Toulouse, capitale de la haine !
Application du plan Vallso-Belkacem et stratégie de la tension
Dans la nuit de vendredi à samedi ou de samedi à dimanche, des croix gammées et des inscriptions antisémites et homophobes ont été taguées sur plusieurs bâtiments du coeur de Toulouse, dont un centre destiné aux homosexuels, un cinéma et des locaux politiques.
L’Espace des diversités et de la laïcité, qui a pour vocation d’accueillir les victimes de discriminations et qui héberge en particulier un centre LGBT (lesbiennes, gays, bi et transsexuels) a été visé, ainsi que le local de campagne du candidat du Parti de gauche aux municipales, celui du Front de gauche, le cinéma art et essai Utopia, l’entrée de l’Université Toulouse 1 Capitole et le cimetière de Salonique, selon des sources municipales et policières. Tous sont situés dans le centre à peu de distance les uns des autres.
La nature des coupables présumés s’impose d’elle-même :
Myriam Martin, deuxième sur la liste du candidat du Parti de gauche, estime pour sa part que les auteurs sont les mêmes que ceux qui ont défilé à Paris à l’appel du collectif jour de colère.Selon elle, les dégradations commises à Toulouse ne sont pas les premières, pourtant « rien n’est fait » et les auteurs croient pouvoir agir en toute impunité. « Comment est-ce que ça va se terminer ? Ça pourrait être une mosquée, une synagogue. On n’a pas envie que ça se termine à la Clément Méric ».
Petit aperçu de la composition des manifestants :
La municipalité et la liste du candidat du Parti de gauche, Jean-Christophe Sellin, ont indiqué qu’elles avaient porté plainte. Le maire socialiste Pierre Cohen, qui s’inquiète régulièrement de la montée des haines en France depuis environ deux ans, s’est dit "profondément choqué" et a pressé la police "de faire la lumière le plus rapidement possible sur cette affaire". "Ces messages de haine sont un danger pour notre République. Il est de notre responsabilité de ne pas laisser s’installer ce climat délétère aux relents des années noires", s’est-il ému dans un communiqué.
Une vingtaine de personnes ont répondu dimanche après-midi à un appel à une "quenelle party" sur la place du Capitole, le coeur de Toulouse, selon la police. Réunies par les réseaux sociaux et se réclamant des "quenelliers toulousains", revêtues d’un tee-shirt noir frappé d’une quenelle, elles se sont prises en photo en train d’effectuer le geste popularisé par Dieudonné.
Sources des citations : AFP