mercredi 24 août 2016 - par Nigari

Ingénierie sociale et exploitation du bétail humain : Hollywood dans toute sa "splendeur"

En introduction, un extrait du documentaire "Hollywood Confidential", en version intégrale plus bas...

 

 

"Hollywood Confidential" (2016, 57min, ARTE)

 

Comment, des années 1920 à nos jours, l'usine à rêves, par ses excès privés et ses audaces filmiques, a suscité la censure et rusé avec elle. Avec les témoignages du cinéaste Peter Bogdanovich et de l'historien du cinéma Peter Biskind, et des extraits de "Scarface" de Hawks, "La mort aux trousses" et "Psychose" d'Hitchcock, "Orange mécanique" de Kubrick ou "Taxi driver" de Scorsese.

 

Dès les années 1920, l'industrie naissante du cinéma forge ses propres règles. Dans ce petit monde à part, les excès privés font écho aux audaces affichées à l'écran et horrifient les puissantes ligues de vertu. Une décennie plus tard, leur mobilisation contre ce qu'elles considèrent comme une nouvelle Sodome est si forte qu'elle met en danger les profits des studios. Ceux-ci adoptent alors le code de censure Hays qui, de 1934 au milieu des années 1960, obligera les scénaristes et les réalisateurs à rivaliser de sophistication pour évoquer sans les montrer directement la violence, l'addiction ou le sexe. Un moralisme qui commence à vaciller dès les années 1950, sous les influences conjuguées de la télévision, du cinéma européen et de la liberté d'expression croissante. Avec l'avènement du Nouvel Hollywood, en 1967 et après, acteurs et réalisateurs attaquent frontalement le code Hays. Une parenthèse de liberté échevelée que les lois du marché se chargeront de refermer. Voici venue l'ère des blockbusters, où le grand spectacle se doit d'être aussi consensuel que possible...

 

Le miroir de l'Amérique

 

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À travers les témoignages du cinéaste Peter Bogdanovich et de l'historien du cinéma Peter Biskind, et en s'appuyant sur des films emblématiques comme Scarface de Hawks, La mort aux trousses et Psychose d'Hitchcock, L'homme au bras d'or d'Otto Preminger, Orange mécanique de Kubrick ou Taxi driver de Scorsese, ainsi que sur les trajectoires individuelles de figures comme Judy Garland, dont la toxicomanie fut cyniquement instrumentalisée par les studios, ce film déroule un siècle de scandales cinématographiques. Un miroir qui reflète aussi, en creux, l'évolution de la société américaine.

 

 

Roseanne Barr dénonce le contrôle mental qui règne à Hollywood :

 

 

Corey Feldman : "La pédophilie est le pire problème à Hollywood"

 

 

Pédocriminalité à Hollywood :

http://mk-polis2.eklablog.com/corey-feldman-la-pedophilie-est-le-pire-probleme-a-hollywood-p762932

http://mk-polis2.eklablog.com/l-acteur-elijah-wood-accuse-hollywood-d-abriter-un-nid-de-pedophiles-a125974556



8 réactions


  • laertes 24 août 2016 19:59

    Nigari : un magnifique docu sur Hollywood (celui d’Arte).......mais rien de bien nouveau. pédophilie (Roman Polanski ?), alcool, drogue, sexe ont encore de beaux jours devant eux ds le cinéma hollywoodien. Je reste d’accord avec Bogdanovich : les meilleurs , code Hays ou non, restent les meilleurs et grâce au code apportent une force encore plus importante à l’ambiguité car, après tout qui pourrait fantasmer sur Vivien Leigh dans GWTW sans le code Hays ?
    Qt à Garland, elle ne peut, comme Monroe en aucun cas rejeter la faute sur les studios. Ces femmes voulaient la gloire et comme les sportifs d’aujourd’hui, elles étaient prêtes à tout pour l’obtenir.
    Mais penser que Judy Garland prenait des pillules pour dormir alors qu’elle a fait rêver des millions de personnes ds "somewhere" du magicien d’Oz laisse..........rêveur !


  • gaijin gaijin 25 août 2016 07:13

    pas eut le temps de tout voir mais dommage il me semble de faire l’impasse sur la question cia -hollywood et la propagande pour la suprématie des états unis sur le monde ...

    pour le reste ce que m’a inspiré le reportage c’est que si hollywood est ce qu’il est c’est aussi parce que le public est ce qu’il est ! quand les gens cesseront de se comporter comme du bétail alors on ne pourra les traiter comme tels ....


    • Heimskringla Heimskringla 26 août 2016 09:33

      @gaijin

      "quand les gens cesseront de se comporter comme du bétail alors on ne pourra les traiter comme tels ...."

      Tout à fait d’accord avec ça. 


  • cathy cathy 25 août 2016 14:54

    Documentaire très intéressant d’Arte. Hollywood et les médias se sont servis du trauma de la crise de 29 et de la seconde guerre mondiale pour changer la société américaine par le cinéma et la télévision. 


  • gololo 27 août 2016 16:12

    127) Et le temps viendra, au Troisième Millénaire, où de grandes parties des continents disparaîtront et où les hommes devront fuir sur les montagnes, mais leurs pensées ne seront dirigées que peu de temps vers les catastrophes, car ils oublieront tout, rapidement, et s’efforceront de reconstruire à nouveau beaucoup de choses, car, dès à présent, ils se créent, par le cinéma et la télévision, ainsi que, plus tard, par un réseau mondial d’ordinateurs et d’électronique, des images illusoires, par lesquelles ils se trompent eux-mêmes et voient des choses inexistantes et qui ne sont destinées qu’à agir virtuellement sur les yeux ; de ce fait, leur sens pour la réalité s’estompera et ils n’arriveront plus à faire la différence entre réalité et fiction, se perdant ainsi toujours plus dans le labyrinthe de la vie, alors que ceux qui créent les images illusoires, d’une manière commerciale, ainsi que religieuse et sectaire, auront la partie facile, avec des hommes crédules, les trompant sous toutes les formes possibles, et en en faisant des êtres humbles, comme des chiens soumis.
    http://billymeiertraductionsfr.blogspot.fr/2015/11/avertissement-de-1958.html


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