Norman Bates Norman Bates 5 mars 2017 14:41

Au moment où un candidat à la présidentielle (Hamon, je crois) propose la prescription de séances sportives dans le cadre de la santé publique...pourquoi pas, hein...je suggère d’inclure la musicothérapie dans cette démarche...

Du Bruel, du Christophe Maé, du Macias dans les unités de soins palliatifs et les maisons de retraite...pour accentuer les souffrances et atténuer les regrets liés à l’instant fatal du grand et définitif départ vers l’inconnu...

A l’autre extrémité des vertus thérapeutiques il y a les cordes vocales de Lisa Gerrard...elles font également office de moyen de transport, de l’infiniment proche du voyage immobile, intérieur, introspectif, aux envolées sublimes et inattendues vers des dimensions lointaines, inconnues...
L’âme réceptive à ces sonorités venues d’ailleurs est perplexe, troublée, face à cette énigme vocale qui se fraye un passage vers ses zones interdites, ses replis et tréfonds en principe inaccessibles...elle est remuée, bouleversée, s’élève, se révèle, se love dans ces perceptions mystérieuses où l’ombre côtoie la lumière, où la peine engendre la joie, où la mélancolie se mue en pensées aériennes libérées du fardeau des défenses conditionnées...
Sans parure ni artifice, c’est une célébration de la vie par la sublimation des instincts les plus sombres...cette voix voit au plus profond de l’esprit qui prend soin de l’accueillir, elle purifie l’atmosphère, apprivoise les viles pensées, ouvre la porte vers des ailleurs enchanteurs, réanime les splendeurs de l’insouciance perdue, exorcise les plaies d’antan...
Mots impuissants, dérisoires, pour décrire l’indéfinissable...

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