les différences.

      .

      Je ne suis pas en train d’idéaliser, de dire que tous le monde est génial et gentil sur Agoravox et qu’il n’en sort que du beau et du vrai, je veux dire qu’on s’en fout et que ce qui importe c’est que quelque chose fonctionne dans ce forum. Il s’y produit une alchimie. Beaucoup de contributeur s’impliquent bien au delà du simple étalage de connaissances qui flatte l’ego. Et c’est tellement rare.

      On y est bien au delà du politiquement correct. Et ça emmerde, forcément.

      .

      Agoravox est une forge chaotique. On y travaille comme des nains à la peau tannée, l’œil noirci par le suif, dépendants des seules ombres qui se projettent sur les parois de la caverne pour s’y repérer. Et il y a des trolls-catalyseurs partout dans les galeries. )


    • Chitine Chitine 15 mai 2014 18:07

      "Pour commencer Chitine, je t’invite à lire cet article "droits, devoirs et responsabilité" que j’ai écrit il y quelques temps déjà. Depuis, j’ai approfondi le sujet et d’autres !

      http://www.agoravox.fr/actualites/c...

      et puis celui ci, si le premier te parle !

      http://www.agoravox.fr/actualites/e..."

      .

      Merci, c’est fort intéressant.

      De vos commentaires je retire ceci qui me parle particulièrement :

      "les devoirs de nos parents son nos droits, et les droits de nos enfants, sont nos devoirs. L ensemble fonde la responsabilité des générations entres elles."

      et

      "La loi est la philosophie du plus fort et le droit les concessions faites par celui ci au plus faible en échange de sa soumission." 

      Je précise pour faire sens que ma principale source de réflexion depuis un moment est la pensée de Spinoza via celle de F.Lordon.

      Je me garde le BAL pour plus tard...


    • herve_hum 15 mai 2014 20:44

      Chitine, c’est un plaisir de te connaître.

      Je suis toujours admiratif, de la créativité des belges.

      Et je partage ta petite digression !


    • herve_hum 15 mai 2014 20:57

      Depuis que j’ai écrit l’article "les BAL citoyens", j’ai modifié l’aphorisme ainsi :

      la liberté économique commence là où s’arrête les nécessités du contrat social et s’arrête, là où commence les contraintes écologiques.

      Complété par

      "la liberté économique est la variable d’ajustement, entre les nécessités du contrat social et les contraintes écologiques.

      Mais j’en ai un certain nombre du même tonneau en réserve !!!


    • Guit’z 16 mai 2014 13:45

      Excellent votre aphorisme, je le note !


  • Renaud Delaporte 14 mai 2014 12:17

    Bof...
    Un gouvernement mondial devra faire face à d’incessantes guerre civiles mondiales, où les armées privées de Monsanto (Blakwater) affronteront les escadrons de la mord d’United Food, liquidant des villages entiers afin de s’emparer de ses terres.

    Le gouvernement mondial créera des commissions d’enquêtes corrompues par les deux partie qui se mettront d’accord pour envoyer des forces de maintient de la paix équipées par leurs propres industries militaires.

    A refuser d’admettre que c’est l’économie, et seulement l’économie, qui génère les guerres - car elle seule permet d’amasser pouvoir et argent pour son propre compte - on ne cessera de rêver à de fausses solutions.


    • herve_hum 14 mai 2014 13:02

      Mais tout projet de société place l’économie en son centre. Ce n’est donc pp as l’économie elle même qui pose problème, mais comment et par qui la gérer.

      par des groupes d’intérêts privés, c’est à dire féodal, ou bien par un processus démocratique ?

      Votre raisonnement consiste à penser que les jeux sont fait, permettez que d’autres en doutes


    • Renaud Delaporte 14 mai 2014 13:21

      "Mais tout projet de société place l’économie en son centre."

      Ah ! Les premières nations n’avaient donc pas de projet de société ? Possible. Tout dépend de ce que l’on met derrière le mot "projet".

      Votre aphorisme conduit au le monde de Goldman Sach avec ses conflits armés permanents
      Non, tout n’est pas plié. Il faut juste sortir de ce paradigme.


    • herve_hum 15 mai 2014 00:14

      Renaud Delaporte,

      Ah ! Les premières nations n’avaient donc pas de projet de société ? Possible. Tout dépend de ce que l’on met derrière le mot "projet".

      Parce que les premières nations n’avaient pas d’économie ? Pas possible !

      Votre aphorisme conduit au le monde de Goldman Sach avec ses conflits armés permanents

      Sauf que c’est vous qui pensez que Goldman Sach a gagné.

      Non, tout n’est pas plié. Il faut juste sortir de ce paradigme.

      D’accord avec vous, et dans ce changement, il y a le passage de la propriété privé à la responsabilité individuelle et collective, pour un autre projet de société et donc de son modèle économique.


  • mortelunes 14 mai 2014 17:23

    Ils vont réussir à nous vendre un gouvernement mondial comme ils ont réussi à nous vendre l’UE. Bravo ! Le nouvel ordre mondial est en bonne route...


  • Soi même 14 mai 2014 19:58

    Propos de Michel Drac intéressant, à mon avis le seul bémol que je lui adresse, c’est qui résonne avec l’acquit d’aujourd’hui et en réalité, il est paralyser à pensé que d’autre formes sont continuellement en devenir qui se base justement sur de l’inconnue du fait même qu’ils sont en germe.
    Sur un autre point de vue, il a parfaitement raison, nous allons vers une société où va être vécus au quotidiens dans une grande souffrance.


  • marauder 21 mai 2014 07:31

    Oulalala ca craint :)

    Bien entendu, ce mondialisme, on va pouvoir le voler aux grand méchant pour faire mieux ? c’est ca LA solution ?
    aie aie encore et encore plus de la meme chose. Soyons sur qu’avec une idée pareille, on ne va surtout rien changer .... SUrtout que ce systeme a été fait par eux et sa résilience devrait suffire a nous décourager de prendre ce probleme "de front" ...

    Bon sang arretez d’avoir peur de la vie, ces systemes énormes, inhumains, supranationaux sont le fait de gens malade de pouvoir, qui fantasme sur une vision de la société (tel un joueur de jeu de stratégie/civilisation), et ca va jusqu’a l’architecture, tout ca pourquoi ? Parce qu’ils ont peur et qu’ils sont atteint par le pouvoir. Arretons de croire que leur méthodes et leurs codes sont les notres !
    Detachons nous de cette illusion de besoin de croitre, centraliser, mondialiser, changer (sur la forme), avoir plus, dominer, résoudre tout les maux par un absolutisme idéologique .... Et en quittant l’ordi, n’oubliez pas que vous avez des voisins, vous savez, les autres humains, dehors ou devant leur ordis ? peut etre faire cet effort plutot que s’inventer chaque jour un nouveau monde devant son ordi....


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