Hommage à François Delapierre
Je l'aimais bien, je comptais sur lui, cette jeunesse, cette détermination, cette ténacité. Je lisais ses éditos toutes les semaines.
Le numéro deux du parti, comme incontournable et trop vite parti, si vite, comme une anomalie. J'aimais l'entendre, jamais démagogue, hâbleur ou dédoublé dans un rôle qu'il aurait eu à jouer ; il était entier dans ses engagements, passionné réservé.
J'avais caressé le rêve de faire passer ces éditos sur ce site, j'en avais eu l'autorisation, mais jamais ils ne furent agréés.
Je ressens son départ comme quelque chose de lourd à dépasser parce qu'il était garant d'une politique de l'autre côté des miroirs médiatiques, la politique des êtres, éternelle, celle où le personnage importe peu.
Après la mort soudaine de Bruno Leprince l'été dernier, alors qu'il s'apprêtait à prendre la route pour les remues-méninges à Grenoble, cet éditeur d'une politique à gauche, j'ai l'impression qu'une malédiction atteint de ces rôles primordiaux qui ne font pas les devants de la scène.
J'ai aimé cet hommage de son ami Mélenchon, émouvant et profond, sans jamais trahir l'intime, s'appuyer sur l'anecdote d'instants d'un quotidien de travail et d'amitié, pourtant partagés.