Triste anniversaire
80 ans après la répression du 6 février 1934
Replaçons-nous dans le contexte de l’(notre) époque :
"Le changement de gouvernement fait suite à la découverte, un mois plus tôt, du cadavre d’un escroc, Stavisky. L’opinion publique soupçonne - à tort - les ministres et les députés d’avoir trempé dans ses combines. Sa méfiance est exacerbée par l’annonce de la mutation du préfet de police Chiappe, suspect de mansuétude à l’égard des « ligues ».
Ces ligues - mouvements politiques de masse - rassemblent les mécontents de tout poil. Elles se sont multipliées à droite comme à gauche, en marge des partis parlementaires, à la faveur de la crise économique. En signe de protestation, elles appellent à manifester le jour même de l’investiture de Daladier, à Paris, place de la Concorde, en face de la Chambre des députés (le Palais-Bourbon).
Parmi les organisateurs de la manifestation figure l’association d’anciens combattants Les Croix de Feu du lieutenant-colonel de La Roque, qui se veut apolitique. Ses adhérents constituent le groupe le plus nombreux. Sont aussi présents la ligue monarchiste Action française, la ligue des Jeunesses patriotes fondée en 1924 par Pierre Taittinger, conseiller municipal de Paris ainsi que le groupe Solidarité française du parfumeur François Coty, émule de Mussolini...
À côté de ces groupes orientés à droite ou à l’extrême-droite, on relève la présence d’un mouvement communiste, l’Association républicaine des anciens combattants. Au total 30.000 manifestants dont une bonne majorité d’anciens combattants. Tous se mobilisent sur le thème : « À bas les voleurs ! » (*) et réclament davantage de civisme, d’honnêteté..." Source : hérodote.net
Un tel scénario ne paraît pas obsolète, allez savoir pourquoi !