nefertari 27 mars 2016 17:00

Au départ la "conscience de soi" ou le "je" doit émerger d’un brouillard de sensations physiques résultant de l’interaction d’un support capable d’interagir avec un environnement. Puis au bout d’un tube neural qui va devenir la moelle épinière on voit apparaître une ébauche de SNC qui deviendra le cerveau. On évolue et de nouveaux modules de résolutions de tâches apparaissent pour piloter les modifications du support et la complexification des interactions. En partant du postulat de l’absence de projet initial et donc d’architecte, on obtient logiquement une évolution du cerveau via développement centrifuge.Le nombre de modules augmentant, il faut spécialiser quelques-uns pour faire la gestion et le pilotage des sous-modules utilisés, quantifier l’approche de traitement qui semble la plus efficace, d’abord par sollicitation au hasard puis via accumulation des retours d’expérience, les solliciter via une approche statistique ("dans un cas voisin mémorisé,ça marchait bien donc on essaie cette approche et si retour insatisfaisant on change").
C’est la vision de Minsky par ex. L’intelligence est pour lui la pertinence à choisir le "bon algorithme" de résolution d’un problème allié à l’empilement de ressources pour gérer idéalement le plus grand nombre possible de ceux-ci.
Dans ce cadre, il suffit d’empiler un "corps", des ressources pour comprendre le langage humain et le parler, la capacité de gérer un véhicule et le conduire, celle de battre le champion mondial d’échec et de go, la marche bipède, l’expression faciale pour donner une touche émotionnelle à ses propos, etc...
L’AI est lancée sur cette trajectoire d’empilement de capacités qui a pris 400 MA pour aboutir au cerveau humain.On a un handicap de 400 MA mais on est sur une évolution avec finalité et architectes, gros avantage.
L’AI devrait être un débat de société. C’est un problème allant très au delà de la possibilité de phagocyter 50% des emplois actuels en rendant obsolètes de nombreuses compétences humaines pour l’économie.
L’avenir de l’intelligence pourrait se passer de notre espèce. Cela vaut la peine d’y consacrer un peu de réflexion.


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