Éric Guéguen Éric Guéguen 19 février 2014 21:54

Bonsoir à vous.
 
Nos dirigeants savent pertinemment que l’égalité des intelligences et des réceptivités à un message complexe n’est qu’une chimère. Mais je connais bon nombre de gens qui y croient dur comme fer !! Tout au plus reconnaîtront-il un léger déséquilibre dû à un exercice intellectuel momentanément plus soutenu chez certains que chez d’autres.

 

Ensuite vous parlez de bien commun, vous a-t-on déjà fourni une définition officielle du bien commun ? Je dis ça car à l’heure actuelle, il doit y avoir en France 65 millions de définitions du bien commun. Prétendre que le bien commun induit l’égale légitimité de chaque voix politique, c’est le réduire à la somme des intérêts particuliers. Or, le bien commun est holiste, donc plus que cela.

 

En fait, il me semble que vous acceptez tel quel le régime actuel : recours au suffrage, politique au service des ayants droit, partis agglomérants, représentation politique, rôle des grands médias, etc. Or, le régime représentatif connaît une crise sérieuse. Puis-je vous demander comment vous l’expliquez ? Pourra-t-il s’en relever ? Ne devra-t-il pas penser ses incohérences ?

 

Quant à la majorité, si j’y vois l’empire du nombre, ne vous inquiétez pas, je sais également que tout ça n’est qu’un théâtre. Dès qu’un sujet sérieux requiert l’avis du peuple et que nos dirigeants hypocrites sentent que le nombre ne va pas emprunter le chemin d’un progrès de commande (mariage pour tous ou peine de mort), on zappe purement et simplement sa sanction. En définitive, il y a une foultitude de sujets abandonnés aux caprices du nombre atomisé, et quelques grands sujets que se réservent nos énarques, conscient précisément de l’inconstance du nombre. Le régime que vous défendez présentement est certainement le plus incohérent qui soit, ne s’assumant même pas comme tel.

 

Enfin, au sujet des décisionnaires, pourquoi opposer sèchement deux modèles : d’un côté l’ensemble des citoyens sondés par le suffrage, de l’autre la décision arbitraire d’une poignée de technocrates ? Pourquoi ne serait-il pas possible de réunir un panel de citoyens mis dans les conditions du débat avec à leur disposition des commissions de savants ? Est-ce de la science-fiction ? En tout cas c’est bien loin de ce que nous vivons actuellement, et le fait que nous nous considérions toutes et tous abusivement comme des ayants droit y est pour beaucoup.

 

Bonne soirée,

EG


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