Dudule 16 juin 2017 19:17

Sauf que c’est faux, les causes de la crise qui engendre la deuxième guerre mondiale n’ont rien à voir avec le protectionnisme. Mais les libéraux sont comme les staliniens, ils réécrivent l’histoire comme ça les arrange... Parce que ce qu’il s’est passé est très gênant pour eux, au point qu’il n’était pas possible après la 2ième guerre mondiale pour un économiste qui se proclamait libéral de se faire embaucher dans une université, sauf pour faire le ménage (avec quelques exceptions notables comme l’Université de Chicago, d’où partira la reconquête -la révolution conservatrice- qui aboutira dans les années 70...).

La crise de 1929 vient d’une libéralisation excessive de la fiance et d’une spéculation débridée au détriment de la production. Et notamment l’autorisation donnée aux banques de dépôt de jouer les banques d’affaires joue un grand rôle dans le déclenchement et la poursuite de la crise, aux US comme en Europe (ça fera sauter les banques en série... C’est pour ça qu’en 2008 les branquignols libéraux ont jugé prioritaire de sauver les banques...).

Ensuite, les économistes libéraux dominant le débat, les gouvernements vont faire n’importe quoi : prendre des mesures déflationnistes pour maintenir leur monnaie (EU -Hoover-, France -Laval-, Allemagne -Brüning-, Angleterre...), créant ainsi une terrible crise de liquidité. L’argent devient cher parce qu’il n’y en a pas... Donc, pas d’inflation, c’est cool. C’est juste la déflation qui détruit des millions d’emplois...

Là dessus s’ajoute des mesures protectionnistes qui ne servent à rien dans le cadre d’une crise de liquidité (les gens n’ont pas d’argent, ils ne peuvent pas acheter les produits nationaux...).

Et les libéraux pour justifier leurs déroutes passés inventent cette fable du protectionnisme qui aurait aggravé la crise... Non, c’est juste que le protectionnisme était inopérant pour sortir de la crise dans un contexte déflationniste (pas d’argent trop cher...).

Le protectionnisme était à l’œuvre partout pendant la plus grande phase de prospérité que l’humanité ait jamais connue : de 1945 à 1975 (juste la période pendant laquelle les libéraux étaient tricards... comme c’est bizarre). La preuve, il a fallu que les libéraux fassent de grandes "réformes" pour "libérer les énergies" et casser les barrières douanières, c’est bien qu’il y en avait avant. Avec les résultats que l’on constate...

Le prétexte du retour des libéraux a été la petite crisette des années 70 (rien à voir avec les désastres ultérieurs), l’augmentation du prix du pétrole créant un choc inflationniste. Et les branquignols libéraux se ruent sur l’occasion pour hurler que tout le monde s’est tromper, que les autres sont ringards et eux modernes, qu’il faut de la déflation et de la libéralisation (Barre en France...), avec les résultats que l’on constate encore... parce qu’on en est pas sorti.

Je suis déjà long et il y a des bouquins entiers écrits sur le sujet, mais l’échec de Mitterrand de 81 à 83 provient déjà d’une volonté débile (Attali qui manœuvre en coulisse...) de maintenir le franc à tout prix dans un contexte naturellement inflationniste.

De toutes façon la prospérité est inflationniste par nature, puisqu’elle augmente la quantité d’argent en circulation. La lutte contre l’inflation c’est juste un truc de rentiers...


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