mercredi 17 mai 2017 - par mat-hac

Usine GM&S : « On est en train de déshabiller le tissu industriel français »

 

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Au cours de son reportage à l'usine creusoise de GM&S, menacée de liquidation, RT est allé à la rencontre de Vincent Labrousse, responsable syndical CGT. Selon lui, la menace de destruction de l'usine est totalement justifiée.

 



12 réactions


  • psychorigide psychorigide 17 mai 2017 18:58

    Quel tissus industriel ? .... Vous parlez de cette vieille serpillère usée jusqu’à, la trame et qui sert à nettoyer le vomi des macroniens *


  • Didier29 17 mai 2017 22:29

    Cette logique de démantèlement de notre tissu industriel est dans l’ordre des choses, ordonnée par l’UE.
    Et cela ne touche pas que le tissu industriel.
    Tant que nous ne sortirons pas de l’UE, nous serons démantelable.
    Comme le disait Atalli, le peuple doit redevenir nomade, déplaçable selon les marchés.


    • Joe Chip Joe Chip 18 mai 2017 09:34

      @Zatara

      la compétitivité ne veut rien dire en l’état... tu changes la monnaie en France, et tu fabriques des produits plus abordable que les produits allemands (comme c’était le cas avant).... les allemands sont beaucoup moins compétitifs avec une monnaie forte

      C’est un peu un raisonnement par l’absurde, à ce compte-là les Indiens sont bien plus compétitifs que les Allemands parce qu’ils peuvent exporter des produits bas de gamme grâce à une monnaie beaucoup moins cher que le mark et des salaires très bas... la compétitivité est évidemment une donnée plus complexe, mais la capacité à exporter, et surtout à exporter des produits complexes et chers, dénote de fait la qualité globale d’une économie et de la gestion d’un pays, surtout quand ils sont associés à une monnaie forte.

      Sinon c’est exactement ce choix des "produits plus abordables" qui remonte aux années 70 qui explique en grande partie la panade dans laquelle nous nous trouvons, pour une série de raisons :

      - quand un pays fait le choix de fabriquer des produits plus abordables, donc de gamme inférieure, il tend à dévaluer sa monnaie pour exporter à prix compétitif et à avoir recours à de la main d’oeuvre peu qualifiée, donc immigrée ou sous-payée, c’est ce qu’on appelle la compétitivité prix, choix qui a été effectué en France avec les conséquences susmentionnés (dévaluations à répétition, immigration de travail peu qualifiée et massive dans les grands secteurs de l’économie, nivellement des rémunérations vers le bas)

      - quand un pays développé reste sur du bas et moyen de gamme, il ne modernise pas aussi rapidement ses chaînes de production par rapport à une économie voisine qui s’aligne sur du haut de gamme, investit moins dans la recherche et le développement mais aussi dans la formation : résultat, la France ne peut plus produire à qualité égale des Allemands dans la plupart des secteurs industriels, c’est la fameuse politique de l’offre

      - quand un pays développé ne monte pas en gamme dans un contexte d’abaissement des barrières douanières et d’ouverture à la concurrence mondiale, il se retrouve rapidement concurrencé sur le créneau du bas et moyenne gamme par les pays en voie de développement ; aujourd’hui, la France n’est plus en concurrence avec l’Allemagne mais plutôt avec les pays de l’Europe du Sud et des pays asiatiques comme la Corée du Sud qui sont évidemment plus compétitifs.

      - quand un pays décide de rester sur des produits "abordables" dans un contexte fortement concurrentiel, il ne peut plus compter que sur la demande intérieure : or, l’euro au niveau où il est actuellement bride par définition cette demande intérieure, et l’Etat doit donc alimenter la machine à endettement pour permettre aux gens de continuer à consommer des produits de plus en plus fabriqués à l’étranger... Ceux qui préconisent de sortir de l’euro et de revenir à un franc dévalué confondent la cause et la conséquence car ils voient le problème par le petit bout de la lorgnette. Le problème de fond, c’est bien la sous-compétitivité chronique de l’économie française, dont l’euro fort est devenu le révélateur objectif.

      Malheureusement, le capitalisme de connivence à la française (collusion entre la haute fonction publique, les grandes entreprises et les syndicats) a fait que l’Etat a systématiquement confirmé et validé cette stratégie de compétitivité prix des grands groupes, dont les conséquences désastreuses se traduisent dans la situation actuelle et sont exacerbées par l’euro. La politique d’Hollande visait d’ailleurs à réparer en partie ces erreurs en permettant notamment aux entreprises de s’aligner sur les standards technologiques allemands... aux frais du contribuable évidemment. En Allemagne, le capitalisme familial adossé aux PME a permis une transition beaucoup plus rapide à partir des années 70 vers la politique de l’offre. 

      La preuve de tout ça c’est que les secteurs qui ont effectué cette mise à niveau, notamment dans la très haute technologie (ex : industrie militaire, aéronautique, industries de niche) se portent aujourd’hui très bien et exportent dans le monde entier.


    • Joe Chip Joe Chip 18 mai 2017 10:11

      @Zatara

      J’ai décrit simplement des réalités complexes. Evidemment, produire du haut de gamme ou du bas du gamme ne se décrète pas du jour au lendemain, c’est une dynamique globale, mais là on joue sur les mots. Il est indéniable que les choix qui ont été effectués en France à de multiples niveaux (Etat, grands groupes, syndicat mais aussi choix électoraux de la population) ont contribué à dégrader la situation de notre économie. On ne peut pas tant reprocher ces choix à nos décideurs que de ne pas les avoir assumer auprès d’une population maintenue dans un certain infantilisme. Au moins, Thatcher a porté des choix clairs devant les électeurs : désindustrialisation assumée, financiarisation, destruction des services publics, etc. 

      En France on est resté dans l’ambiguïté, continuant à cultiver l’image surannée de la grande puissance industrielle des années 70, tout en démontant efficacement l’industrie françaises par des choix concrets ou des stratégies inadaptées.

      Quant à l’investissement dans la recherche, il est étroitement lié à la qualité des processus et de la main d’oeuvre, donc, in fine, à celle des produits. Tous les pays qui veulent élever leur niveau de production investissent massivement dans la recherche et font en sorte d’attirer un maximum de capitaux étrangers.


    • Joe Chip Joe Chip 18 mai 2017 10:46

      @Zatara

      Si tu as des arguments, tu es libre de les exposer et de les détailler, je les lirai avec intérêt. Dire que les miens sont des "clichés" en citant un (mauvais) contre-exemple (le low-cost, soit un modèle économique singulier basé sur la réduction délibérée des coûts et le marketing), ce n’est pas argumenter. Je précise que je ne cherchais pas à polémiquer stérilement avec toi (sinon j’aurais écrit un message de trois lignes).

      Le low cost a été développé dans les pays occidentaux pour palier à l’appauvrissement de la classe moyenne, en permettant aux "victimes de la mondialisation" de continuer à consommer malgré la stagnation ou la diminution des revenus. Autrement dit, cela revient surtout à subventionner les autres économies puisque les produits à bas coût sont principalement fabriqués à l’étranger, c’est plus une généralité qu’un cliché.

      J’ai quand même pris soin de contextualiser mes remarques, qui sont surtout valables pour les pays riches et développés. Le reste, ce sont des choix, qui ont leurs avantages et leurs inconvénients, le problème étant qu’il faut ensuite les assumer devant la population. On ne peut pas tout avoir : la puissance économique et industrielle, la monnaie bon marché, les produits pas chers, la main d’oeuvre bien payée, la balance commerciale excédentaire...

      Après, si tu penses que la France est en mesure d’exporter des produits pas chers et de concurrencer des pays d’Asie ou du Maghreb, c’est sans doute possible, mais il faudra baisser drastiquement les salaires.

      Remarque aussi que les Allemands résistent stoïquement à tous les pays européens qui les incitent en vain à consommer davantage des produits importés. Va savoir pourquoi, on a plus besoin de leurs belles bagnoles, de leurs machines-outils (Mélenchon citait récemment l’exemple d’une industrie de tri où tout était français... à part la machine chargée de faire le tri, made in germany) et de leurs produits manufacturiers qu’eux ont besoin de nos voitures, de nos machines et de nos produits. 

      Il doit y avoir une explication. Mystère.


    • Sylvain Sylvain 18 mai 2017 11:40

      @yoananda

      Moi aussi je parle de moyenne, car j’ai bien dit que 10 % des fonctionnaires était effectivement des grands privilégiés.

      EN MOYENNE :

      moyenne fonctionnaire salaire net : 2185 euros

      moyenne privée salaire net : 2 202 euros

      Selon les sources on peut obtenir des résultats différences mais les deux moyennes de salaire sont globalement semblable.

      Comme je vous ai dit je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il y a des économie à faire, et qu’il faut rationaliser la dépense publique, et ça devra passer par une réduction du nombre de fonctionnaires. 

      Pour autant dire que aujourd’hui devenir policier, enseignant, instituteur, employé de mairie ou infirmier vous permettra d’être un grand privilégié qui aura pleins de maisons secondaire c’est ... un mensonge. Et les secteur que j’ai cité c’est plus de la MOITIE des fonctionnaires !

    • Sylvain Sylvain 18 mai 2017 14:30

      @yoananda

      Sur votre premier lien attention il ne prend en compte que la fonction publique ... d’Etat ! C’est précise dans l’article, cette catégorie est effectivement la mieux lotie, mais elle ne représente que 43 % des fonctionnaires ! Les hôpitaux et les collectivités territoriales sont les employeurs majoritaires chez les fonctionnaires

      Ensuite l’écart à depuis effectivement diminué comme on le voit dans votre second article du journal Contrepoints (officine ultra-liberal et mondialiste revendiqué par ailleurs) pour atteindre selon eux ... 20 euros par mois ! 

      Reconnaissez que l’on est bien loin de "privilégié" et de "bourgeois" ^^

      Il faut comme vous dites que l’écart se réduise, mais plutôt que revoir à la baisse les fonctionnaires on peut aussi souhaiter que les salariés du privés soit mieux évalués...

      Pour conclure sur notre débat, je considère qu’il faut revoir entièrement l’organisation de notre fonction publique, enlever les privilèges de nos hauts-fonctionnaires (et des grands élus) et réorganisé la fonction publique d’Etat et territoriale pour pouvoir réduire le nombre de fonctionnaire sans réduire la qualité du service. 

      Mais sur le revenus de la fonction publique, pour 50 % des métiers je le considère même comme trop faible car je vous le dit honnêtement on à déjà du mal à trouver des jeunes compétents et avec la vocation pour les métiers de professeur, policier, infirmière, employé de collectivités etc. 


    • Sylvain Sylvain 18 mai 2017 14:55

      @yoananda

      Sur la "fonction publique d’Etat" je vous rejoint en partie car effectivement les hauts-fonctionnaires et les cadres sup représente une part importante de cette fonction publique et leurs privilèges sont trés importants. 

      "ils ont qu’à partir dans le privé s’ils estiment être lésés"

      Mais c’est aussi ce qui se produit de plus en plus... Chez les bac+5 talentueux aujourd’hui de moins en moins veulent être fonctionnaire, avec un bon master on est souvent mieux payés dans le privé que dans le public

      Et même pour les hauts fonctionnaires , on remarque depuis quelque temps que les meilleurs ne restent plus forcement dans la fonction publique et partent dans le privé car à compétences et diplômes égales on y gagne bien plus !

       A l’instar de notre nouveau président qui abandonna le service de l’Etat pour Rothschild et qui en quelques mois gagna 100 fois plus que tout ce qu’il a eu dans la fonction publique...


  • DJL 93VIDEO DJL 93VIDEO 18 mai 2017 01:29

    Quand on est sous-traitant de l’automobile et qu’on est tenu par les couilles par 2 gros clients que sont Renault et PSA, bah on s’expose forcément à des rapports de force déséquilibrés, la marge bénéficiaire de GM&S Industry devient la partie variable à négocier ...
     
    Les dirigeants de GM&S Industry ont été très mauvais ...


  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 18 mai 2017 08:47
    "On est en train de déshabiller le tissu"
    Si même le tissu se retrouve à poil, le roi est nu !

  • wendigo wendigo 18 mai 2017 11:19

     Un string c’est aussi un tissu !


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