Solutions locales pour un désordre global
L’agriculture intensive n’a pas d’autre logique si n’est celle d’exterminer le vivant, sur l’ensemble de l’Europe, environ 90% de l’activité biologique des sols cultivés a été détruite par l’agriculture intensive. Les zones les plus ravagées sont l’arboriculture et la vigne. Or l’activité biologique des sols est indispensable pour l’écosystème. Le sol est une matière vivante : sur trente centimètres d’épaisseur , il concentre 80 % des êtres vivants de la planète. Les vers de terre, à eux seuls, pèsent plus lourd que tous les autres animaux du monde réunis. Mais les sols abritent aussi des bactéries, des champignons et une myriade d’organismes qui se nourrissent de la matière organique. Or comme toute la vie du sol en dépend, l’écosystème s’écroule : la flore et la faune, alors que l’agriculture biologique est en parfaite harmonie avec l’écosystème.
Continuer à nier les conséquences de l’agriculture intensive nous mène droit à la catastrophe. Seule une prise de conscience nous sortira de cette situation. On ne pourra rien changer tant que nous continuerons de nous satisfaire de cette malbouffe.
Solutions locales pour un désordre global est un documentaire de Coline SERREAU, qui nous invite à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne. Caméra au poing, Coline SERREAU a parcouru le monde pendant près de trois ans à la rencontre de femmes et d’hommes de terrain, penseurs et économistes, qui expérimentent localement, avec succès, des solutions pour panser les plaies d’une terre trop longtemps maltraitée. Pierre Rabhi, Claude et Lydia Bourguignon, les paysans sans terre du Brésil, Kokopelli en Inde, M. Antoniets en Ukraine… tour à tour drôles et émouvants, combatifs et inspirés, ils sont ces résistants, ces amoureux de la terre, dont le documentaire de Coline SERREAU porte la voix.