lundi 20 octobre 2014 - par Éric Guéguen

Alain Badiou sur la collusion entre "démocratie" et "capitalisme"

Une fois n'est pas coutume, Alain Badiou marque un point face à Marcel Gauchet lors d'un récent débat sur France 2. Son analyse de la chimère démocratique actuelle est limpide. Elle tient en 4 minutes et laisse entendre les ressorts purement économiques du régime représentatif. Il faut rendre à César...

 

 

 

Ce soir (ou jamais !)... le débat en entier :

http://www.france2.fr/emissions/ce-...

 

Que faire ? de Alain Badiou et Marcel Gauchet

 



84 réactions


  • childéric childéric 20 octobre 2014 19:48

    Il critique la démocratie représentative, j’espère qu’il versera des droits d’auteur a Etienne Chouard 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 20:53

      Désolé childéric, mais Badiou ne tombe pas des nues non plus, son opinion sur ce point ne date pas de vendredi dernier. En plus - et c’est malheureux, très malheureux - quand Badiou parle ainsi chez Taddéï, il est pris bien plus au sérieux qu’Étienne Chouard. Le label philosophe y fait beaucoup.


    • childéric childéric 20 octobre 2014 21:25

      Oui c’est en effet trop malheureux


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 20 octobre 2014 19:54

    Voilà Guéguen qui me fait la leçon et qui cite un marxiste-léniniste, franchement vous devriez vous cacher de honte. Le marxisme-léninisme n’a donné que dictature et goulags, partout où il a été mis en place.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 20:48

      Je me pose sincèrement la question de savoir si vous jouez à l’abruti fini ou si vous l’êtes réellement. Je ne fais pas l’apologie d’une idéologie de bas du front, je reconnais aussi humblement que possible qu’en l’espace de ces quatre minutes, Badiou a dit des choses cohérentes, fondamentales et irrécusables. Dans cet extrait, je ne changerai pas un mot à ce qui a été dit. Et ça me fait d’autant plus mal de le dire que Badiou est tout sauf ma tasse de thé. Seulement voilà, on lui fait là le cadeau du réel, comme à Marine Le Pen sur d’autres sujets (la nation notamment).


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 21:03

      Tiens, je vais proposer un article à ce sujet à Élisabeth Lévy, on verra si elle est aussi psychorigide que vous.


  • Inconnu Inconnu 20 octobre 2014 20:11

    Sur les origines historiques et les développements du capitalisme, la série de documentaires proposée actuellement par Arte me semble intéressante.

    Le lien vers la première partie : http://www.arte.tv/guide/fr/044979-001/capitalisme-1-6

    Je n’ai, pour le moment, regardé que cette "introduction", mais je pense que l’on peut d’ores et déjà trouver des liens entre système représentatif et capitalisme dès les origines de ces deux "systèmes", qui se retrouve finalement dans une unité de principes.


    • Inconnu Inconnu 20 octobre 2014 20:12

      se retrouvent*


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 20:49

      Merci à vous "Deckard", je regarderai ça de plus près demain matin.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 14:45

      Merci encore, j’écoute ça en ce moment même.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 16:09

      Parvenu au bout de la première vidéo, je la trouve quand même très orientée : certains comprendront à tort que la réussite de l’Occident se résume au capitalisme, et que celui-ci se résume à son tour aux bénéfices de la traite négrière. Un peu dommage. Je vais regarder la suite.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 20 octobre 2014 21:46

    Un psychorigide qui a accepté de vous faire débattre, et qui n’a jamais refusé un seul de vos articles à ma connaissance (puisque vous ne m’en avez jamais proposé), c’est fort de café. Je suis justement pour les faits, rien que les faits, peu m’importent ceux qui les disent. Badiou est un naze à tous les points de vue : il ne dit pas un mot de la démocratie directe, qui est l’évolution naturelle de la démocratie représentative, qui tourne forcément à l’oligarchie. Par ailleurs il ne parle pas des référendums de la 5è, dont De Gaulle a usé et abusé. La Suisse n’est pas capitaliste ? Les USA ? L’Allemagne ? L’Italie ? Le Liechtenstein ? Tous ces pays, et quelques autres d’Europe de l’Est au fur et à mesure de leur libéralisation, développe la démocratie directe, qui ne nie pas la représentativité mais qui la renforcent par des mécanismes de référendums et de votations donnant le pouvoir au peuple de faire et de défaire la loi, mais aussi d’influencer le contenu des médias, etc. Badiou, tout comme Chouard, sont des marxistes-léninistes, des diplodocus, qui ont toujours eu tort sur tout ou presque, et vous vous réclamez de sa pensée, c’est ridicule et ça en dit long sur vous et vos leçons de morale à deux balles.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 20 octobre 2014 22:01

      "et vous vous réclamez de sa pensée"


      Je serais bien étonné qu’Éric Guéguen "se réclame de la pensée" d’Alain Badiou. Où avez-vous ça ? smiley

    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 20 octobre 2014 22:30

      Plus exactement : Où avez-vous vu ça ?


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 23:03

      1. Vous avez accepté de me "faire débattre", comme vous dites, car je suis l’un des rares fous à défendre le recours à la peine capitale ; j’avais suffisamment d’arguments pour les exposer, et suffisamment peu de notoriété (i.e. aucune) pour ne pas avoir à la perdre dans des "débats interdits".
       
      2. Nous parlons de démocratie, pas d’un jacques-a-dit sur la place d’un village helvète. Le "peuple au pouvoir", c’est autre chose qu’un concours de main levé ou qu’un vote pour telle loi. Le pouvoir n’est pas simple approbation, il est théorisation, confection, application et assomption. La démocratie est un régime à réinventer, et une société de boutiquiers a d’autres priorités, d’un autre ordre.
       
      3. Badiou, comme Chouard, nient la verticalité du pouvoir, le premier par fourberie, le second par naïveté. La désignation "marxiste-léniniste", ça, pour le coup, c’est un langage de "diplodocus".
       
      4. Quant à de Gaulle, il a façonné un régime à sa propre mesure. Mais lui parti, ses habits sont trop amples pour les nains que pond notre époque libérale vulgaire. Il faut donc enterrer la Ve république, et travailler à autre chose. Le courage que cela demande n’est pas à la portée d’un politicien.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 23:18

      ... 5. Des articles, vous en avez publié deux sous mon nom. Ensuite vous m’avez chassé ; pas assez libéral. Sur Causeur.fr, les gens semblent moins tourmentés, ils ont moins de problème d’ego et ne s’évertuent pas à se fâcher avec tout le monde. Je leur propose donc ma prose :
      http://www.causeur.fr/zemmour-vs-caron-on-refait-le-match-29742.html


    • Pierre Régnier 26 octobre 2014 19:17

      Ce fut pour moi une grande satisfaction, Éric Guéguen, de vous lire sur Causeur.
      J’espère que l’occasion se renouvellera.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 26 octobre 2014 21:05

      Merci à vous, à bientôt.


  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 20 octobre 2014 21:59

    Bonjour Éric,


    Ce qui est énoncé ici par Alain Badiou me semble d’une grande évidence, et bien sûr ce n’est pas une nouveauté chez lui. C’est d’ailleurs un homme intelligent dans la plupart de ses propos actuels. 

    Ce qui est plus délicat à deviner chez cet homme ici très cohérent, ce sont les contorsions mentales qu’il doit produire pour ne pas franchement avouer qu’il était simplement un jeune con arrogant et déconnecté de la réalité lorsqu’il justifiait les monstruosités de Mao et de Pol-Pot. Il semble qu’il soit à l’aise dans le rôle de champion vétéran de l’aveuglement idéologique du paysage intellectuel français. Si cette couronne de laurier rouge lui plaît, tant mieux pour lui. 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 22:47

      C’est un perfide, nous sommes d’accord. Seul Monsieur "Enquête&Débat" a ici du mal avec la nuance, et la capacité de déceler des bribes de bon sens dans une gangue de vice.


    • Joe Chip Joe Chip 20 octobre 2014 22:51

      C’est simple, il le confesse lui-même à un moment donné du débat : "Notre tâche est de reconstituer l’adversaire (du capitalisme)". Au sens marxiste, donc messianique, l’Adversaire c’est le Diable. Surprenant aveu de Badiou qui semble moins déplorer les conséquences du capitalisme que la rupture de la dialectique de l’histoire survenue avec la chute du communisme.


    • agor&acri 21 octobre 2014 13:41

      @ eric,
      merci de proposer cet extrait sur Agoravox

      @ Joe Chip
      j’ai regardé l’émission vendredi dernier
      et, au cour du débat, j’ai été dérangé par la phrase que vous citez :
      "Notre tâche est de reconstituer l’adversaire (du capitalisme)"
      Même réflexion que vous :
      "Surprenant aveu de Badiou qui semble moins déplorer les conséquences du capitalisme que la rupture de la dialectique de l’histoire survenue avec la chute du communisme."

      Pour aller un peu plus loin,
      et pour arrimer l’analyse à un crédo cher à Eric Guéguen, sur la nécessaire verticalité du pouvoir,
      je vais évoquer l’image de la corrida.

      Un terrain bien délimité, des adversaires bien identifiés,
      et un chiffon rouge agité par l’un sous les yeux de l’autre,
      déclenchant une succession de charges, bave aux lèvres,
      aboutissant à une situation maîtrisée où, derrière les apparences d’une lutte,
      le premier ne fait que moduler sa domination sur le second.

      Créer, élaborer, proposer un adversaire.
      Agiter un chiffon rouge sous les yeux de la foule,
      et faire durer le jeu aussi longtemps qu’il est possible avant que la foule ne s’en lasse et ne détourne le regard du chiffon.
      Et si l’adversaire finalement mis au tapis, ne trouve pas
      après plusieurs essais et variantes,
      de successeur digne de lui succéder
      ...alors pourquoi ne pas "reconstituer l’adversaire".

      Objectivement, je ne pense pas que la pensée de Badiou s’inscrive dans cette logique
      mais, après tout, ce n’est pas totalement exclu.

      En tout cas, c’est exactement en cela que le bi-partisme est un leurre
      et que la polarisation gauche/droite imposée par le système politique est une profonde arnaque.

      C’est exactement en cela que les personnes qui ont une sensibilité de droite se font manipuler par leurs élites.
      Ces élites qui agitent le chiffon du goulag, du totalitarisme, de l’égalitarisme barbare, de la Corée du Nord, et j’en passe.

      C’est exactement en cela que les personnes qui ont une sensibilité de gauche se font actuellement manipuler par leurs élites.
      La gauche appliquant de fait, la même politique économique que la droite (hormis à la marge), ils se font bourrer le crâne à coup de marteau pour ne surtout pas regarder en haut et voir ainsi les mains des marionnettistes qui agitent le chiffon rouge.
      Non !
      Ils faut qu’ils continuent à regarder le chiffon, un chiffon qui porte aujourd’hui une étiquette "antiFas"
      et qui leur dicte de combattre à l’horizontal la grande menace fasciste portée par la droite.

      Et nous les voyons chaque jour, bave aux lèvres,
      les libéraux éructant contre les postures désignées comme gauchistes
      et les gauchistes éructant contre les postures désignées comme fascistes.
      Tandis que le 1% regarde avec mépris et dégoût ce troupeau de bovidés.

      Est-ce si difficile de rentrer dans la tête du 1% ?
      Le peuple, la populace,
      n’est qu’un troupeau inculte, grégaire, capricieux et haineux,
      qui doit être maintenu en état d’ignorance et dont les bas instincts doivent être périodiquement stimulés.
      Partant de là, il devient évident que la bête immonde, au sein de laquelle sommeillent des pulsions fascisantes,
      a besoin d’être en permanence domptée.
      Son énergie revendicative doit être canalisée vers des cibles bien déterminées
      afin de la détourner de la "cause des causes" de son asservissement

      et de l’empêcher d’atteindre le pouvoir réel, perché tout là-haut,
      au sommet de la verticalité.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 14:32

      Bonjour et merci pour ce long commentaire, intéressant qui plus est.
      Je vous rejoins assez sur le diagnostic que vous dressez du bipartisme. Vous songez à la corrida, je le comparais ailleurs à un théâtre alternant côté cour et côté jardin.
      Je pense que l’esprit de parti a fait son temps : autant d’individus, autant de partis, chacun avec ses sensibilités et ses certitudes qui toutes ne peuvent être "mises en boîte" sans être profondément dénaturées. La mise en pratique est plus compliquée, ne serait-ce que pour aider à désapprendre ce qui a été malencontreusement appris.
       
      Sur mon "credo vertical", je me sens obligé de préciser quelque peu les choses. La verticalité dont vous faites état avec le "1%" n’est pas celle à laquelle je pense, bien sûr. Lorsque je dis que la politique est d’esprit vertical, je songe surtout au besoin de valeurs communément partagées, des valeurs qui nous font toutes et tous porter notre regard dans la même direction, celle d’un point surplombant. On peut toujours dénoncer le fait qu’une poignée s’arrogent le droit d’accaparer cette position surplombante pour imposer leurs vues, et c’est le risque en effet. Mais ce point d’appui détaché de la masse des individus me semble essentiel à la pratique de la politique. L’économie, elle, est d’essence horizontale, c’est certainement pour cela qu’elle plaît tant aux socialistes comme aux libéraux, ne rêvant tous que d’un dépassement du politique dans la profusion marchande (débridée pour les libéraux, universelle pour les socialistes). Ils en reviennent à présent car le credo horizontal - on le voit aujourd’hui - promeut en retour des verticalités inédites, non plus de sang, mais de fortune.

       

      En définitive, les communautés humaines, populeuses et complexes, ne me semblent pas en mesure de s’épargner la verticalité. En chassant le naturel, il revient au galop sous des formes obscènes. Ce qu’il faut parvenir à faire, c’est saisir la verticalité juste, celle répondant à l’équité. Et ça, Badiou n’en parle pas du tout, bien entendu.

       

      EG


    • jeanpiètre jeanpiètre 21 octobre 2014 20:21

      a vrai dire le capitalisme s’impose, certains hommes s’en contentent voire l’utilisent, d’autres , bien plus nombreux le subissent. la dualité est là, inutile de recourir aux êtres suprêmes,

       Voir dans la contestation du capitalisme le diable, c’est voir dieu dans le marché. cette pensée dualiste doit être dépassée , elle ne sert que ceux qui sont bien loti dans le rouage , et ont les moyens de favoriser une couleur ou une autre

  • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 20 octobre 2014 23:09

    1 )

     Par Mao-Tsé-Toung (---.---.---.239) 18 octobre 00:46 

    A 0H15 exactement ,ce samedi 18 Octobre ,je viens de proposer un article intitulé :

    Alain Badiou - Que signifie la démocratie ?

    ...suite à son passage à ce soir ou jamais !

    Voyons la suite !

    CQFD

    -----------------------------------------------------------

    2 )

    Cet après-midi j’ai rappelé :

     Mao-Tsé-Toung (---.---.---.239) 20 octobre 18:20 

    lsga :

    Podemos ne propose pas de sortir du Capitalisme.

    -------------------------------
    Je viens de proposer sur AV TV ,un article-débat sur le sujet à partir de propos de Badiou !
    ...mais ici comme ailleurs :

    charité bien ordonnée commence par soi-même !

    En effet ceux qui chapeautent la CENSURE ,ici-bas, m’ayant ostracisé ,mes propositions
    de débat ,sont rejetées ,sans aucune explication !
    Avec les prétentions « démocratiques » du site ,il faut le faire !
    Je n’aurais pas le mauvais gout de rappeler les fameux crimes de Staline ,qui ne pouvaient se réaliser sans la chaine de lâchetés qui allait du sommet à la base ,et de la base au sommet !

    Je constate n’avoir reçu aucun soutien public pour tous les refus !!!

    Donc quand par ici quand on se prétend « démocrate » ,permettez-moi d’en douter un peu !!!

    A maintes reprises j’ai proposé un débat :

    sur la « sortie du Capitalisme » et la « démocratie » !

    ...mon article :

    http://www.agoravox.tv/ecrire/?exec...

    3 )

    @ Gueguen ,

    puis ce soir je constate que mon support ,c’est vous qui le

    confisquait  :

    C’est quoi ce film démocratique ???

    Merci


    • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 20 octobre 2014 23:14

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 octobre 2014 23:20

      Je n’étais pas au courant de ça, désolé.


    • Haze Haze 20 octobre 2014 23:23

      Malheureusement on ne peut rien y faire. Tu n’est pas le premier et tu ne seras pas le dernier.
      Les modérateurs ne s’expriment pas. ( même si normalement c’est " nous " les modérateurs )


    • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 20 octobre 2014 23:45

      Merci Haze ,mais c’est nous qui faisons le boulot ; en plus bénévoles !

      Ce qui ne va pas du tout ,c’est que je suis le SEUL à réclamer la TRANSPARENCE  !
      ...et le DROIT des censurés à se défendre en débattant publiquement avec leurs censeurs !

      ...la prétention à l’objectivité du site devient ridicule !

      ...un seul de mes articles a passé la CENSURE ;et comme ici ,
      c’était bizarre pour ne pas dire plus !

      CQFD


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 octobre 2014 00:24

      "mais c’est nous qui faisons le boulot ; en plus bénévoles !"


      Mao, comment ça "bénévoles" ?? Ne me dites pas que vous n’êtes pas payé ?! Nous tous, nous touchons 15 euros pour chaque commentaire et 500 euros par article publié. Il y a sans doute un problème avec votre compte.

      Comment croyez-vous que Guéguen aurait pu s’offrir cette voiture, sinon ?
       smiley

    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 06:19

      les modérateurs du site agoravox représentent au fond tres bien nos olligarques :


      Ils créent l apparence d une démocratie derriere laquelle ils cachent des prises de décisions parfois injustes et toujours arbitraires.

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 09:26

      Gaspard, je suis au regret de vous dire que j’ai réussi à négocier davantage pour chaque article pondu. Je suis un vrai loup en affaires. Quant à la voiture, je croyais vous avoir dit que cela restait entre nous !!


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 octobre 2014 17:03

      "Ils créent l apparence d une démocratie derriere laquelle ils cachent des prises de décisions parfois injustes et toujours arbitraires."


      Ca ne change rien au fait qu’il est préférable que ce forum existe plutôt qu’il n’existe pas. Et puis qui ou quoi est absolument juste et neutre en communication ?? Une émission de télé ? La radio ? Un journal ? Un autre forum ?

    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 18:15

      AVOX est surement le pire des sites d information - à l’exception de tous les autres déjà essayés dans le passé. 


      Bien sur qu’il est préférable que ce forum existe plutôt qu’il n’existe pas, et qu il est préférable a TF1 ou libération
       tout comme il est préférable d avoir une démocratie d opinion plutot qu une dictature sanguinaire,
      mais cela n empeche pas la critique..

      (quand je parle de modérateur, je ne parle pas de vous et moi, mais de la ou les personnes qui choisissent de publier un article a majorité de votes négatifs et inversement)







    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 20:00

      AVOX est surement le pire des sites d information - à l’exception de tous les autres déjà essayés dans le passé. 


      Voir un clin d oeil a la citation de churchill



  • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 00:47

    il dit bien qu il y a colusion entre "démocratie" et " capitalisme" , 

    mais je pense qu il prend le terme "démocratie" comme  "gouvernement représentatif" dans cette exemple, car apres il parle de l idéal communiste qui ne pourrait etre possible qu avec au préalable une "vrai démocratie".

    Chaque systeme politique aurait un systeme économique qui lui irait, qu il auto-déveloperait :

    démocratie=communisme utopique
    aristocratie élective=capitalisme
    monarchie= dirigisme, sovietisme


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 09:43

      Bonjour à vous. C’est la raison pour laquelle j’ai mis des guillemets dans le titre. En général, dans ce genre de débats, Moucham’ rapplique et serine "mais nous ne sommes paaaaaas en démocratie !"

      Je l’ai dit ailleurs : la démocratie n’est qu’une utopie. Demos et kratos sont antinomiques. Une locomotive sans wagons n’a plus sa raison d’être.


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 16:13

      Bonjour Eric


      "la démocratie n’est qu’une utopie"

      c est pour cela qu elle va si bien avec l idéal communiste.


      Mais je connais votre position
      Elle est assez proche de la mienne, la Démocratie est faites pour les dieux, pas pour les Hommes.
      C est un but inatteignable, tout comme l Egalité, la Liberté...

      Il n empeche que l on peut essayer d apporter plus de démocratie a certains aspect de la société : le législatif, par exemple, ou, certaines formes d entreprises,
      partout ou il y aurait une égalité de niveau de compétence réelle ou possible dans le futur. Et surtout partout ou il serait efficace.
      par contre, on s en gardera bien pour l éxécutif, le militaire ou l enseignement.

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 16:31

      Exact. Pour ma part, à mon humble niveau, j’essaie de refonder une démocratie cohérente, ce qui est déjà pas mal. Tout ne peut pas être "démocratique", comme vous le dites, mais je sais aussi en reconnaître les bienfaits et les vertus.


  • Enquête&Débat Enquête&Débat 21 octobre 2014 01:26

    Moi le diplodocus ? Vous ne savez même pas ce qu’est la démocratie directe, que vous caricaturez en un concours de main levée, alors que les mains levées n’ont plus lieu que dans quelques villages de Suisse. Vous êtes un clown Guéguen, un clown triste, bouffi de références philosophiques que vous ne maîtrisez ni ne maîtriserez jamais. Vous me faites penser à un oncle qui n’a pas le bac mais qui a écrit un livre de 800 pages en latin ancien, pour prouver aux autres qu’il était intelligent. Moi qui vous ai donné la parole le premier, vous m’accusez de censure maintenant, regardez-vous Guéguen, regardez-vous bien en face. Vous verrez le marxiste-léniniste que vous êtes, comme Badiou et Chouard. Si vous aviez regardé l’émission en entier, dont vous avez tiré un extrait, vous auriez entendu que Badiou se réclame de Lénine : http://www.enquete-debat.fr/archives/apologie-de-crime-contre-lhumanite-sur-argent-public-62089/


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 10:07

      Je n’ai pas dit que vous usiez de censure, ça n’a rien à voir. Je vais en fait plus loin : vous avez besoin de vous faire soigner. Non content d’être caractériel, vous êtes totalement fermé à toute critique du libéralisme comme à tout hommage rendu à l’islam. Une fois de plus je ne dis pas que vous ne donnez pas la parole aux gens qui eux se permettent ou cette critique, ou cet hommage, je dis que pas un iota de leurs arguments n’aura la moindre chance de vous atteindre et d’infléchir le regard que vous portez sur l’économie ou les religions.

       

      Par ailleurs, vous pouvez bien la ramener avec la philosophie, mais quand on a comme vous, la prétention de donner des leçons sur la lecture nietzschéenne, sur le totalitarisme de Hegel ou le vice d’un Marx, on doit savoir faire montre de connaissances qui débordent largement les quelques citations grappillées çà et là pour vous donner consistance. Je vous l’ai dit maintes fois : daubez sur les rats de bibliothèques si vous le souhaiter, mais souffrez d’être remis à votre place lorsque vous vous parez d’un savoir que vous ne maîtrisez pas.

       

      Il faut dire, pour finir, que lorsqu’on s’attache, comme vous, à faire les poubelles des médias, on peut difficilement accorder ce temps précieux à autre chose. Figurez-vous que j’ai modéré positivement votre dernier article sur les frères Cohn-Bendit. Par principe. Et je ne modère jamais négativement d’ailleurs. Mais franchement, Jean Robin, qui s’intéresse encore aujourd’hui à ces plumeaux rouges ? Je suis l’un des rares à venir encore commenter objectivement vos articles (comme celui sur l’islam encore dernièrement), vous ne pouvez le nier. Or, 95% des commentaires auxquels vous avez droit (tous articles confondus) sont des insultes, des messages orduriers voire clairement antisémites. Vrai ou faux ? Eh bien remettez-vous un peu en question et demandez-vous pourquoi...

       

      PS : j’ai regardé le débat Badiou/Gauchet dans son entier. J’ai bien spécifié pour les internautes plus attardés que sur la demie-heure de prise de parole de Badiou, je ne me reconnaissais que dans certains de ses propos, les présents inclus. Propos qui n’ont rien de "marxistes-léninistes" comme vous dites. Quant à Chouard, c’est un anar mal dans ses pompes, et entre l’anarchie et le léninisme, il y a tout un monde qui vous est étranger.

       

      EG


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 octobre 2014 07:05


    Badiou se trompe.
    Le Capitalisme s’accommode aussi bien de la dictature que de la démocratie.
    En démocratie, l’ensemble des lois s’attache à modérer l’emprise du Capitalisme. Mais, cette action est si faible que Badiou en conclut que la démocratie est dérisoire.
    En fait, l’action des ÉLUS est dérisoire, de même que le vote de l’ÉLECTORAT est dérisoire parce qu’il n’existe aucune réelle proposition crédible et démocratique susceptible de refonder et d’humaniser le Capitalisme.
    Étant parvenu à un haut niveau de conscience politico-socio-démocratique, l’ÉLECTORAT saura discerner cette proposition. Alors il existera quelque espoir que ses ÉLUS puissent la mettre en œuvre.
    En attendant, en Démocratie, l’ÉLECTORAT continuera d’avoir les ÉLUS qu’il mérite !...


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 09:39

      Tout à fait d’accord avec vous, Jean-Pierre. J’ajouterais simplement un détail : dans un panel de plusieurs millions d’habitants, consommateurs invétérés, qui ne se connaissent ni d’Ève ni d’Adam et à qui l’on a désappris la vie en communauté, le principe même d’élection est, selon moi, d’essence marchande. Ceci pousse nos "élus" à tapiner sans vergogne.
      Le gouvernement représentatif était voué à être cocufié par le marché. La démocratie, la vraie, ne peut se permettre d’avoir recours à cela. Le suffrage ne peut, semble-t-il, avoir de la valeur qu’au sein de communautés à taille humaine et relativement homogènes. Pas en France donc. Mais chut, ce ne sont pas des choses à dire sur un plateau de télévision...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 octobre 2014 14:34

      Par Éric Guéguen (---.---.---.224) 21 octobre 09:39

      "... à qui l’on a désappris la vie en communauté, le principe même d’élection est, selon moi, d’essence marchande."

      Pouvez-vous expliciter cela (en gras) car je ne comprends pas très bien ? Merci d’avance.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 15:35

      Avec plaisir. Voici. Et pour ce faire, je me permets de remettre tout ce que j’ai dit, c’est important :

       
      "... dans un panel de plusieurs millions d’habitants, consommateurs invétérés, qui ne se connaissent ni d’Ève ni d’Adam et à qui l’on a désappris la vie en communauté, le principe même d’élection est, selon moi, d’essence marchande."
       
      Ce que je veux dire par là, c’est que ce qui est à la base de tout ça, de cette révolution anthropologique propre à l’Occident chrétien, c’est l’individualisme. Non pas l’individualisme dans son acception courante et moderne, celui dénonçant un égoïsme rampant. Non. L’individualisme que je mentionne est cette conviction, inédite dans l’histoire, que les individus ne sont pas les produits de leur communauté d’appartenance, mais bel et bien ses fondateurs. C’est le mythe de l’état de nature célébré par Hobbes. C’est une aberration totale, une simple fiction à laquelle Hobbes a recours pour aider à mettre fin aux conflits politiques et religieux de son temps, mais qui a fini par percoler dans l’histoire (portée par Locke, puis Rousseau, puis Kant et les droits de l’homme, etc.) et convaincre implicitement tout un chacun qu’il était ayant droit et que l’État n’était là que pour satisfaire ses besoins. La communauté n’ayant plus de réalité à elle, autre que de servir les individus qui la composent, elle devenait de ce fait "société", concept déjà en soi économique et non plus politique, car fondé sur l’idée d’un contrat ("social"), et non plus liée à un statut (notre animalité politique, ou si vous préférez notre réflexe grégaire inné).

       

      Au XIXe siècle, par suite, le gouvernement représentatif s’est mis en place, hybride entre la démocratie grecque mythifiée et l’idée d’une nouvelle aristocratie fondée sur la fortune bourgeoise (s’appuyant sur les fameuses "Lumières"). Il fallait alors à la fois contenter les masses nouvellement émancipées et répondre à l’impératif de gestion. Ce qui a été fait est la chose suivante : une parcellisation du pouvoir formel entre les petites mains (suffrage universel), couplé à une professionnalisation en hautes sphères donnant à quelques nantis les rênes de la société (pouvoir réel) tout en donnant à leurs mandants l’illusion d’une "souveraineté", concept piège par excellence, puisqu’il n’y a pas de pouvoir sans exercice effectif de celui-ci. Néanmoins, la "société civile" y trouvait son compte, car, débarrassée du fardeau politique tout en se préservant par les urnes du risque de tyrannie, chacun pourrait bientôt vaquer à ses petites occupations privées, quitte à devoir se rendre à échéance régulière dans les bureaux de votes pour opter pour un représentant comme l’on choisit un simple produit ménager. Et je conclurais par une citation de Bernays, qui en dit long à ce sujet :

       

      « On peut amener une collectivité à accepter un bon gouvernement comme on la persuade d’accepter n’importe quel produit. C’est tellement vrai que je me demande souvent si les dirigeants politiques de demain, qui auront la responsabilité de perpétuer le prestige et l’efficacité de leurs partis, ne vont pas entreprendre de former des politiciens qui seraient aussi des propagandistes. » (Propaganda., p. 101).

       

      Souhaitant vous avoir répondu,

      EG


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 octobre 2014 16:16

      Par Éric Guéguen (---.---.---.224) 21 octobre 15:35

      Merci pour votre prompte réponse qui m’éclaire de manière satisfaisante.

      Mais, en résumé, d’une part, je ne crois pas que nous ayons "désappris" la vie en communauté et, d’autre part, je ne crois pas, non plus, qu’à échéance régulière, dans les bureaux de votes, nous options pour un représentant comme l’on choisit un simple produit ménager.

      Je pense que nos sociétés démocratiques sont malades d’une double carence de l’offre politico-socio-économique efficiente et innovante de la part de l’ÉLECTORAT et de ses ÉLUS.
      Tant que le premier et les seconds demeureront incapables de proposer ladite offre, il n’y a guère d’espoir d’amélioration de la situation.
       


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 16:34

      Le Capitalisme s’accommode aussi bien de la dictature que de la démocratie.


      Oui et Non
      Les périodes de dictature sont souvent des phases de préservation du capitalisme : on restreint souvent la libre entreprise et le libre échange, on en vient, en période de guerre, souvent a proner l ascetisme a sa population.
      C est un peu le mode survie, on en vient au dirigisme voir a la dictature quand le capitalisme est en train de collapser.

      Rien a voir avec les périodes d expansions capitalistes mondialisés comme celles de la fin XIXe , des années 20 ou de la période actuelle.
      Périodes plus proche d un consensus aristocratique a base large que d une dictature.

    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 16:38

      ce qui rejoint badiou : consensus aristocratique : entendez "démocratie"


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 octobre 2014 16:45

      Par QaviQeQuarQo (---.---.---.143) 21 octobre 16:38

      Je n’ai pas entendu Badiou parler de "consensus aristocratique"... (cela a pu m’échapper).
      De plus, il vous faudrait expliquer ce que serait ce "consensus aristocratique" ainsi que votre équation :
      "consensus aristocratique" = "démocratie"


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 16:48

      Quand je dit que nous avons "désappris" notre animalité politique, je n’entends pas par là que ce soit irréversible. Comme toute chose innée, notre condition politique n’est simplement que recouverte d’un vernis social qui nous flatte toutes et tous : l’on se plaît à croire que nous sommes des individus spontanés, ne devant rien à personne et aptes à choisir ce qu’il y a de meilleur (et de meilleur pour notre pomme avant tout).

       

      Une chose à ajouter : je me méfie comme de la peste des formules qui unifient les êtres humains dans un type bien précis de comportements. Pour moi, la nature humaine est plurielle, tant dans les goûts et désirs que nous manifestons tous, que dans nos aptitudes, dans nos capacités diverses et variées. En revanche, je demeure convaincu que nous sommes, spécifiquement, des animaux grégaires, des individus certes, mais en devenir constant, dans le contact de nos vis-à-vis communautaires quotidiens.

       

      Pour conclure, je pense que la carence dont vous parlez provient du gouffre induit par la représentation : nos gouvernants sont amenés, par la généalogie que j’ai rappelée plus haut, à légiférer sans qu’ils n’aient jamais réellement à subir les conséquences de leurs propres lois, et sans même avoir à ce soucier de cela puisque leur métier leur est assuré par le régime lui-même. La démocratie que j’appelle de mes vœux est constituée sur le modèle grec : ho boulomenos ! La politique, comme la philosophie ou toute autre chose, se pratique au quotidien, ou elle n’est pas. La démocratie doit fait droit à l’amateurisme en politique (non péjoratif), sans pour autant perdre de vue la nécessité des vertus, tant morales qu’intellectuelles (et qui ne sont pas universelles, loin s’en faut). Autrement dit, au sein même de la "société civile" (formule à bannir du coup), il faut amener des gens honnêtes, "décents", et calés dans leurs domaines respectifs, à prendre des responsabilités politiques, annuellement, et mettre en place une rotation des charges. Ce n’est pas évident et dit comme ça, cela semble tombé du ciel. Mais à mes yeux, le salut est là... et, bien entendu, aucun homme politique ne répondra à cela autrement que par des rires mal étouffés.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 octobre 2014 16:56

      Par Éric Guéguen (---.---.---.224) 21 octobre 16:48
      "au sein même de la "société civile" (formule à bannir du coup [ NdR : Non. Pourquoi ? ] ), il faut amener des gens honnêtes, "décents", et calés dans leurs domaines respectifs, à prendre des responsabilités politiques".

      Je vous rejoins là-dessus.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 17:03

      Ça c’est ma "coquetterie" en quelque sorte : le mot "société" est en soi un ferment économique n’ayant rien à faire dans le champ politique. Recouvrer le sens commun, c’est commencer par redonner du sens aux mots employés communément. Un mot adéquat existe déjà : communauté (politique).


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 17:09

      Je reviens sur la "carence" dix secondes : comment voulez-vous ne pas aboutir un beau jour à cela en ayant en vis-à-vis d’un côté une masse de gens persuadés que l’on fait de la politique et que l’on exerce sa souveraineté ("droit inaliénable" nous dit-on) par le suffrage intouchable, et de l’autre des professionnels du discours politique, rompus à l’art rhétorique par médias interposés, qui comptent précisément sur cet attachement au suffrage universel pour garantir leur métier ?


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 octobre 2014 17:16

      Une communauté politique (ce qui nous est commun politiquement) oui, c’est de cela dont je veux bien faire partie. Et non d’une société livrée à des sociologues.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 17:24

      Très bien Gaspard, dans ce cas nous formons déjà vous et moi une communauté, au sens où notre besoin l’un de l’autre précède (sans l’anéantir, c’est important) notre intérêt personnel. Nous commençons petit, mais... qui sait !! Plus de 100 personnes ont déjà mis cet article sur leur page Facebook ! smiley


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 18:31

      Je n’ai pas entendu Badiou parler de "consensus aristocratique"... (cela a pu m’échapper).
      De plus, il vous faudrait expliquer ce que serait ce "consensus aristocratique" ainsi que votre équation :
      "consensus aristocratique" = "démocratie"



      Dans l émission badiou parle deux fois de "démocratie"
      une premiere fois dans l exemple de gueguen
      Dans la seconde citation, la démocratie serait la condition a une société réellement comuniste.
      L antinomie de ces deux idées se comprend par le double emploi du mot démocratie :

      1démocratie= démocratie d opinion, république, aristocratie élective (la définition moderne et fausse)

      2 démocratie= démocratie partipative, réelle, athénienne (la définition classique)

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 octobre 2014 19:29

      Par QaviQeQuarQo (---.---.---.141) 21 octobre 18:31

      Quid du "consensus aristocratique" dans votre charabia exprimé dans un Français incompréhensible ? ? ? ...

       :/)


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 21 octobre 2014 19:39

      Par Éric Guéguen (---.---.---.224) 21 octobre 17:03

      Sans pinailler...

      Société
      Du latin 
      societas (« union, association »). [ Pas nécessairement économique ]

      Communauté
      Au sens étymologique originel : cum munus. La communauté est donc un groupe de personnes (« cum ») qui partagent quelque chose (« munus ») — un bien, une ressource, ou bien au contraire une obligation, une dette.


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 20:31

      consensus aristocratique :


      de l aristocratie économique, de l aristocratie politique élu,  de l aristocratie culturelle .... qui s entendent pour perdurer un systeme,
      désolé de m essayer a de nouvelles formules, je ferai plus consensuel la prochaine pour votre meilleur compréhension. smiley



    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 21:00

      Je ferais le distinguo suivant : la société est volontaire, contractuelle et peut se défaire, la communauté est subie, heureusement ou malheureusement. Et pour reprendre vos données : des sociétaires ne partagent pas grand-chose d’autre que la conviction de tirer un intérêt personnel de l’association.


  • Medusai Medusai 21 octobre 2014 08:08

    Lénine c’est 8 millions de mort et ? on est reparti pour le hit parade des horreurs ? 


    Bon allez j’y vais alors, rien a coté du Judéo Bolchevisme toujours en vie...

  • Medusai Medusai 21 octobre 2014 08:12
    « Dans une société fondée sur le pouvoir de l’argenttandis que quelques poignées de riches ne savent être que des parasites, il nepeut y avoir de "liberté", réelle et véritable. »Lénine :)

  • Soi même 21 octobre 2014 14:06

    Le dénonce c’est bien et quel est le remède, la soviétisation de la société, l’interdiction du capital où une solution plus pragmatique et de comprendre qu’il y a pas d’autre solution que la tripartition social, de Rudolf Steiner, les fanatismes révolutionnaires les matous vues devrait le lire avant de critiquer et refléchir comme quoi c’est une alternative crédible !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Triarticulation_sociale

    • Rudolf Steiner, Éléments fondamentaux pour la solution du problème social, Éditions Anthroposophiques Romandes, Genève
    • Nicanor Perlas, La société civile : le 3e pouvoir - Changer la face de la mondialisation, Préfaces de Bernard Ginisty, Agnès Bertrand et Mohammed Taleb ; Éditions Yves Michel, 2003.
    • Henri Nouyrit, Fraternité, égalité, liberté, Éditions Triades, Paris, 2002
    • Paul Coroze, Rudolf Steiner et la tripartition sociale, Éditions Triades, Paris, 1968
    • Rudolf Steiner, Cours d’économie et Séminaire, Éditions Anthroposophiques Romandes, Genève, 2004
    • Rudolf Steiner, Économie sociale ou comment renouveler nos conceptions, Éditions Anthroposophiques Romandes, Genève, 1975
    • Christopher J. Budd, Prélude en économie, Collection Nouvelle Économie, Montezillon (Suisse), 1989
    • Christof Lindenau, Les forces germinatives de la tripartition sociale et comment les cultiver, Éditions Devenir, Troyes, 1986
    • Gérard Klockenbring, L’argent, l’or et la conscience, Collection Nouvelle Économie, Montezillon (Suisse), 1989

    Quand aux orignaux de la pensés, ils devraient s’interroger sur leurs pertinences de leurs connaissances !


  • borowic borowic 21 octobre 2014 17:36

    je trouve Badiou prodigieusement intelligent et clair - sur l ensemble de l emission j’entends - et Gauchet confus et naif.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 17:40

      Tiens, ça faisait longtemps !
      Oui, je suis d’accord avec vous... et c’est bien ce qui m’inquiète.


  • maQiavel maQiavel 21 octobre 2014 18:10

    C’est formidable,  dès le début, en définissant le terme démocratie, Badiou décrit et fort bien le régime représentatif … qui n’est pas démocratique et qui n’a jamais été voulu comme tel par ses pères fondateurs mais qui a été crée pour être une aristocratie élective (et donc représentative).Je ne dis pas que le régime actuel est une aristocratie ( il n’ en a jamais existé de toute façon , pas plus que de démocratie ou de monarchie pris dans le sens strict du terme ) mais que l’intention des fondateurs de ce régime était là …

    Pour le reste, le capitalisme peut s’adapter à n’importe quel régime politique …

     


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 18:52

      Pour le reste, le capitalisme peut s’adapter à n’importe quel régime politique …


      Le capitalisme sait faire des concessions, mais le systeme représentatif lui va a merveille.
      L aristocratie marchande créé de fait par le capitalisme, s entend parfaitement avec l aristocratie élective, alors qu elle serait vu comme un concurrent au monarque, ou une injustice aux yeux des vrais démocrate.

      Pourquoi sinon, a t il émmergé en meme temps que les idées de liberté politique et a été mis en avant par les memes personnes ?

    • maQiavel maQiavel 21 octobre 2014 19:35

      Salut.

      -Le capitalisme sait faire des concessions, mais le système représentatif lui va a merveille.

      ------>Ca dépend quel stade du capitalisme. Dans sa phase consumériste, le régime représentatif qui est une ochlocratie oligarchique lui correspond parfaitement, l’oligarchie s’enrichit et le peuple se gave dans la consommation.

      Mais aux autres stades, ce n’est pas forcément le régime approprié : s’il est avéré que la croissance est terminée et que par une austérité, la consommation de masse se réduit à une minorité de la population, ce régime ne conviendra plus et l’ochlocratie se retournera contre l’oligarchie. D’ailleurs on voit bien ces dernières années de plus en plus de gens se plaindre de l’oligarchie.

      -L aristocratie marchande créé de fait par le capitalisme, s entend parfaitement avec l aristocratie élective, alors qu elle serait vu comme un concurrent au monarque, ou une injustice aux yeux des vrais démocrate.

      ------>Cela s’est pourtant vu lors des révolutions capitalistes qui ont jalonnées le continent Européen entre le XVI ème et le XIX ème siècle, les monarques ont soit été renversé, soit ils ont pactisé avec les classes capitalistes.

      -Pourquoi sinon, a t il émmergé en meme temps que les idées de liberté politique et a été mis en avant par les memes personnes ?

      ------>Parce que les noblesses et les monarchies d’ancien régime constituaient un frein à l’extension de la propriété et à l’accumulation primitive du capital, étant donné qu’elles étaient l’émanation de l’ancien monde et du mode de production féodal.

      Pour en finir avec cet ancien monde et son système social, il fallait en finir avec ces régimes.

      Mais une fois en place le mode de production capitaliste, la monarchie n’est plus du tout devenue un frein, bien au contraire, dans certains contexte comme en Angleterre ou au pays bas, elle était même souhaitable.

      Une noblesse et une monarchie formaté par le système capitaliste et son mode de production ne pose aucun problème, il existe encore des monarchies de nos jours et elles ne sont en aucun cas un frein au système capitaliste …

      Aucun régime politique n’est un frein au système capitaliste. Seul un système socio-économique différent pourrait être une entrave.


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 20:10

      Cela s’est pourtant vu lors des révolutions capitalistes qui ont jalonnées le continent Européen entre le XVI ème et le XIX ème siècle, les monarques ont soit été renversé, soit ils ont pactisé avec les classes capitalistes.


      Cela rejoint ce que je voulais dire : Le capitalisme a soit fait sauter les monarques, soit les a dénaturer de leurs pouvoirs (que l on appelera absolu) pour les faire devenir un vulgaire maillon du systeme olligarchique mis en place comme chez les anglosaxons, ou ils ne sont que des hommes de pailles.

    • maQiavel maQiavel 21 octobre 2014 20:30

      Ceci dit, le capitalisme s’accommode aussi très bien des pouvoirs autoritaires, comme on a pu le voir avec les totalitarismes de la première moitié du XXème siècle.

      Surtout dans le cas soviétique, il fallait industrialiser la Russie à vitesse grand V, et cela, seul un régime autoritaire et centralisé peut le faire.

      Bref, le système capitaliste est comme l’eau, il s’adapte à la forme du récipient dans lequel on le met… même si dans la réalité, c’est plutôt lui le contenant et non le contenu.

      C’est une machine quasiment inarrêtable. En tous cas pour l’arrêter , il faudrait se lever très tôt ... 


    • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 21 octobre 2014 21:03

      Bref, le système capitaliste est comme l’eau, il s’adapte à la forme du récipient dans lequel on le met…


       smiley  on reconnait bien la ta nouvelle inspiration orientale, j aime beaucoup.


      Sinon, sur le soviétisme dit "capitalisme d état" de la russie , tu n as pas tord,
      Ca ne rentre plus dans la cas smiley

      Mais, est ce vraiment du capitalisme ?
      Est ce que tout productivisme, ou effort de guerre peut etre appeler capitalisme ?
      N y a t il pas un minimum de facteur pour qualifier le capitalisme ? : une consommation éxacerbée, une libre concurrence, une libre circulation des biens, un systeme de pret a intérets...

      Pourquoi le soviétisme peut il etre considérer comme une forme du capitalisme et non pas l ancien régime ou l antiquité ? (on en revient aux écureuil capitaliste smiley )

      éclaire nous maitre maq-san

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 21:04

      Salut Mach’ !
      En fait, Badiou conspue le régime représentatif. Il utilise le mot de "démocratie" un peu par ironie. Il ne croit pas plus que vous à la pertinence du mot pour désigner le régime actuel. C’est la raison pour laquelle j’ai mis des guillemets à démocratie dans le titre. Et j’en ai mis également à capitalisme car Badiou a tendance à faire dire et faire à ce dernier tout et n’importe quoi, sans en reconnaître aucun mérite.


    • maQiavel maQiavel 21 octobre 2014 21:37

      @QavidQuardo

      -N y a t il pas un minimum de facteur pour qualifier le capitalisme ? : une consommation éxacerbée, une libre concurrence, une libre circulation des biens, un systeme de pret a intérets...

      ------> Lorsque je parle de capitalisme, je parle dans le sens que lui donne Marx dans « le capital » qui est selon moi celui qui en a le mieux décrit le processus de production, çàd comme une reproduction tautologique et infinie de valeur d’échange s’appuyant sur des progrès techniques.

      De ce point de vue, la société de consommation, la libre concurrence, le prêt à intérêt etc. n’en sont que des outils conjoncturels et non des paramètres indispensables. Seul le mouvement de la monnaie et de la marchandise est structurel (voir la chrématistique marchande).

      -Pourquoi le soviétisme peut il etre considérer comme une forme du capitalisme et non pas l ancien régime ou l antiquité ? 

      ------> Excellente question mais trop difficile de répondre en peu de mots. Il faudrait faire une comparaison entre le mode de production féodal et le mode de production capitaliste, ce que Marx fait aussi en long et en large dans « le capital ».

      Mais si je devais donner trois paramètres pour différentier les deux modes de productions, il y’a :

      -la propriété : qui était d’usage dans le mode de production féodal et qui devient lucrative dans le mode de production capitaliste ( et la propriété dans le capitalisme d’Etat soviétique était tout simplement collective … ou plus précisément Etatique , ce qui n’est pas la même chose au fond).

      -La monnaie : dont la circulation est faible dans le mode de production féodal et massive dans le mode de production capitaliste.

      -L’absence de séparation entre les moyens de production et le producteur dans le mode de production féodal et l’inverse dans le mode de production capitaliste.

      Evidemment, c’est là une description grossière, il n’y a pas une ligne délimité et claire entre les deux modes de productions, la transition s’est faites insidieusement.

      Il y’a une vidéo très intéressante qui décrit cette transition de façon synthétique ( un peu trop peut être mais c’est pas mal en une heure) : https://www.youtube.com/watch?v=Nl48DWQWWNE

       

      Pour ce qui est de la différence avec l’antiquité, c’est surtout les paramètres techniques et énergétiques qui entre en compte.

       

      @Gueguen

      Salut.

      -Il ne croit pas plus que vous à la pertinence du mot pour désigner le régime actuel.

      ------>Ah ? D’accord. Mais je pense qu’il aurait du le dire …


  • jeanpiètre jeanpiètre 21 octobre 2014 20:32

    le système capitaliste était efficace et efficient dans un espace limité par le coup du transport, le pétrole bon marché et son exploitation quasi exclusive ont totalement renversé ses fondements , et il n’y aura pas de retour


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 21:05

      Hazan, en revanche, n’a vraiment rien à vendre.


    • jeanpiètre jeanpiètre 21 octobre 2014 21:12

      je le concède, mais le plaisir de voir la finecrotte débordée , obligée de recentrer sur isra..... c’est un bon moment


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 octobre 2014 22:30

      Badiou est pertinent dans cet extrait en effet, mais Finkie n’a pas tort non plus sur la fin quand il dit que l’intégration fonctionne bien quand le peuple autochtone reste le référent culturel évident pour les nouveaux venus (c’est même d’une grande banalité). Et la remarque d’Hazan n’est vraiment pas très fine sur ce coup. 


  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 octobre 2014 22:32

    Qui peut me dire le système ou la méthode politique qu’Alain Badiou appelle de ses voeux ?


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 23:23

      Dans le détail je ne peux pas car c’est très tordu.
      C’est un grand fan de la République de Platon, qu’il a d’ailleurs réécrite il y a deux ou trois ans. Mais sa République à lui ne conserve que ce que l’on a pris l’habitude de nommer le "communisme platonicien" : la communalité des biens, voire des personnes. Un communisme intégral, au pied de la lettre, qu’il destinerait, contrairement à Platon, à l’ensemble de la population et non plus seulement aux gardiens de la cité. Il me semble que dans sa jeunesse, il a été gourou et, bénéficiant de l’aura de son intelligence, aurait pas mal profité de la communalité... des femmes !! À vérifier.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 octobre 2014 23:33

      Ce qui me fait rire chez lui, c’est qu’il a la voix de Roger Carel doublant Benny Hill... Faites le test en fermant les yeux, c’est désopilant. smiley


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 octobre 2014 15:11

      "Dans le détail je ne peux pas car c’est très tordu."


      Voilà, c’est ce que je voulais dire. Ou vous faire dire. smiley

      Et je suis d’accord pour la voix, j’avais déjà remarqué. Et comme Roger Carel a aussi doublé de nombreux personnages comiques, même dans des dessins animés, ça donne de multiples déclinaisons comiques possibles à appliquer aux très sérieux propos du docte Alain Badiou. 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 octobre 2014 15:13

      Il faudrait tenter une version Z6PO.


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 octobre 2014 10:42

    En complément, je remets sur le tapis un débat fort intéressant :
    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/alain-badiou-critique-la-34077


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