Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 18 septembre 2015 00:42

@Frida

Il me semble que la "liberté de débat" inclut la liberté d’expression quand on s’exprime dans l’intention de mettre des propositions en débat. Evidemment, si quelqu’un s’exprime pour encourager à tuer tous les roux dès qu’on les croise dans la rue, ce n’est pas un débat qu’il propose. La loi devrait garantir au prosélyte la liberté de dire ce qu’il pense être vrai (par exemple, les roux sont des envoyés du diable qui transmettent la peste par un simple regard ou en marchant sur votre ombre), mais garantir aussi le droit pour chacun de répondre à ce prosélyte si l’on n’est pas d’accord avec ses propositions, de les tourner en dérision, etc. De sorte que même si le prosélyte ne parle pas pour participer au débat, le débat s’intéressera à ce qu’il dit. C’est la moins mauvaise manière d’éviter le pire, car les mensonges résistent mal au débat public, ouvert et bouillonnant tandis qu’ils se portent bien dans l’obscurité de la censure et du tabou.

Le cas du procès est un peu particulier. Les débats judiciaires ne sont pas exactement non plus des débats d’idées. Toutefois un minimum de liberté d’expression y est malgré tout nécessaire (ou alors on est dans un roman de Kafka). 


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