maQiavel maQiavel 21 novembre 2016 08:12

@Sentero

C’est une interprétation hâtive du déroulement du processus de rattachement de la Crimée à la Russie. Parce que selon la même logique, on pourrait dire que l’annexion des sudètes par l’Allemagne Nazie relève du droit d’ingérence humanitaire puisque les dirigeants Allemands prétendaient vouloir  libérer les Allemands des Sudètes de l’oppression tchécoslovaque. Non, ce n’est pas sérieux. smiley

Il faut se rappeler que dans la narrative de Moscou, il n’était pas question de s’ingérer militairement dans la guerre en Ukraine,  la Russie a toujours nié la présence de soldats russes en Crimée et insistait sur le fait que les soldats qui contrôlaient la péninsule étaient des « forces locales d’auto-défense ». Tout ce qui a suivit dans cette narrative relevait du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ( le référendum d’autodétermination ) en s’appuyant sur le précédent du Kosovo ( c’était la preuve selon Moscou qu’une déclaration unilatérale d’indépendance d’une partie d’un État ne violait aucune norme du droit international ) et ensuite d’une politique panrusse ( le rattachement de la Crimée à la fédération de Russie ) car il s’agissait d’une région ou les Russophones étaient majoritaires. Je ne dis pas que cette narrative était la vérité, ce n’est pas la question …

De plus, il faut rappeler que le pouvoir Russe n’a jamais prétendu vouloir juger les dirigeants Ukrainiens pour crime contre l’humanité et n’a pas déclenché de guerre sur ce prétexte.

Cette affaire n’a rien à voir avec le droit d’ingérence humanitaire, au contraire cette annexion ( car c’en est une concrètement , je ne vois pas comment on peut le contester ) s’est faites selon une logique tout à fait Westphalienne. 


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