jeudi 18 août 2016 - par mat-hac

Serions-nous en train de perdre la raison ?

 

Si on fait un tour dans une librairie pour lire les quatrièmes de couverture des livres qui s’y trouvent, on ne tarde pas à reconnaître l’air du temps  : ce n’est pas la joie dans les rayons. Les réflexions sur la catastrophe sont devenues un genre littéraire à part entière. L’actualité y aide en pourvoyant au renouvellement des exemples. Le monde ne nous lâche plus. Il déferle en funestes accélérations qui défient toute maîtrise. Chaque jour, le présent projette ses terreurs sur l’avenir, et remet ainsi une couche supplémentaire de noir sur l’obscurité générale. On dirait du Soulages, en continu et à tous les étages.

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Mais on voit quand même resurgir çà et là l’hypothèse – ou la conviction – qu’un salut est possible. Preuve que les temps mauvais donnent du bon temps à la fois aux Apocalypses et aux Annonciations, même si c’est en proportions inégales. Et c’est ainsi que nous nous retrouvons ballottés entre discours pessimistes et discours optimistes, tous débités sur un ton d’oracle, alors même qu’ils ne sont peut-être que des états d’âme.

 

Devons-nous conclure que nous ne serions plus capables d'espérer ?Convenons de définir l'espérance comme « ce sentiment humain qui règle notre relation avec l'avenir ». Les sombres perspectives écologiques, les limites de la croissance, la crainte du chômage, l'accroissement des inégalités ou encore la crise des solidarités illustrent notre sentiment de malaise face à l'avenir. Elles traduisent également la mauvaise relation que nous entretenons avec un futur appréhendé non plus comme le lieu d'une configuration possible, mais comme une réalité qui pose des problèmes de plus en plus difficiles à résorber.

 

La question qui se pose est la suivante : Quelle est la part et le rôle de la technique dans la fabrication de cette situation ?

 

La Lucarne et la Nuit

 



10 réactions


  • christophe nicolas christophe nicolas 18 août 2016 22:33

    Le futur est utilisé comme un outil psychologique pour diriger les masses mais le problème est qu’il crée un état d’esprit qui finit par aspirer le présent vers le bas. Autrement dit, nos leaders créent des prophéties auto-réalisatrice totalement artificielles et néfastes.


    Je vais prendre un exemple simple : vous ne savez peut-être pas que la flotte maritime lutte en permanence contre le fouling qui est la vie maritime qui se colle à la coque. Pour lutter contre cela, on met des poisons dans les peintures. C’est un problème vieux comme le monde puisque les anglais avaient résolu le problème avec des carènes doublées en cuivre ce qui leur fit gagner la bataille de Trafalgar, les bateaux Français avaient perdu 15% de leur vitesse à cause des coquillages et autres algues accrochées aux surfaces vives du bateau. Même les baleines connaissent ce souci.

    Pour certaines raisons que je ne vais pas exposer, une forte circulation d’eau est favorable aux mollusques parce qu’elle favorise des mécanismes de fusion froide or le cuivre diamagnétique n’est pas favorable pour ce mécanisme tout comme l’argent qui est un biocide naturel d’où son utilisation en cuisine. Le cuivre coûte néanmoins 100 fois plus cher que le fer mais il se fabrique naturellement dans les réacteurs à fusion froide et on peut très bien améliorer le processus pour optimiser la production de cuivre. Vous avez le chauffage et le résidu de carburant est du cuivre qui évite l’utilisation de peintures maritimes avec des produits polluants. Il y a des solutions pour tous les problèmes mais certains s’évertuent à les étouffer pour gouverner par les l’images artificielles qu’ils créent dans l’esprit des gens, l’attrait du pouvoir les aveugle ou les fait mentir selon les cas.





  • michel-charles 19 août 2016 07:16

    Mais non, y a pas de RAISON...


  • demissionaire bonalors 19 août 2016 07:38

    tres interessant, nos esprits ou raison sombre tres doucement, les valeurs s inversent, nous sommes tellement habitues aux mensonges, que la moindre verite nous apparait de la pornographie ou deraison, alors seul le sage sait que l homme est tout sauf un etre de raison smiley


  • JL 19 août 2016 09:38
    ’’ ... l’air du temps ? : ce n’est pas la joie dans les rayons. Les réflexions sur la catastrophe sont devenues un genre littéraire à part entière. L’actualité y aide en pourvoyant au renouvellement des exemples.’’
     
    Les faits catastrophiques se succèdent de jour en jour. Nous ne sommes même pas comme les malheureux joueurs de Loto qui savent eux, que les gagnants ont tenté leur chance : le capitalisme ne permet plu de tenter aucune chance sans ajouter du malheur autour de soi.
     
    « Le capitalisme n’est qu’une accumulation de faits. Le communisme est d’une autre nature : il n’est pas du coté des faits mais des événements… Un événement est la création de nouvelles possibilités » (Alain Badiou).
     
    Les futur capitaliste c’est l’enfer.

  • dune 19 août 2016 11:35


    « Que votre vision embrasse le monde, plutôt que de la confiner à vous-mêmes »
      (Baha’u’llah 1817-1892)


    Notre défi est de passer d’un monde divisé en un monde Uni.


     »En effet combien sont en vérité pathétiques les efforts de ces dirigeants d’institutions humaines qui, avec la plus profonde méconnaissance de l’esprit de leur époque, s’efforcent d’adapter des méthodes nationale - appropriées au temps passé, lorsque la vie des nations était autonome , à un moment qui doit ou réaliser l’unité du monde , ou périr." 


     »L’unification de l’humanité tout entière est le signe du stade qu’approche à présent la société humaine. L’unité de la famille, celle de la tribu, de la cité, de la nation ont été successivement tentées et pleinement établies. L’unité du monde est maintenant le but que s’efforce d’atteindre une humanité harassée. L’édification des nations a pris fin. L’anarchie inhérente à la souveraineté de l’Etat va vers son point culminant. Un monde qui progresse vers sa maturité doit abandonner ce fétiche, il doit reconnaître l’unité et la totalité organique des relations humaines, et établir une fois pour toutes le mécanisme qui incarne le mieux ce principe fondamental de son existence.

     ( Appel aux Nations, Shoghi Effendi, 1936 )

  • aldous aldous 20 août 2016 00:21

    Le burkini, c’est une réalité mal compris, en 1880 les bikini n’existe pas, en 2016 le burkini c’est une bataille de mode entre le burkini et le bikini. Regarder maillot des bains 1900 sicle par exemple. En action bien regarder le temps 1800 2016. Donc c’est comme un voyage dans le temps. La bataille du burkini vs bikini. Créatif inventive, illuminative, pour les créateurs comme les consommateurs inventifs.


  • simpesanstete (---.---.13.3) 20 août 2016 10:52

    Oui, la fantaisie individuelle est propagée et se propage au delà de toute proportion. Cet enfoiré par omission, de Stiegler ne parle ni de finance ni du cinéma, encore de l’entresoi marxiste, baisse inéluctable du taux de reconnaissance dans les sociétés anonymes et augmentation phénoménale du cinéma portable jusqu’au suicide en directe. La seule raison c’est de pouvoir être reconnu, rien à voir avec le mimétisme propre aux singes, ni le narcissisme qui se reconnait...lui même.


  • microf 22 août 2016 11:22

    Quelle question, il ya déja depuis très longtemps que nous avons perdu la raison.
    Peut-on avoir encore la raison lorsqu´on égorge des enfants ?, et que certains disent que ceux qui le font, font du bon boulot ?.


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