samedi 23 août 2014 - par Stupeur

Effondrement vs Décroissance volontaire : décolonisons notre imaginaire

La décroissance volontaire, une des conditions pour peut-être éviter la catastrophe ?

 

Proposition de décroissance économique.

Yves-Marie Abraham est professeur agrégé au Département de la gestion à HEC Montréal, avec une expertise dans la théorie des organisations, l’anthropologie économique et la décroissance économique. Co-auteur du livre “Décroissance versus développement durable”, Yves-Marie a créé et donne la seule classe de deuxième cycle sur la décroissance, au Canada. Son cours attire des étudiants de tous les coins, pour penser et débattre sur l’avenir de la société.
(TEDxHECMontreal)

 

 

 

Yves-Marie Abraham veut tout d’abord nous enlever un espoir : l’espoir que notre civilisation puisse durer encore longtemps. Un espoir qui s’exprime par exemple dans cette notion omniprésente de développement durable ou dans celle plus récente de croissance verte


Contradiction : nous vivons dans un monde fini, aux ressources limitées, et pourtant nous visons une croissance économique infinie, une croissance illimitée...


Pour le moment l’espèce humaine n’a pas d’autre endroit que la Terre pour vivre

 

Espace fini : Même les ressources dites renouvelables ne le sont que jusqu’à un certain point


Société de la croissance économique : produire toujours plus de biens et de services, en un mot toujours plus de marchandises. La consommation de resssources (et la production déchets), ne peut pas croître indéfiniment


Impact écologique : l’impact écologique de nos économies s’est accru. L’économie dite du savoir n’est pas aussi immatérielle qu’on veut le dire. Nous faisons des progrès dans l’utilisation de nos ressources terrestres, mais des progrès limités

 

Effet rebond : dans une société productiviste, tout moyen d’économiser une ressource va en fait souvent en stimuler la consommation

 

Contradiction / Effondrement : il y a des limites physiques et biologiques à notre capacité à produire toujours plus de marchandises, et en même temps notre société repose sur la quête de croissance : soit par manque de ressources, soit par trop plein de déchets, nous allons vers l’effondrement de nos économies


La croissance de nos économies reste exponentielle (2% par an : le volume des marchandises produites va doubler en 35 ans)

 

Des rétroactions positives accroissent l’impact écologique :
la conséquence d’un phénomène devient elle même l’une des causes de ce phénomène (un début de fonte des neige et des glaces qui va accélèrer le phénomène ; la fonte du pergelisol, qui va libérer du méthane, et accélérer le phénomène par l’augmentation de l’effet de serre)

 

Certains dégâts seront irréversibles (disparitions d’espèces)


Dennis Meadows (1) : notre civilisation se condamne à l’effondrement


Deux possibilités :


- décroissance forcée, subie, de manière catastrophique


- décroissance contrôlée (du mieux possible), choisie

 

La survenue d’innovations technologiques majeures est une éventualité peu probable, mais pas impossible

 


De bonnes raisons d’arrêter la course à la production de marchandise :


- éviter l’effondrement


- au-delà d’un certain seuil de PIB par habitant, la corrélation disparaît entre croissance économique et bien être. Cette croissance profite à une petite minorité.
Cf la réduction des inégalités évoquée par Richard Wilkinson (2) : "la croissance économique a cessé d’être un facteur de mieux être pour les humains actuels, au moins en Occident"


- arrêter cette concurrence généralisée entre nous tous, où chacun doit contribuer à la croissance, sinon il est rejeté (entraînant, peur, anxiété, surinvestissement dans le travail, surconsommation de toutes sortes substances pour tenir le coup). Une course insensée, épuisante, avec la contrainte de renoncer à être soi-même, y compris pour ceux qui ont une bonne place dans cette société. Nous sommes piégés dans cette roue infernale où nous tournons comme des hamsters. Piégés dans une cage d’acier, où les marchandises se rendent indispensables, créant une dépendance vis-à-vis des entreprises qui les fournissent.

Les marchandises tendent à réduire notre autonomie, notre liberté

 

Donc pour résumer, 3 raisons de s’opposer à la croissance économique :

- destructrice sur le plan écologique
- n’améliore plus le sort de la majeure partie d’entre nous
- aliénante, nous empêche d’exercer notre liberté



Des objections à la décroissance :


- une décroissance volontaire à l’échelle mondiale serait un projet utopique ;

L’utopie serait plutôt une croissance infinie dans un monde fini

 

- la croissance n’est-elle pas dans la nature de l’homme (toujours améliorer sa condition, concurrence généralisée normale) ?

L’homme n’est pas toujours un animal égoïste. Nous avons profondément besoin de coopérer entre nous

 

- Avez-vous un un plan ? un modèle ?

Il n’est probablement pas possible de planifier l’innovation radicale (contradiction entre "planification" et "innovation radicale"). Il serait dangereux d’imposer un plan prédifini pour tout le monde, en tout lieu

 

 

" Pour ne pas accoucher du pire, l’invention d’une société post-croissance doit être rigoureusement démocratique. Cela suppose d’abord qu’une majorité d’entre nous soient convaincus de la nécessité d’en finir avec la course à la croissance. "

 

 


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(1) Dennis Meadows

 

Dennis L. Meadows - Que faire ?

(...) des îlots de développement alternatif au milieu d’un océan de non durabilité (jardinage communautaire, énergie solaire, des groupes sociaux qui assument des responsabilités les uns envers les autres, en marge du système existant...)

 

 

(2) Richard G. Wilkinson

 

- La conférence Ted dont parle Yves-Marie Abraham :

"Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous" par Richard G. Wilkinson



- Richard Wilkinson, épidémiologiste britannique, a joué un rôle majeur dans les recherches consacrées aux déterminants de la santé. Professeur émérite à l’école de médecine de l’université de Nottingham, il a fondé "The Equality Trust".
Il était présent le 26 novembre 2013 à Bruxelles, pour parler des inégalités sociales.
Le titre de sa conférence ,organisée et filmée par Etopia : "Pourquoi vaut-il mieux être riche en Suède, qu’aux Etats Unis ?


 

 

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 La croissance de l’intelligence, de la compassion, du partage, de la coopération, de l’amour... seraient certainement les seules croissances qui pourront éviter l’effondrement. Encore faudrait-il se libérer de nos conditionnements et de nos peurs, qui colonisent notre imaginaire...

 



10 réactions


  • Lisa Sion Lisa Sion 23 août 2014 13:21

    Bonjour Stupeur,
    quand les fous disent : " moi j’m’en fou j’veux ma Bm et mon 4X4 "
    Je répond qu’on peut vivre d’amour et d’eau fraiche... rare désormais mais gratuit !


    • la mouche du coche 23 août 2014 17:52

      Je trouve ces conférences sur la décroissance absolument méprisantes pour le peuple.
      C’est la crise, il n’y a plus de boulot et v’la des bobos friqués qui viennent nous expliquer que c’est bien de se serrer la ceinture. On croirait de vieilles riches venir expliquer aux pauvres d’être raisonnables, de ne pas boire et de ne pas trop en demander.... pour qu’elles restent riches. Pouah. smiley


    • Croa Croa 23 août 2014 18:22

      Mouche tu confond peuple et prolétariat, les bobos faisant aussi partie du peuple que je sache !
      -
      D’ailleurs tu n’as rien comprit du tout. Les prolos, désormais privés d’emploi en grand nombre comme cela était prévisible sont déjà touchés par la décroissance subie qui s’annonce !


    • la mouche du coche 24 août 2014 09:09

      Oui il le faut. La décroissance est donc bien un truc de riche. La conférence pourra ainsi être utilement insérer entre d’autres du même type : comment améliorer son putt au golf ? Quels placements en 2015 ? Vacances aux Seychelles ?
      Est-ce que vous êtes arrivé à présenter votre conférence au forum de Davos ? Au G8 ? Partager les richesses : cela devrait les interesser. smiley


  • Fidol Castré Fidol Castré 23 août 2014 13:50

    Evidemment, la croissance est devenue un cancer pour l’humanité incapable de gérer ses ressources rationnellement. Merci le capital, ceci est indéniable...
    Cependant, il ne sert à rien de tenir l’exact discours opposé aux adorateurs du veaux d’or. Il est en effet inutile de continuer à vouloir créer des crétins binaires qui mettront des années à sortir des discours prémâchés par nos huiles, même écolo (pensons à Jean-Vincent Placé, le sénateur écolo aux 17 000 euros d’amendes impayées pour stationnement, que la honte soit sur lui jusqu’à la fin de ses jours à ce parasite).

    Mais bref, les types qui ont inventé des procédés pour dépolluer l’eau, l’air et faire fonctionner des moteurs, existent, et sont TOUS sortis du système économique capitaliste (la NASA a travaillé sur la dépollution de l’air par les plantes il y a des décennies par exemple) Le seul souci, c’est que l’oligarchie dominante fait tout pour contenir ces inventions (ouh la vilaine théorie du complot smiley).
    Donc pas de discours binaire M. Abraham et les catastrophistes simplets...Par exemple sur la disparition des espèces : il faut avoir encore moins d’imagination que de connaissances pour penser que les espèces animales ne font QUE disparaître... Il en émerge également de nouvelles et même parmi les espèces les plus développées, on a quelquefois d’énormes surprises qu’avec nos gros cerveaux, nous sommes incapables de voir : plus de 120 000 gorilles ont été découverts en 2008 dans les forêts congolaises ! Donc tous ces protecteurs techno-bardés de matériel sophistiqué pour surveiller les espèces, ont été incapables de repérer cette population gigantesque de primates...

    En conclusion, point 1 : ne croyez pas tout savoir car l’homme est allé partout, et faites humblement aussi confiance à la nature et aux espèces pour se protéger, s’adapter, même avec la présence envahissante de ces milliards d’êtres humains désespérants...

    Et point 2, en plus de notre comportement quotidien (mode de consommation principalement), il faut aussi continuer à créer le monde en l’imaginant (on va dire que c’est new-age, mais c’est là un enseignement qui vient directement de la physique quantique : l’observateur influence directement l’expérience observée et par là même, le monde qui l’entoure).

    De la sorte, il faut contribuer à ne pas se laisser réduire le champs des possibles par le Système de domination en place qui finira probablement par s’auto-détruire, en emportant avec lui ceux qui n’auront cessé d’y croire...


    • Croa Croa 23 août 2014 18:32

      La croissance démographique n’est plus exponentielle. La démographie a pour caractéristique une forte inertie et si le monde entier adoptait subitement l’exemple chinois (l’enfant unique) il faudrait 70 ans pour voir la courbe s’inverser. Or nous n’en sommes pas très loin (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas faire d’effort supplémentaire.)

      Pour sauver la planète, ou plutôt limiter les dégâts, le seul levier encore efficace est bien de réduire nos consommations ! 


  • DJL 93VIDEO DJL 93VIDEO 23 août 2014 15:20

    L’écrivain bukowski exprime avec sa rage coutumière au moins une partie du problème, je cite :
    "Comment diable, un être humain peut-il se réjouir de se faire réveiller à 6h30 du matin par une alarme, sauter du lit, s’habiller, se forcer à avaler qqchose, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, puis affronter les embouteillages pour aller faire gagner un paquet de fric à quelqu’un qui s’attends en plus à ce qu’on lui en soit reconnaissant."


  • BA 24 août 2014 01:09

    Jeudi 21 août 2014 :


    Changement climatique : il faut se préparer au pire, selon les météorologues. Les spécialistes mondiaux du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météo des prochaines décennies lors d’un congrès international, qui s’est conclu jeudi à Montréal. Au programme : sécheresses, inondations et élévations du niveau des océans.


    Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus extrêmes, vagues géantes dans les océans : les spécialistes mondiaux du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météorologie des prochaines décennies lors d’un congrès international qui s’est conclu jeudi 21 août à Montréal (Canada).

    A l’initiative de l’Organisation météorologique mondiale, agence des Nations unies, un millier de scientifiques ont débattu autour du thème "la météo, quel avenir ?" à l’occasion de cette première conférence mondiale sur la météorologie. Près de dix ans après l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la question n’est plus de savoir si le réchauffement de la Terre va avoir lieu. « Il est irréversible et la population mondiale continue d’augmenter, il faut que l’on s’adapte », observe Jennifer Vanos, de l’université Texas Tech.

    Davantage d’épisodes climatiques extrêmes.

    La première décennie du XXIe siècle a vu la température moyenne de la surface de la planète augmenter de 0,47 °C. Or une hausse de 1 °C génère 7% de vapeur d’eau en plus dans l’atmosphère, et comme l’évaporation est le moteur de la circulation des flux, une accélération des phénomènes météorologiques extrêmes est à prévoir. D’autant que les scénarios retenus par la communauté scientifique privilégient une hausse de 2 °C de la température moyenne à la surface de la Terre d’ici 2050.

    "Les nuages vont se former plus facilement, plus rapidement et les pluies vont être plus fortes", engendrant notamment davantage d’inondations soudaines, note Simon Wang, de l’université Utah State. D’une manière générale, relève ce chercheur américain, la hausse des températures va avoir "un effet d’amplification sur le climat tel qu’on le connaît actuellement". Les épisodes de grand froid, tel le vortex polaire qui s’est abattu cet hiver sur une grande partie de l’Amérique du Nord, seront plus marqués, plus extrêmes, tout comme les vagues de chaleur et les périodes de sécheresse, ajoute-t-il.

    "D’ici 2050, deux fois plus de temps en vol dans des turbulences"

    Le défi pour les météorologues est donc désormais d’inclure la "force additionnelle" créée par le réchauffement climatique dans des modèles de prévision toujours plus complexes, explique Simon Wang. Pour ce faire, les météorologues des prochaines décennies auront besoin d’ordinateurs surpuissants, actuellement extrêmement peu nombreux.

    Météorologue à l’université britannique de Reading, Paul Williams a par exemple dû recourir au superordinateur de l’université américaine de Princeton, l’un des plus puissants au monde, pour étudier les impacts du réchauffement climatique sur les jet streams, ces courants d’airs rapides situés à une dizaine de kilomètres d’altitude, où les avions de ligne évoluent.

    Après des semaines de calculs, son verdict est sans appel : "Le changement climatique donne plus de force à ces courants. (...) D’ici 2050, vous passerez deux fois plus de temps en vol dans des turbulences." Tout en notant qu’actuellement, en moyenne, seulement 1% du temps de vol des avions commerciaux subit des turbulences, Paul Williams souligne que si la concentration de dioxyde de carbone augmente de façon exponentielle dans les prochaines années, "on ne sait pas comment les avions vont réagir" à ces masses d’air très agitées.

    L’élévation du niveau des mers pourrait atteindre 6 mètres.

    Et pas question de se rabattre sur le transport maritime pour voyager en toute quiétude : il faut en effet s’attendre à des vagues monstrueuses dans les océans. "Les compagnies de transport maritime rencontrent toujours plus de vagues énormes", dont certaines font 40 mètres de hauteur, alors qu’auparavant une hauteur de 20 mètres était exceptionnelle, dit Simon Wang, de l’université Utah State. "Ce n’est que le début du changement climatique, car les océans auront beaucoup plus d’impact en libérant davantage de chaleur et davantage de vapeur", avertit-il.

    D’autant que l’épaisse calotte glaciaire du Groenland a commencé à fondre et pourrait à terme – « pas avant le siècle prochain » – engendrer une hausse moyenne de six mètres du niveau des océans, rappelle Eric Brun, chercheur chez Météo France et auteur d’une récente étude sur le sujet. Face à tant de bouleversements, Jennifer Vanos, biométéorologue à l’université Texas Tech, estime qu’il y a urgence à modifier l’urbanisme des villes et les modes de vie en fonction de cette nouvelle réalité, afin de tenter de protéger les populations.

    http://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/changement-climatique-il-faut-se-preparer-au-pire-selon-les-meteorologues_674829.html



  • Voter Après la Monnaie Voter Après la Monnaie 26 août 2014 00:50

    Allez à la cause des causes : l’utilisation d’un système monétaire.
    .
    Ensuite vous commencerez réellement à vous décoloniser l’imaginaire : construire une société de l’après monnaie.


  • ag610 13 octobre 2014 17:49

    Le problème écologique et l’épuisement des ressources, je suis d’accord, mais quand on vois un scientifique asiatique ou Indien ( je me rappel plus ) abattu alors qu’il mettait au point un moteur à eau ! Et l’on continu de nous taxer, nous les affreux pollueurs ? On ne se moquerait pas un peu de nous ??? Alors bien sûr on ne peut pas continuer à croître éternellement sur une terre qui est de superficie limitée mais je pense qu’une meilleure répartition des richesse ( par une meilleure redistribution plus équitable ) ainsi qu’une limitation du taux de naissance dans certaines régions seraient bienvenue. En effet je pense qu’au lieu de massacrer ou de laisser massacrer des dizaines de familles , femmes et enfants, nous ferions mieux de limiter le nombres de naissances ( un peu comme le font les Chinois ) car ne nous voilons pas la face, si les mondialistes se réunissent en douce ( bilderberg etc..) pour s’entendre entre ultra-riches sur le sort de l’humanité, c’est aussi qu’ils pensent que nous sommes trop nombreux sur terre... Et je pense que c’est effectivement le cas. Quand on voit des marées humaines entassées dans des villes s’étendant à n’en plus finir, qu’en sera t’il dans un siècle ? Quand on voit qu’en France des permis de construire sont attribués un peu n’importe ou ( zone inondables etc..) . Une meilleure répartition des populations en fonction de la géographie des régions devraient être réalisée.. Et de plus, comment gérer 7 milliards de personnes ? Rien qu’en France, je pense que nous sommes trop nombreux, il suffit d’aller dans les grandes villes pour s’en rendre compte. Une limitation des naissances seraient bienvenue. De plus à l’aide de l’immigration, on peux faire disparaître un pays progressivement, surtout que les statistiques au sujet des races sont interdites, les gens au pouvoir ont pensé presque à tout pour nous nuire au maximum. On nage dans le mensonge et l’hypocrisie la plus totale, on nous parle de changement climatique sans jamais parler de HAARP le programme scientifique qui permet de créer des tempêtes, cyclones, raz de marées etc... Les Américains et donc les Russes s’en servent ( je dis " et donc" car le pouvoir à besoin d’un "ennemi" pour pouvoir justifier des mesures liberticides dans son propre camp ) 


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