micnet 19 septembre 2013 22:24
@Eric Gueguen

Merci beaucoup pour le partage ! Pour ma part, voici en synthèse ce que j’en ai retenu :

- Intervention de Pierre Manent : en rapprochant les thèses de Montaigne et de Rousseau selon lesquelles (schématiquement) la raison ne doit pas "commander au législateur", Manent soulève effectivement un point que l’on pourrait qualifier de ’non-politiquement’ correct au sens moderne du terme. Plus fort encore lorsqu’il précise la pensée Rousseauiste selon laquelle les citoyens doivent être "des obéissants" (en 2 mots) à la LOI, quelle qu’elle soit, attendu qu’il n’existe pas de critères ’rationnels’ permettant de décréter qu’une loi est ’bonne’ ou ’juste’.
J’avoue être partagé là-dessus : d’un côté, je trouve qu’il est assez subversif à notre époque moderne et individualiste, où l’on trouve des "subversifs auto-proclamés" à la pelle (surtout sur le net), de postuler une ’obéissance’ intégrale à une loi, mais de l’autre, je trouve dans le même temps qu’il ressort de la pensée rousseauiste l’essence même de l’égalitarisme ce qui, pour le coup, est beaucoup moins subversif pour une époque telle que la nôtre.
Serait-il faux de prétendre que Rousseau serait, en quelque sorte, le père de l’égalité (et même de l’égalitarisme) ?

- Intervention de Pierre Marshall : j’avoue (humblement) avoir eu plus de difficultés à me concentrer sur son intervention que sur celle de Manent (peut-être l’accent et l’élocution de l’intervenant y sont-ils pour quelque chose ? A moins que ce ne soit ma propre fatigue...).
Cela dit, j’en ai retenu l’importance des ’sentiments’ selon la pensée rousseauiste et le fait de vouloir, en quelque sorte, d’universaliser "l’amour propre" et le "moi profond" de tout un chacun pour assurer le ’Bien Commun’.
Mais là aussi, je ne peux m’empêcher d’y voir une volonté égalitariste chez Rousseau.
Peut-être suis-je obsessionnel ? smiley

Bien à vous

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