herve_hum 16 mai 2016 12:37

@Éric Guéguen

Or je maintiens pour ma part que l’on ne combat pas l’ordre établi actuel comme on devait combattre l’ordre ancien. Si les fins semblent les mêmes - la domination du nombre, la transhumance sur des sentiers balisés - le fait de s’adresser à des moutons consentant à suivre religieusement les sentiers battus sans intervention du pasteur d’autrefois me semble tout à fait remarquable. Et si on ne le comprend pas, si on n’aide pas les gens à le comprendre malgré eux, on ne parviendra à rien et on donnera raison à Medialter : tout ne sera que palabres sans consistance.

C’est exact, et c’est là tout le coeur de mon propos avec le principe de la responsabilité, parce qu’il montre que le basculement de l’ordre ancien vers l’ordre actuel à inversé le sens, la balance du déséquilibre de la relation entre droits et devoirs, mais a soigneusement, jalousement, conservé son principe et ce, pour la raison que vous donnez, à savoir, faire en sorte que le droit reste une force centrifuge où le devoir gravite.

Cela, parce que la domination du nombre n’a d’autre intérêt que son exploitation à son profit personnel, cela, parce que la richesse ne se compte pas en valeur matérielle, mais en valeur humaine, soit, dans sa capacité à faire que le nombre dédie tout ou partie de son temps de vie à celui qui capitalise le droit. Ce dernier étant aujourd’hui totalement concentré dans la monnaie et qui explique la financiarisation de l’économie.

Car si on peut capitaliser l’espace, le temps de vie est lui limité et ne peut se capitaliser qu’en prenant possession du temps de vie d’autrui. Platon l’explique d’ailleurs très bien il me semble !

Ce que les gens ne voient pas parce qu’on leur fait croire le contraire, c’est que la propriété économique, donc, la richesse matérielle est le moyen qui permet de se rendre maître du temps de vie d’autrui, cette dernière étant le but.


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