samedi 20 août 2016 - par PhiloCloud

La philosophie au service du bien-être, nouveau mode de pensée ou illusion

Les vaines promesses de la société moderne n'arrivant plus à offrir un véritable sens à l'existence, nombreux sont ceux qui recherchent une alternative à la vacuité laissée par la religion afin de surmonter les difficultés du quotidien ou simplement donner du sens à quelque chose qui semble dorénavant tourner dans le vide.

 

Perverti, libertaire et devenu liberticide, le système actuel est amendé en permanence par une « élite » décadente selon leur accointance et intérêt.

 

Nombreux pressentent la fin d'un cycle, on l’espère et on le redoute à la fois, événement apocalyptique et fulgurant comme certains pourraient le penser ou un étiolement en pente douce comme un sparadrap lentement arraché. 

 

Doucement et sûrement, car il existe encore une masse conséquente de partisans ; ilotes consentants et grégaires, spectateurs de télé-réalité, nombreux profiteurs et autres héritiers…

 

Chacun au travers de sa sphère sociale ne perçoit que la fumée d’un incendie lointain, bien heureux pour le moment de ne pas être atteint.

 

Et même si les ficelles sont de plus en plus visibles, elles demeurent bien ancrées dans le corps mou du pantin nation devenue désarticulé, on devient cynique, on s’offusque puis on oublie avec arrière-gout de pisse comme dirait un certain humoriste.

 

Mais c’est peut-être cet arrière-goût amer qui peut offrir à la philosophie un nouvel essor, en ce sens, certains remettent la philosophie au goût du jour (à la mode) l’éloignant des bancs des facultés, fusionnant philosophie antique et moderne, sagesse orientale et psychologie positive afin d’offrir une promesse d’une vie plus épanouie, un deal nécessaire pour faire passer le cheval de Troie du changement pour ce prochain millénaire.

 

Vidéos :

 

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L’antithèse selon Luc Ferry :

 

 

Par la voix de la doxa, voici une description assez complète des différents courants relatifs à cette philosophie au service du bonheur, l’antithèse est à mon sens partiale et à courte vue, à vous de juger.

 

La thèse selon Frédéric Lenoir :

 

 

 

Il nous offre de sérieuses pistes vers cette prise de conscience menant vers une vie plus vertueuse même si son discours peut paraitre teinté d’idéalisme dans ce monde chaotique.

 

Et Christophe André :

 

 

Psychiatre et psychothérapeute, mêlant la psychologie du bonheur et de nombreuses références philosophiques.

 

Comme disait Nietzsche, si nous avons peut-être tué dieu, il nous reste encore sa dépouille, sa sagesse collective qui a toujours été en réalité nôtre.

 



9 réactions


  • ffi 20 août 2016 15:11

    (Histoire vraie)
    Ce matin-là, je dormais. Un bruit sourd, suivi d’une exclamation, m’éveillèrent. J’avais cru entendre : « mince, ma radio est tombé de la fenêtre ! ». « Pff : encore un jeune étourdi qui a laissé sa radio sur le rebord d’une fenêtre et qui l’a laissée tomber ! », m’étais-je dit. Mais comme j’entendais une agitation continue, encore tout ensommeillé, je me levai, pour aller regarder, par la fenêtre, ce spectacle que je pensais encore être celui offert par un jeune étourdi.
     
    Mais de radio, il n’y en avait point. Il y avait, gisant sur le sol, un homme, les cheveux gris, presque nu, sauf un caleçon, un ruisseau de sang coulant de sa nuque : cet homme avait sauté de la fenêtre. Il donnait le spectacle de sa mort à toute la résidence. Charmant spectacle matinal !
     
    Toute vie se termine toujours par un malheur. Comment la philosophie peut-elle prétendre découvrir le chemin du bonheur ? Il lui faudrait faire ignorer ce malheur final, ce qui serait une entrave à la vérité, ce qui serait donc contraire à son but.
     
    Le secret du bonheur, c’est la « Bonne nouvelle », celle qui proclame que la vie est éternelle, car Dieu l’a annoncée aux hommes : la vie est promise au bonheur. Les petits malheurs qui la jonchent ne sont que des étapes transitoires vers un bonheur plus grand.


    • ffi 20 août 2016 15:20

      @ffi
      En conséquence de quoi, la philosophie ne peut servir au bien-être que si elle postule à priori la vie heureuse d’une âme immortelle dans l’au-delà. Notre pays fut heureux quand il croyait en Dieu. Maintenant qu’il n’y croit plus, notre pays est malheureux, la vie n’y a plus de sens, et des bobos grisonnants, sans femme, sans enfants et sans Dieu, sautent par la fenêtre.


    • Léo de Hurlevan 27 août 2016 20:31

      @ffi
      Oui, si on préfère un bonheur de lotophage.


  • ffi 20 août 2016 15:33

    Réponse au psychiatre : l’arrêt des ruminations est obtenu par la prière à Dieu.


  • PhiloCloud PhiloCloud 20 août 2016 15:59

    C’est en réponse à ce type de souffrance qu’il est temps de mettre de la sagesse au cœur de notre société, car comme tu l’as constaté "Ce matin-là", la religion n’est plus adaptée.
    De nouveaux repères doivent être dressés, des valeurs solides permettant de se mobiliser comme par exemple ; les rênes du pouvoir rendu à des dirigeants philosophes désintéressés et pragmatiques.
    En outre, je ne souhaite pas rentrer dans la polémique de l’existence de Dieu, si tu y crois, c’est que pour toi, Il existe.


  • lupus lupus 20 août 2016 16:22

    luc ferry a trouvé le bonheur dans la gratification qu’offre le système socialiste pour sa place de dominant dans la hiérarchie du "savoir". Il peut aller se faire mettre, car il caricature la base du désastre occidental.
    "la société moderne n’arrivant plus à offrir un véritable sens à l’existence" c’est vrai qu’un homme moderne si il a pas de travail il est mort.. par sens à l’existence ?? le sens de l’existence d’un système nerveux humain c’est d’assouvir les besoins de sa structure. de l’assouvissement de ces besoins nait la notion de plaisir.
    Le sens de l’existence dans une société de production c’est être en haut de la hiérarchie pour assouvir les envies créées par la socio-culture. Le sens c’est la domination point barre.
    Alors les dominants ne le disent pas car ils pourraient avoir chaud aux fesses. Alors faut enrober, noyer le poisson dans l’eau fluoré, au secours hanouna.


  • bonnes idées (---.---.13.37) 22 août 2016 12:22

    Ce n’est pas parce que l’on me demande de me jeter par la fenêtre que je dois le faire.


  • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 26 août 2016 01:48

    Le camarade Luc Ferry aime bien dire :
    nous sommes -nous autres philosophes modernes- des nains juchés sur les épaules de géants !
    cette métaphore a pour objectif principal, conscient ou semi- conscient, de noyer le poisson de la vacuité du moderne, qui ne sait plus qu’ânonner les anciens avec plus au moins d’habilité !
    Il en résulte que ces philosophes modernes -ou nouveaux philosophes- n’ont plus rien de philosophe ; et pour éviter d’entrer dans leur jeu du blablabla, ou de la tchatche sans fin si vous préférez, entrons dans le vif du sujet :

    du vécu donc, et éviter la tchatche au maxi devrait-etre notre objectif prioritaire, en conséquence je vous invite avec l’inérarrable BHL à assister en léger différé à un colloque qui valait le déplacement :

    2015 —> un colloque très étrange, avec BHL comme patron, sur le très détesté Heidegger ! [Colloque « Heidegger et "les juifs" » ]

    http://www.agoravox.tv/culture-loisirs/culture/article/2015-un-colloque-tres-etrange-avec-53854

    ... et mon dernier commentaire qui s’en suivit et qui fait le point sur pas mal de questions qu’on se pose ici :

    1 )
    Quelques évidences -ou truismes plutot ?- qu’il faut connaitre ici !

    Nazi ou pas Nazi ? c’est depuis longtemps aussi bien connu que la Francisque de Mitterand ! Là n’est donc pas le débat -attrape-nigauds habituel- à croire ici qu’on attrape toujours les mouches avec du vinaigre !

    Peu connaissent ici BHL en vérité ; à part ses esclandres médiatisées, dont certaines débouchent parfois sur l’horrible, tellement il aime jouer à l’apprenti-sorcier turbulent ! Cet aspect des choses tout le monde le connait, ce n’est donc pas, non plus l’objet du débat !

    Débattre sur le connu -ou mieux sur l’archi-connu- ce n’est pas débattre mais radoter !

    2 )
    Le débat ? Pourquoi aller chercher loin, alors que c’est annoncé clairement ? :
    Colloque « Heidegger et "les juifs" »
    avec ici a priori, BHL comme porte-parole désigné ou auto-proclamé, peu importe !

    3 )
    On pourrait donc, sans exagérer de trop, parler d’un débat postmortem entre Heidegger, et un de ses fils spirituels -comme on dit- BHL, qui tout en exprimant sa honte -de circonstance- pour cette parenté, quelque part tragique ici, ne peut s’empecher d’exprimer aussi, et surtout, sa vénération :
    (en effet, et sans commentaires inutiles de ma part)

    __"... il faut continuer de lire Heideggeret cela, en particulier, parce qu’il est à l’origine d’une part de ce qui s’est pensé de plus grand, de plus essentiel, depuis cinquante ans."

    (et particulièrement, à ceux qui réclamaient l’autodafé de l’oeuvre du "père")

    __"Vous n’avez pas le choix : ou bien lire, tout de même, Heidegger ; ou alors se résigner à ce que la philosophie s’arrête à la « limite » kantienne, à la « totalité » hégélienne ou à la « reprise » bergsonienne."

    4 )
    Ce père illustre je vous l’ai présenté jadis ainsi (ce qui est, vous en conviendrez beaucoup moins dithyrambique, et davantage objectif) :

    "Je vous présente aujourh’hui le poids lourd de la métaphysique occidentalle du vingtième siècle : les connaisseurs -peu nombreux- savent qu’il a régné sans partage sur la discipline, en maitre incontesté ; aussi bien en Allemagne qu’en France -les seuls pays qui ont vraiment compté - !

    Pour la forme j’opposerais deux tentatives : une opposition honnête, celle de l’Espagnol Ortega Y Gasset notamment avec son livre posthume :
    l’homme et les gens -el hombre y la gente- et une opposition malhonnête, celle de JP Sartre qui avec sa pâle copie -l’etre et le néant- a "perverti" -sein und zeit-, c’est à dire le livre majeur de Martin Heidegger [etre et temps] !

     Je me suis efforcé de vous faire une présentation à la fois claire, succinte et quelque part exhaustive à partir de ses deux ouvrages majeurs :
    sein und zeit, déjà cité et
    Einführung in die Metaphysic -Introduction à la Métaphysique- !"

    Prise de bec féroce et mémorable dans le gotha des lettrés français —> Onfray face à Sollers : "vous êtes devenu futile et mondain... !"
    http://www.agoravox.tv/culture-loisirs/culture/article/prise-de-bec-feroce-et-memorable-52283

    5 )
    Après vous avoir présenté le père ; voyons le parcours du fils depuis mai 68, surtout ses références "universitaires’, avec notamment, ses maitres à penser ! (avec les observations que j’ai faites au début : c’est à dire éviter de radoter ; avec votre participation ça serait mieux)

    Suite au prochain numéro...
    Merci

    CQFD CQFD

    • ... en attendant la suite de ma présentatin :

      petite parenthèse, surtout pour les fans de l’inénarrable Yann Moix de ONPC, qui s’est invité au débat, soucieux sans doute de minimiser son passé BHLoHeideggerrien :

      il a déclaré, sans trop convaincre l’assistance, composée du gratin de la philosophie française qui discutait avec agitation, depuis plusieurs jours de la relation qu’avait entretenu Martin Heidegger avec les juifs, et de ses propos antisémites, au Centre culturel Irlandais :

      la question n’est pas de savoir si Heidegger est antisémite, mais de « comprendre comment il put l’être aussi peu » : une position jugée très provocatrice par la plupart des participants !

      No Comment

      ... et je concluais :

    •  ... l’assistance, composée du gratin de la philosophie française... pataugeait en vérité, dans ses énormes contradictions tant la diva, Hannah Arendt, était difficile à oublier par tous ces maitres en blablabla, pourtant habituellement si habiles à travestir la "vérité métaphysique", quand ils s’adressent il est vrai au pecno, français moyen, ou "supérieur", suivant les cas, prétentieux diplomé des universités... et donc imbu de sa supériorité légitimée par l’onction reçue de ces "maitres", dépositaires indiscutables de la vérité supreme, exerçant pour la plupart, au temple moderne, appelé pour la circonstance : Université !

       Quel fiasco monumental qu’on ne reconnait pas, par ici pas plus qu’ailleurs, à sa juste mesure !

       C’est dans ce climat, en fait tragique -voir le théatre grec pour comprendre (paramythia)- que le patron/porte-parole BHL, va devoir conclure le débat, auquel il n’a pas assisté -si ce n’est par correspondance-, c’est la vidéo que je vous ai proposée, et qui vaut, pour les connaisseurs -peu nombreux ici, comme d’hab- le déplacement !



    Là il y a matière à discussion, loin de la tchatche coutumière qui tue AGORAVOX !

    Merci

    CQFD


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