Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 23 septembre 2015 16:38

@maQiavel
Dans la pratique, je serais d’accord avec vous sur les deux exemples que vous donnez. Mais j’apporte une nuance sur la façon de les expliquer. Je ne crois pas que l’on puisse faire référence à la légalité dans une réflexion sur une proposition de loi. Je m’explique : dire que "l’automobiliste a le droit de rouler à la vitesse qu’il veut dans le respect des limitations imposées par le code de la route", j’ai toujours trouvé ça idiot. Un peu comme la loi qui dit que la liberté d’expression est totale si c’est dans le cadre de la loi. Pourquoi ne pas dire aussi que tout homme a le droit d’en tuer un autre... sauf si c’est interdit ?  smiley

Donc, je reprends votre exemple et je vous cite :

"Je n’aurais rien contre une association qui s’organiserait pour lutter légalement contre un humoriste et l’empêcher de donner ses spectacles parce qu’elle juge que les valeurs portées par ce dernier sont une atteinte aux bonnes mœurs de la société."


Eh bien moi je dis que je suis contre le fait qu’il existe une disposition légale permettant de lutter légalement contre le fait qu’un humoriste donne un spectacle ou que les spectateurs puissent y accéder (notons au passage qu’il y a aussi un droit d’écoute à respecter). Actuellement il existe de telles dispositions légales. Il faut donc les supprimer. Car la vérité a plus de chance de sortir du plus mauvais débat que de la plus subtile censure. 

 

CEPENDANT... 


Une association a parfaitement le droit d’éditer une revue ou un site internet pour dire tout le mal qu’elle pense de l’humoriste et de ses spectacles. 


La loi doit inciter à résoudre les problèmes posées par l’expression par une autre expression et non par l’interdiction. La loi doit autoriser la réponse et non aider à faire taire l’autre. 



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