maQiavel maQiavel 15 février 2017 19:43

Merci pour le document. Ah le temps où la France avait encore une vraie diplomatie.

Mais je ne vais pas pour autant tirer à boulet rouge sur nos diplomates actuels, je suis certain qu’ils ne sont pas mauvais au fond mais il y’a selon moi quelque chose qui relève de la praxis : les diplomates de notre temps ne savent pas ce qu’est la guerre !

Les diplomates de ce temps là savaient ce qu’était la guerre, ils l’ont vécu dans leur chair, sur leur propre sol qui plus est. Il ne peut en découler qu’une compréhension profonde, intuitive et instinctive de la pratique diplomatique.

Cette gravité tranche radicalement avec la légèreté d’une époque dans laquelle un ministre des affaires étrangères peut se permettre de déclarer devant des caméras qu’un chef d’Etat d’un pays étranger qui ne nous a rien fait, ne mérite pas d’être sur terre. Ou d’une époque dans laquelle un président de la république ose pérorer devant un micro qu’il n’est pas nécessaire de recevoir  le chef d’Etat d’une grande puissance étrangère parce que des désaccords existent.

Ces anciens documentaires font mal parce qu’ils nous font réaliser le fossé anthropologique qui sépare les politiciens actuels des politiques d’il y’a quelques décennies seulement. Nous n’avons d’ailleurs plus de classe politique mais une classe politicienne constituée d’ agents de communications qui se disputent des parts de marché électoral sous patronage de médias biberonnés au droidelhommisme. Ces gens là ne connaissent pas la guerre (nous non plus d’ailleurs), ils font partie de générations gâtées par des parents qui ont trop souffert et qui souhaitaient oublier des années de souffrances  et de privations en reportant sur eux leur déficit symbolique de bonheur et de jouissance. Comment être un bon diplomate dans ces conditions ? C’est impossible. Les meilleurs diplomates sont ceux qui connaissent les dangers de la guerre. 


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