mercredi 24 août 2016 - par Claire M

Cité de la gastronomie dijonnaise : le dossier brûlant de la vente de l’hôpital

Fin septembre 2013, la ville de Dijon lance un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI) pour la réalisation d’un complexe touristique, la cité internationale de la gastronomie (le futur projet du maire François Rebsamen), ainsi qu’un écoquartier de près de 650 logements. Un projet gigantesque dont le coût est estimé à plus de 200 millions d’euros. Le site retenu pour le projet, est l'ancien site de l'hôpital général. Un site de 6,5 hectares construit il y a plus de 800 ans, avec deux chapelles, la Chapelle Sainte-Croix-de-Jérusalem (qui date du 12 ème siècle) et la Grande Chapelle (qui date du 16 ème siècle). Deux candidats répondent à cet appel : Eiffage, le poids lourd des ponts et chaussées et Seger, un promoteur immobilier local.

 

Les deux candidatures se distinguent. Le premier propose un projet qui allie forme futuriste et patrimoine, le second axe son travail sur une reconstitution de l'histoire, avec la création d’un château fort. Mais surtout le prix diffère ! Eiffage propose 12 millions d’euros pour l'acquisition du site, Seger quant à lui propose 20 millions d’euros. Malgré la proposition plus généreuse de Seger, la candidature du promoteur local n'a pas été retenue par le maire. Et c'est bien là le problème. Car l'hôpital, qui croûle sous les dettes, liées à des emprunts toxiques (contractés lorsque François Rebsamen était président du conseil de surveillance du CHU), mais aussi liées à la construction du nouvel hôpital François-Mitterrand, qui aurait coûté quasiment trois fois plus cher que prévu, selon les syndicats (et réalisé par Eiffage), ne souhaitait justement pas vendre à Eiffage. Surtout à un prix presque deux fois moins important que ce que proposait l’autre candidat !

 

Mais François Rebsamen qui a multiplié les réunions avec les instances du CHU, a fait comprendre à tout le monde que cela serait comme çà et pas autrement. Allant même jusqu'à déclarer qu'il irait jusqu'à préempter le bien pour le revendre à Eiffage. (Une collectivité peut faire jouer son droit de préemption sur une vente d’un bien d’Etat). Cérise sur le gâteau, à cause du projet du maire et de ce déménagement forcé, le CHU de Dijon perdrait plus de 100 lits selon les syndicats, même avec la construction du nouvel hôpital. Concrètement, si l’hôpital n’était pas endetté jusqu’au cou, la direction n'aurait pas vendu son site.

 

Alors pourquoi le maire ne laisse-t-il pas la direction du CHU faire ce qu’elle veut de son bien ? De surcroît pour le revendre au moins offrant ? La question épineuse ne trouvera jamais de réponse. Sommes-nous ici dans un délit de favoritisme voire un trafic d'influence ? En effet, Eiffage semble être généreux avec la collectivité, son ancien président M.Roverato aurait offert des dons au musée, comme une magnifique statut d’Henri IV enfant, qui aurait été remise solennellement à la ville il y a quelques années. Selon une source proche du dossier, il y aurait eu un “sceau de bonnes paroles” entre le maire et Eiffage. Il est vrai que le groupe se voit délivrer beaucoup de marchés publics, comme la réalisation du tramway, la construction du nouvel hôpital, la création de logements hlm et la rénovation de beaucoup d’entre eux. Quoiqu'il en soit, c'est encore Eiffage qui a été sélectionné suite à l'AMI lancé par la ville, pour réaliser le futur complexe touristique.

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Seger qui se sentait lésé, avait entamé un recours devant le Tribunal Administratif pour faire annuler le conseil municipal, qui a validé le projet d’Eiffage. Selon Hubert Rouy, le DG du groupe Seger, sa candidature aurait été "saquée" lors de la présentation des projets devant le conseil municipal, la mairie lui reprochant de ne pas avoir assez travaillé son projet par rapport à Eiffage. Toujours selon le promoteur, Eiffage aurait présenté son projet, ce qui n’était pas demandé dans le cahiers des charges de l’AMI. (Ce que j'ai pu vérifier). Il y aurait donc eu une différence de traitement entre les deux candidats.

 

Alors que le recours devant la justice du groupe Seger n'était pas encore passé, François Rebsamen a acté la vente de l'hôpital en février dernier. Il semble qu'à Dijon, le maire fait ce qu'il veut. Le jugement qui a finalement été rendu en juin dernier, n'a pas annulé la décision du conseil municipal, mais a requalifié le contrat de vente. Le contrat relève du droit public. Une opération d’une telle envergure aurait normalement dû déboucher sur un appel d'offres. Le 16 juillet dernier, suite au décès inopiné d'Hubert Rouy (mort d'un accident de tondeuse), nous ne savons pas pour l’instant, si ses successeurs vont poursuivre la procédure lancée par le directeur général, qui ne comptait pas en rester là.

 

Pour l’heure, le site sera donc vendu à Eiffage et le CHU va perdre près de 8 millions d'euros. Et peut-être bien plus ! Car après avoir donné une fourchette de prix, l'estimation définitive du site par les Domaines, se fait en fonction des projets retenus. France Domaine, qui a finalement estimé le site à 14,2 millions d’euros, a donc uniquement pris en compte le projet d'Eiffage, pour fixer son prix d’acquisition. Selon les syndicats, le site a été sous estimé. Comparativement, un site d’une même ampleur a été vendu près de 30 millions d'euros, à Clermond-ferrant. Alors que la presse nationale passe l'affaire sous silence, j'ai décidé de publier ici en exclusivité l'Interview que j'avais réalisé fin 2015 avec Hubert Rouy, afin que toute la lumière soit faite sur ce dossier, pour le moins brûlant. Contacté à plusieurs reprises, le maire de Dijon n’a pas donné suite à ma demande d’interview.

 

CM

 

Note : L"information concernant l'architecte consultant de la ville de Dijon qui serait le même que celui du groupe Eiffage sur ce projet (dénoncé par Seger dans l'ITW), n'a pas pu être vérifiée.

 



3 réactions


  • ffi 26 août 2016 18:31

    Ça sent très fort la fraternité maçonnique tout ça...


  • Yaelle (---.---.129.179) 26 août 2016 19:29

    François Rebsamen a menti à propos de son père qui était bien collabo


    150 000 juifs étaient les officiers cadres des camps de concentration et des opérations de rafle selon le livre Hitler’s Jewish Soldiers (Les soldats juifs de Hitler) de Bryan Mark Rigg édité 2003. Ces fonctions de cadre était réservées spécifiquement aux SS de la divisions Polizei I et Polizei II.

    (Lire aussi "Des juifs dans la collaboration l’UGIF de 1941 à 1944" de Maurice Rajsfus. Livre paru en 1980 proposant une somme impressionnante de documents d’archives, de témoignages et d’analyses,)


    Aujourd’hui ce sont les soldats allemands qui sont recherchés alors qu’ils avaient le même choix que les kapos. C’est à dire être gardien ou être abattus. Les soldats de seconde classe sont traqués et non les cadres et moins encore tous ceux ayant fomenté ces guerres et les ont financés. Les acteurs du terrains, tels les généraux ont été recrutés par les sinistres états unis d’amérique via le projet Paper clip. Mais aussi soit exfiltrés pour aider à imposer des dictatures en Amérique Latine (Argentine par exemple et entre autres) pour le compte des apatrides américains ou soit graciés durant la grande farce dite Procès de Nuremberg afin de construire des organisations de destruction de l’Europe telle la Synarchie de 1930 avec ses faux syndicats, mais aussi afin de bâtir cette abomination qu’est l’union des européistes dont nous retrouvons les noms en tête de liste comme le premier président de la Commission européenne (voir sur le site UPR) qui fut l"un des officiers d’Hitler ou encore soit en tant que grand commandeur de l’Otan en 1961 (Adolf Heusinger celui voulant tuer 30 millions de slaves sur le Front de l4est et qui fut commandant de la Gestapo et les S.S en 1942), et cela sans oublier les enfants ou petits enfants de la mafia apatride nazie que l’on retrouve dans les partis politiques en France et partout en Europe comme en Allemagne à l’exemple du ministre des affaires étrangères de Merkel qui n’est ni plus ni moins que le petit enfant d’un des généraux d’Hitler.

    Heinrich Müller, l’ancien chef de la Gestapo et l’un des principaux responsables de la « Solution finale », a été enterré dans la fosse commune d’un cimetière juif de Berlin en 1945, révèle le quotidien allemand Bild

    http://www.lemondejuif.info/2013/10/responsables-solution-finale-enterre-cimetiere-juif/


    Alors comprendre ce qui se passe aujourd’hui avec tous ces traîtres en France, ces tyrans, ces kapos et ces chiens de garde apatrides est fort simple à condition de remonter le grand puzzle de l’histoire, celle que ne dit pas l’école du franc mac Jules Ferry. Si vous faites des recherches sérieuses, évitez le site wikicrétin dont la spécialité est de réécrire l’histoire et d’effacer les mises à jours pourtant factuelles comme par exemple le fait que Staline avait eu trois femmes, toutes les trois sépharades car dans ces clans, dans cette secte de mondialistes apatrides la pureté de l’ADN est très proche de l’idéologie nazie quitte à constater la dégénérescence chromosomique révélées vers 2009 par des chercheurs israéliens sur leur propre substrat ethnique. Le métissage tant imposé par les ONG et autres gôchos fachos est plus particulièrement à l’attention des autres et non pour eux-mêmes et surtout imposé à tous, en masse, qu’on le veuille ou non, soit vous l’acceptez, "soit vous y serez contraints".


    Ce dernier point pose entre autres un gros problème. Non le métissage en lui-même mais son imposition et l’industrialisation de la volonté d’une minorité de psychopathes messianiques comme l’industrialisation de la mort fut l’oeuvre des franc-mac de 1789 avec l’invention de la guillotine. Le métissage vise l’eugénisme avec une dévastation mondiale, un refus du droit à la différence, un refus de la diversité des races et des cultures, un refus des réalités naturelles.


  • Lisca (---.---.23.156) 27 août 2016 15:43

    Excellent article. Merci madame.
    On pourrait en faire un film, de cette triste histoire.
    A noter également : la chapelle de l’hôpital, forte de siècles de prières pour les guérisons et le soulagement des malades, se verrait reconvertie en... temple de la boustifaille, dés 2017.
    Rien ne les dérange, ces rebsamens.
    La djustice appuie bien sûr les bétonneurs et les corrompus.
    De plus le plan général montre un véritable massacre du paysage paisible et si beau de Dijon qu’ils qualifient de "triste" ces eiffages ! En montrant un hôpital de belle allure dont la façade a été laissée à l’abandon par... la mairie.
    Il convient de se bouger et d’exiger une enquête sur la mort d’Hubert !
    Et d’exiger de Rebsamen un véritable appel d’offres !
    Dijonnais, que la moutarde vous monte au nez et vous fasse agir tous azimuths !
    On vous tue la ville !
    Sans compter ces projets de "logement" bourrant les alentours paisibles jusqu’alors, de gens sans doute aucunement dijonnais ! Les architectes osent dire qu’ils respectent la tradition ! D’horribles cubes à la gloire du matérialisme primaire (manger).

    Et les bourguignons ont été volés, On achète pour les massacrer leurs bijoux de familler, et on choisit le massacreur le moins offrant !


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