Éric Guéguen Éric Guéguen 25 décembre 2013 11:31

Lisez tout ceci Gaspard, et dites-moi franchement si nous ne débordons pas là le cadre de la dignité - sauf à vouloir y faire tout rentrer, auquel cas il faudrait renvoyer chacun à son dictionnaire à l’article éponyme. La dignité participe au moins autant du devoir que du droit.
 
Ainsi la nature aurait quelque chose à voir avec la sécurité sociale, instance mise en place pour atténuer les ravages de la société post-industrielle ? Et les syndicats, naturels également ? Est-ce bien raisonnable ? Nous sommes là en présence de ce que Madison appelait "barrière de papier", ni plus ni moins. Ces "droits" se veulent prescripteurs, ils n’en ont pas les moyens. S’ils venaient à le devenir, ils iraient même à l’encontre de la démocratie et, dans leur mouture actuelle (car il est certain qu’un jour viendra où l’Internet deviendra à son tour "droit de l’homme"), ils s’opposent à tout ce qui contrevient au régime représentatif (cf. à ce sujet l’alinéa 3 de l’article 21 de la DUDH).
 
Et pour répondre au critère esthétique que vous me prêtez quant à l’antériorité du devoir sur le droit, dites-moi franchement s’il ne serait pas plus efficient de parler d’un devoir d’instruction que d’un droit à l’instruction ? Le droit à l’instruction ne contraint en définitive que l’État. Le devoir d’instruction contraint l’individu et, par la même occasion, l’État, car en contraignant l’individu, on doit s’assurer qu’il ait en effet les moyens d’honorer ses devoirs. Voyez-vous où je veux en venir ? Idem pour l’information ou autres. Seulement les devoirs ne sont envisageables que dans l’optique d’une communauté native d’individus en devenir, et non dans celle d’individus spontanés formant société pour garantir leurs droits particuliers.
 
Bon Noël à vous, cher Gaspard. smiley


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