Éric Guéguen Éric Guéguen 10 novembre 2013 18:30

Tiens tiens, praxis, encore un emprunt d’Aristote... smiley
 
Sur la morale chez Machiavel : je persiste à dire qu’il n’y a pas de fin morale chez lui, la morale est l’instrument de l’ordre. Au mieux y a-t-il de grands hommes dévoués à la patrie et dignes d’admiration pour cette raison.
En outre, je distingue l’éthique aristotélicienne, rationnelle et individuelle, de la morale qui s’abat sur l’ensemble d’une population pour la réguler en la nivelant, en lui assénant des repères communs, sans recours à la raison pratique. Encore une fois, la morale machiavélienne est instrumentale.
 
Toute communauté humaine est originellement naturelle. L’homme solitaire est une jolie fiction, mais une fiction quand même. "Naturelle" au sens d’une nécessité gravée dans les gènes de l’homme, animal politique. De proche en proche, de grandes communautés se sont constituées, nous serons d’accord là-dessus.
 
Pour finir, au sujet de votre question sur la réalité "dans le monde des idées ou celui de la matière", voici ma réponse : la réalité matérielle découle, soit de la nature, soit de l’action de l’homme. Et tout ce qui provient de l’action de l’homme est d’abord né dans sa tête avant d’advenir... non ? Donc encore une fois, la réponse ne peut être si stricte et il convient de mentionner ET les causes matérielles, ET les causes formelles, ET les causes efficientes, ET les causes finales.


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