Chitine Chitine 15 mai 2014 13:26

MaQiavel1973
"1) le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ;

2) le principe de non-agression ;

 3) le refus de toute immixtion dans les affaires intérieures d’Etats tiers ;

4) l’égalité des partenaires sur l’échiquier international ;

5) le respect des besoins vitaux de chacun."

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Ne sont-ce pas là en principe les vœux de l’ONU ?

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@Micnet

"(L’Union Européenne a toujours eu pour objectif une coopération entre les peuples et on voit où on en est aujourd’hui...)."

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Justement, beaucoup de travaux sur les archives actuellement (je pense à François Ruffin notamment) tend à démontrer que l’Europe institutionnelle n’a jamais été pensée par ses architectes comme un outil de coopération. C’est bien parce qu’elle a structurellement été construite comme un outil de fusion des secteurs clés de l’économie - l’industrie et finance - et de soutien du capital (institutionnalisation de politiques monétaires déflationnistes et de politique d’emploi de basse pression salariale...) qu’elle est devenue ce qu’elle est.

Il n’y a pas de hasard. C’est bien structurellement que ça se joue. L’Europe n’est pas à jeter à la poubelle, c sont ses fondamentaux qui sont à revoir.

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Hervé Hum

"Donc, la seule réponse est bien que tous se mettent d’accord sur un programme, mais celui ci ne peut pas faire l’impasse sur la réalité du monde, de la mondialisation. La révolution bourgeoisie était européenne, celle prolétaire ne peut être que mondiale."

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Mais existe-t-il un prolétariat mondial ? Je ne sais plus qui rappelait que l’ouvrier chinois n’a aucune conception de l’idée de révolution et ce pour des raisons proprement culturelles (je pense que c’est Alain Soral).

Il est périlleux de projeter notre logiciel occidental européen sur le reste du monde.

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Quant à l’utopisme d’une internationalisation basée sur la coopération,

il faudrait ramener à l’esprit, sans vouloir forcément y retourner, qu’à l’époque d’avant la grande dérégulation (de la reconstruction jusqu’aux années 1980) les pays d’Europe étaient dans un travail de fait collaboratif. Il y avait de la compétition, oui, mais c’est surtout à partir des années 80-90 que la logique du tous contre tous s’est déchainée.

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Il faudrait re-réguler.
Or toutes les super-institutions qui le pourraient sont structurellement déterminées à ne pas le faire. Il est logique qu’un pas de repli vers un niveau qui permettrait de détruire puis restructurer ces super-institutions est à envisager avant toute chose. Ce n’est en rien du nationalisme sauce "sang et patrie" que de raisonner comme ça. Au contraire, c’est penser les meilleures prédispositions à un travail international, travail complètement miné au stade actuel.

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Un gouvernement mondial, construit à partir de l’impulsion des super-institutions actuelles est voués à ne rien faire d’autre que reproduire à l’échelle mondiale les mêmes logiques oligarchiques, irrécupérables. L’idée de le détourner à son compte est une contradiction : l’avènement d’un tel gouvernement ne sera qu’une consécration de plus, l’ultime, de l’institutionnalisation de la logique du tout financiarisé et du tout marchand et à ce stade c’est dans le titane que cela sera inscrit. Un détournement ne pourra rien être d’autre qu’un changement de pilote, mais jamais d’appareil.

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C’est pourquoi il est pour certain logique d’en revenir tout d’abord à une échelle institutionnelle plus modeste avant de refaire le monde, le niveau national, doté de tous les appareils nécessaires à une négociation internationale plus proche et cohérente avec les besoins et aspirations populaires. Et à partir de là rien ne nous dis que nous ne seront pas en mesure de réinventer une nouvelle dynamique, plus saine, moins violente, plus horizontale, à échelle mondiale.

Ce qui est sûr par contre c’est que le monde des super-états-continent est pour l’heure un enfer des peuples.






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