jeudi 7 novembre 2013 - par Éric Guéguen

Phronimos

À choisir, que vaut-il mieux en démocratie : des dirigeants foncièrement honnêtes ou parfaitement compétents ? Nous qui nous sommes résolus à toujours devoir choisir et à finalement perdre sur tous les tableaux, écoutons comment Aristote envisageait la compossibilité de ces deux exigences politiques en une seule et même personne : le Phronimos, ou l'homme prudent.

 

 

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Alexandre le Grand et Aristote

 

Aristote :

Éthique à Nicomaque

 

 

Machiavel :

Le prince

 



103 réactions


  • christophe nicolas christophe nicolas 7 novembre 2013 21:33

    Faux débat, il faut des dirigeants dans le vrai (assemblage d’amour et d’intelligence)

     

    La première qualité est qu’il vous aime, il sera toujours dans le vrai. Vous l’aiderez, vous vous dévouerez

    Le pire est qu’il soit intelligent sans vous aimer car là, vous allez morfler. L’enfer commence, la pire des équations car il ira vers ce qui détruit.

    S’il ne vous aime pas et qu’il n’est pas intelligent, vous le déjouerez, vous le contournerez, vous le virerez.

    Le mieux est qu’il vous aime en étant intelligent. Vous l’aimerez


    • Soi même 9 novembre 2013 15:15

      T’as écrire cela à près combien de verres de bières ?


  • ffi 7 novembre 2013 23:19

    La journaliste s’emmêle les pinceaux sur la "prudence" parce qu’elle se méprend sur le terme, qu’elle voit à priori comme une sorte d’inaction. Ayant appris que le courage peut être une forme de prudence, elle en vint à considérer que l’attaque US sur l’Irak fut une question de courage mais patine parce que l’attaque lui semblait imprudente...
     
    Ce qu’il faut voir, c’est que l’on ne connaît pas à priori les réactions à nos actions.
    La raison sait déduire de prémisses à priori des conclusions.
    Cependant l’altérité du monde irréductible à nous-même met parfois en échec la raison.
     
    Pour jauger la vertu de quelqu’un, il faut pouvoir jauger des conséquences, malheureuses ou bienheureuses de ses actes. Quelqu’un de vertueux sait prévoir à priori les conséquences de ses actes, ce qui fait qu’il est heureux dans ces choix.
     
    En latin, "videre" signifie voir.
    "providere", signifie "voir avant".
    La faculté de voir en avance (les conséquences de ses actes) se dit providentia
    Ce qui a donné les deux mots français : prudence et providence.
     
    Par conséquent, si un chef d’état entre en guerre et que les fruits de cette guerre sont bons (il aura vu par avance en quoi cette guerre était une bonne chose), il aura fait preuve de prudence et aura été vertueux, mais si les fruits de cette guerre sont mauvais (il n’aura pas vu à l’avance les conséquences néfastes de celle-ci), alors il aura été imprudent et non vertueux.


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