Soi même 2 février 2017 00:20

@sls0, vous avez une visions très romantique du Communisme ,

( Très tôt, le code pénal soviétique de 1922 donnait pour fonction au droit pénal la protection juridique de l’Etat des travailleurs contre ceux qui portaient atteinte à l’ordre juridique révolutionnaire (art. 5). Les chrétiens, les musulmans et les juifs entrèrent dans cette catégorie. Dès lors, l’infraction était définie comme « ?tout acte ou omission, socialement dangereux qui menace le fondement du régime soviétique et l’ordre juridique établi par le pouvoir ouvrier et paysan -

 - Bref, une législation était en place pour éliminer les « ?ennemis ? » de la Révolution. Dans un cerveau soviétique, ils étaient nombreux. Parmi eux, la religion qui devait être extirpée de la société et des consciences. Dans « ?L’A.B.C. du communisme ? », Nicolaï Boukharine déclarait que « ?la religion et le communisme sont incompatibles, aussi bien en théorie qu’en pratique ? ». La lutte antireligieuse du pouvoir soviétique toucha donc toutes les religions. C’était, comme le précise un opuscule de propagande de 1923, « ?la lutte décisive contre le pope, qu’il s’appelle pasteur, abbé, rabbin, patriarche, mollah ou pape ? ; cette lutte doit s’étendre de façon non moins inéluctable à Dieu, qu’il s’appelle Jéhovah, Jésus, Bouddha ou Allah ? ». _

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Grâce à l’ouverture des archives soviétiques, les chercheurs d’aujourd’hui ont estimé qu’entre 1918 et 1980, quatre cents évêques ont été poursuivis dont deux cent cinquante exécutés ou morts au Goulag, cinq cent mille membres du clergé emprisonnés dont deux cent mille passés par les armes, des millions de laïcs anéantis, tous des véritables martyrs de la foi et souvent exécutés d’une manière sadique. Ces chiffres sont, certes, encore provisoires, les études sur cette tragique période de l’Eglise russe n’étant pas encore terminées.


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